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M2X9. Réponses de la communauté jomanu51 Niveau 1 148 / 750 points Bonjour Bruno, merci pour ton intervention qui confirme une fois de plus que le décodeur de Canal+ est le seul en cause dans l'affaire des saccades sur Netflix et Disney. Cependant je trouve inadmissible le fait de devoir utiliser le téléviseur pour résoudre le problème. bruno7871836 Niveau 0 70 / 100 points Bonjour à tous,je vous confirme que le problème vient du décodeur,comme celui d'orange uhd,moi même abonné canal depuis longtemps,et orange en fournisseur d'accès,le problème ne vient pas de la connexion internet mais du fait qu'il n'y a pas de gestion du framerate ,passez par votre TV si elle compatible moi j'ai une Samsung ue49mu6105et c nickel twistdi Niveau 0 84 / 100 points Oui vous avez raison, le 4K est récent j'étais parti sur mon abonnement Sat Merci pur la frame rate 25 ou 50 pareil pour mycanal je pense. Backtotheroots Niveau 4 5000 / 5000 points Bonjour ,G9 de plus de 10 ans ?! hmmm pas possible cela ; J'ai eu le tout premier G9 Technicolor ... en 2018 ! Pour le fire stick j'ai forcé en 2160p24hz ... je ne regarde que Netflix , Prime Vidéo et Disney+ ... pas Mycanal, j'ai le sat G10 et ma box UHD orange pour cela ... et en UHD , chose qu'on a pas encore avec la fire stick ...Vous avez raison , Mycanal en 24hz ... cela saccade !par contre ... je ne sais pas pour le frame rate de mycanal , mais je sais que sur android TV sur TV sony , c'est du 25hz ... twistdi Niveau 0 84 / 100 points Bonjour,J'ai changé mon décodeur il y a 3 semaines pour les raisons de saccade, le problème reste identique. Le problème est bien dû au framerate de toute façon. J'en ai profité pour avoir une version plus récente car mon ancien décodeur G9 plantait tout le temps vieux plus de 10 ans.Comme déjà évoqué ailleurs, essayé mycanal sur le firestick par exemple en auto framerate, si vous n'êtes pas en 50hz, bonjour la saccade. Du coup, quand je passe passe sur les autres applis de streaming comme disney ou crunchyroll, l'autoframerate est un plus. Du coup je passe d'une fréquence à l'autre au gros je pense que canal diffuse en 50 hz faut admettre quand même que l'image est vraiment top sur le G9 en dehors de ces problèmes de saccade pour les abonnements de streaming. Backtotheroots Niveau 4 5000 / 5000 points J'ai renégocié mon contrat car celui ci était arrivé à échéance ...vous pouvez toujours essayé de "gratter" quelque chose en appelant le service client ...mais pas un contrat ... je ne pense pas ! jomanu51 Niveau 1 148 / 750 points Je suis d'accord avec vous. L'image est nettement meilleure via le téléviseur. Celui-ci coûte 700 €. Combien coûte le G9? Cependant nous n'avons pas tous des prix préférentiels chez Canal. Personnellement je paye bien cher pour avoir Netflix par Canal. Si j'ai bien compris votre raisonnement, vous préconisez de renégocier nos contrats avec Canal+? Je parle de tous les abonnés qui ont le même problème que nous. Je ne suis pas sûr que Canal acceptera de revoir à la baisse les prix de dizaines d'abonnés pour l'instant et peut-être des centaines demain. Backtotheroots Niveau 4 5000 / 5000 points Alors la , je ne suis pas du tout de votre avis ...j'ai eté moi meme abonné Netlix via Netflix directeemnt , depuis Novmebre j'ai renégocié mon contrat avec Canal et j'ai pris l'abo Netflix via canal , car il me revient moins cher ... et pourtant je regarde Netflix soit via ma TV , soit via ma fire 4K ... je prefere que ce soit le processeur de mon TV pana oled qui gere le traitement video , meilleur qualité d'image et meilleur fluidité pas de saccade jomanu51 Niveau 1 148 / 750 points J'ai le Décodeur Plus de SFR depuis peu et les saccades aussi. J'ai constaté que, comme le G9, il a été conçu et fabriqué par SAGEMCOM. Y-a-t-il un rapport? Etant donné que le décodeur de Canal+ a le même défaut que celui de SFR alors que je paye bien plus cher pour le premier, il ne me reste plus qu'à résilier l'abonnement à Canal pour m'abonner à Netflix via mon téléviseur puisque celui-ci est le seul à ne pas avoir ce défaut. Backtotheroots Niveau 4 5000 / 5000 points J’ai le G10 humax ... et les saccades ! Le pb n’est pas le décodeur mais le frame rate comme je j’ai dit plus bas ... du 24hz , converti en en 50hz => saccades ! Si vous avez ces applis sur votre tv , n’hésitez pas ! jomanu51 Niveau 1 148 / 750 points Merci Pizza78 pour ton conseil, mais regarder Netflix et Disney+ via mon téléviseur n'est pas une solution. Je me suis abonné à ces fournisseurs par Canal+ et non par mon téléviseur. J'ai donc le droit de regarder, et sans aucun défaut, Netflix et Disney+ via le G9. Peux-tu répondre à cette question? Saïd me propose d'échanger mon décodeur... certain que le nouveau n'aura pas le défaut. Est-ce possible, selon toi? Ou est-ce de la poudre aux yeux? Backtotheroots Niveau 4 5000 / 5000 points Bonjour à tous, Comme je l’ai dit le mieux c’est de passer par une appli externe , pas par le G9 .. Je pense que canal est courant du pb .. mais mettre une fonction auto frame rate sur ce décodeur est je pense une chimère... jomanu51 Niveau 1 148 / 750 points Bonjour à tous et merci à Pelou pour son intervention, car il apporte, lui aussi, sa pierre à l'édifice. Saïd prétend que tous les abonnés qui se plaignent de saccades sont tout simplement victimes d'une mauvaise série de décodeurs G9. C'est pourquoi il propose de les échanger contre des G9 sans défaut. Si on suit le résonnement de Saïd, cette série de mauvais décodeurs est heureusement épuisée depuis longtemps. Cependant le mien a été acquis il y a plus d'un an. Celui de Pelou... il y a un mois. Hors ils ont le même défaut. Serait-ce une nouvelle mauvaise série de décodeurs G9 ou le stock est inépuisable et donc tous atteints de ce défaut? pelou Niveau 0 79 / 100 points Bonjour à tous,j 'ai changé mon G5 pour le G9 voila un mois, trop comptant de pouvoir utiliser les touches 38 et 39 pour permettre de visualiser Disney + et Netflix sans passer par Android TV incorporé à ma TV...... malheureusement , après avoir lu toute les discutions de ce sujet depuis le 07 avril, je confirme les saccades lors de la lecture de films , ou séries, sur Disney + et Netflix via le G9, saccades non visibles lorsque je passe directement par Android TV incorporé à ma ai essayé tout les conseils de Saïd avant d'écrire ce post, à savoir bien utiliser le câble HDMI reçu avec le G9, supprimer les effets mouvements dans les paramètres de ma TV, mais tjrs les mêmes saccades y compris sur les Gardiens de la Galaxie 2.....Je confirme donc l'avis de PIZZA 78 sur le traitement de l'image en 24P. J'ai brancher ma Shield sur ma tv avec le même câble HDMI du G9 et sur le même port HDMI du G9, et la miracle aucune saccades. Pour info je possède une tv Philips OLED 4K 55 pouces modèle POS C'est bien le G9 a qui il manque un composant auto frame afin de visualiser correctement les programme des plateformes Netflix et Disney + d'autant plus que pas de saccades constatées sur des chaines en replay passant par internet. Du coup je continue à regarder Netflix et Disney + via Android incorporé à ma tv , ou l'image et fluide et parfaite. Espérant que ce défaut soit ,enfin, reconnu par les techniciens de CANAL. Bonne journée à tous. Saïd - Equipe CANAL Niveau 4 5000 / 5000 points Equipe Bonjour Pizza, J'ai regardé les Gardiens de la galaxie 2 hier. J'étais bien en HDR et je n'ai constaté aucune saccade. Ma config Décodeur►Barre de son HTZF9►LgOled C8 .Petite particularité, tous les sur traitement de l'image sont désactivés de mon côté truMotion pour LG. Pour ma part, quand ce réglage est activé sur la TV, j'ai un effet de saccade sur les scènes rapides. Sur un match de foot, il arrive souvent que le ballon disparaisse lors d'une passe ou un vous souhaite une bonne journée. AntoineF. Niveau 1 121 / 750 points Mdrrr effectivement, si le décodeur ne s’allume pas ou qu’il ne peut se connecter à internet, il n’y a aucun soucis de saccades sur Netflix et Disney+. Di vous rebondissez sur mon précédent message, du coup, qu’en est-il de l’incompatibilité entre le G9 et mon fournisseur internet que ça soit Orange ou SFR visiblement... ? Car la conseillère m’avait expliqué que le problème était connu des techniciens et que ça allait être réglé rapidement. Cette réponse m’a été donné il y plus d’un an !C’est sûrement les mêmes qui ont réalisés les tests suite à mon commentaire...Allez, la plaisanterie, pour ma part, à assez durée. Backtotheroots Niveau 4 5000 / 5000 points Said , je viens 2 mois de changer le Technicolor par un Humax ... Saïd - Equipe CANAL Niveau 4 5000 / 5000 points Equipe Je vais le tester et je vais demander aux développeurs de tester aussi ce contenu. Depuis quand avez-vous votre décodeur ? Est-ce qu'il a été remplacé déjà ? Bonne soirée. Backtotheroots Niveau 4 5000 / 5000 points Said Merci .. nul besoin d’être un expert pour comprendre ... il faut juste un auto frame rate ! Si c’est du 24p ... converti en 50p alors saccades ! Essayez donc les gardiens de galaxie 2 et dites moi sincèrement si vous n’avez pas de saccade !?! Saïd - Equipe CANAL Niveau 4 5000 / 5000 points Equipe Bonsoir, Pizza Je n'ai pas la technicité pour autant de détails. La seule chose que je peux dire et affirmer est que le service fonctionne très bien chez plusieurs abonnés, sur nos décodeurs test et sans aucune quand avez-vous ce décodeur ? L'avez-vous déjà remplacé ? Si vous avez besoin d'un diagnostic et d'une explication poussée, contactez le service clients et demandez à parler à un technicien. Je vous souhaite une bonne soirée. Backtotheroots Niveau 4 5000 / 5000 points Said Bonsoir , des millions vous dites ? ok soit ! mais combien utilise le G9 pour regarder netflix ou disney ? dites moi ? je suis abonné Netflix et disney via canal .... bien evidemment que je ne regarde pas netflix via le G9 .... mon appli intégré au tv me donne une bien meilleur image/fluidité ... car je suis en 24p et non en 50p comme avec le G9 Pour Disney via le G9 j'ai essayé le mandalorian ... et comme beaucoup ici ... cela saccade , encore plus flagrant avec les gardiens de la galaxie 2 ...j'ai donc acheté un fire TV de chez amazon , que j'ai réglé en 24P et là Ô miracle , plus de saccade sur le mandalorian et les Gardien de la galaxie 2 !!!par contre si je regle en 50P ... saccades !!aussi bien sur amazon prime, netflix , disney+ alors j'attends vos explications , je les yeux grands ouverts ! Saïd - Equipe CANAL Niveau 4 5000 / 5000 points Equipe Bonsoir Antoine, Comme vous le dites plus bas dans votre message du lundi à 20h27, vos échanges ne sont pas dû uniquement à ce problème de saccades mais à un problème d'alimentation et l'autre pour un problème de Wifi. On ne peut donc pas dire que vous avez rencontré les saccades sur 3 décodeurs. Je n'ai jamais nié le problème que vous rencontrez, je dis juste qu'il n'est pas généralisé et que le service fonctionne très bien chez beaucoup d'abonnés. Suite à vos messages, des tests ont été effectués sur plusieurs décodeurs par nos développeurs et ils n'ont pas réussi à reproduire le problème. AntoineF. Niveau 1 121 / 750 points Je n’ai donc vraiment pas eu de chance avec tous mes échanges de décodeurs alors... Je n’ai reçu que des décodeurs défaillants, qui plus est, ont tous les mêmes soucis avec les saccades sur Netflix/Disney et un décalage son/image lorsque le Dolby est activé...Vous savez Mr Saïd, je suis abonné à Canal depuis 1998. Et ce n’est pas grâce au matériel que je reste chez vous... Saïd - Equipe CANAL Niveau 4 5000 / 5000 points Equipe Je vous ai déjà donné ma votre décodeur et après on avise si cela persiste je suis certain que la solution est là . Encore une fois le service fonctionne parfaitement et la panne n'est pas généralisée. Votre matériel peut être une cause. Le signal est bien adapté pour une norme européenne. Vous pensez bien que les grands Disney+ et Netflix ont pensé à cette histoire de Hz avant de lancer leurs services en Europe. Nous avons également effectué des tests avant le lancement .Pensez-vous vraiment que nous allions lancé un service d'une telle ampleur avec un problème technique de compatibilité de Hz ? Ceci dit, je vais arrêter d'essayer de vous convaincre. Je vous ai proposé une solution qui consiste à remplacer votre décodeur. Si vous ne souhaitez pas le faire et si vous estimez que ma réponse n'est pas satisfaisante, je vous invite à contacter le service clients pour un diagnostic en ligne. Vous pouvez demander à être rappelé par un conseiller. Rendez-vous sur votre ESPACE CLIENT , sélectionnez la thématique de votre choix et cliquez sur "Rappel immédiat"Je vous souhaite une bonne soirée. jomanu51 Niveau 1 148 / 750 points Bonsoir à tous, Je vois que personne ne s'est manifesté depuis hier. Mimou1208 vous a scotchés au point de vous laisser sans voix, enfin... sans mains pour écrire? Moi... il m'a fait réfléchir. A tel point qu'hier soir j'ai fait une expérience. J'ai regardé quelques scènes d'un film d'action sur Netflix avec le décodeur G9 des saccades bien nettes. J'ai visionné les mêmes scènes du film avec le décodeur de SFR mêmes saccades. Alors j'ai modifié la fréquence de la SFR box et les saccades n'ont pas disparu, mais elles ont été considérablement atténuées. Enfin j'ai réitéré l'expérience avec mon téléviseur LG 4K sans régler quoi que ce soit apparemment c'est automatique aucune saccade. J'en conclue donc que Mimou1208 a 100% raison. Les saccades sont dues au décalage qu'il y a parfois entre la fréquence du film et celle du décodeur ou autre réceptionneur. Mon téléviseur ainsi que ceux de certains abonnés gèrent bien l'auto-framerate voir le texte publié par Mimou1208 du 19 janvier contrairement aux décodeurs. Ce qui est logique vu l'énorme différence de prix qu'il y a entre un téléviseur de bonne facture et les décodeurs. Par conséquent et je suis navré de vous le dire, la seule solution pour résoudre le problème de l'image saccadée est de modifier le décodeur G9 pour qu'il gère, comme nos téléviseurs, l'auto-framerate. Ce qui est financièrement et matériellement impossible à réaliser. La seule solution serait de concevoir un nouveau décodeur avec les modifications nécessaires, mais cela prendrait beaucoup de temps et le prix serait peut-être prohibitif. Est-ce que Canal+ est prêt à prendre le risque? Moi? Non! Je ne leur fait pas confiance. La box de SFR possède un réglage de fréquence certes avec une plage peu étendue, mais pas le G9. C'est mesquin! Alors, ma décision est prise à la fin de l'échéance je résilie mon abonnement et je ne reviendrai plus jamais. Merci à Mimou1208 de nous avoir ouvert les yeux! J'aurais préféré qu'il se manifeste plus tôt, mais Merci quand même! jomanu51 Niveau 1 148 / 750 points Bonjour Saïd, Je suis prêt à échanger mon décodeur si ça peut résoudre le problème, mais les témoignages de Barbieluna et Mimou1208 ne m'incitent pas à le faire. En effet je perdrais tous mes enregistrements alors que le problème pourrait persister. Barbieluna dit avoir supprimé les saccades en modifiant la résolution de son décodeur. Mimou1208 dit que le décodeur ne gère pas l'auto-framerate, ce qui veut dire que nous sommes condamnés à regarder des films avec une image fluide et d'autres avec une image saccadée. Belle perspective! Avant j'avais un téléviseur en 1080p, le décodeur réglé sur la même résolution et des saccades de l'image, mais depuis cet été j'ai un téléviseur 4K et le décodeur en 2160p et les saccades sont toujours là . Donc, si j'ai bien compris, le G9 est la cause de tout ça. Si on se fie à Barbieluna, est-ce que ça veut dire que tous les abonnés victimes de ce problème ont eu la mal chance de tomber sur une mauvaise série de décodeurs comme il arrive parfois avec certains modèles de voitures? Ou si on se fie à Mimou1208, est-ce que ça veut dire que tous les décodeurs ont ce défaut et que les techniciens de Canal+ ainsi que certains abonnés sont incompétents et à côté de la plaque? Je ne sais plus quoi penser tout le monde dit tout et son contraire. A bon entendeur salut! Mimou1208 Niveau 2 1223 / 2000 points Je souhaitais apporté ma pierre à l'édifice ; Le problème de saccade provient du fait que le G9 est un décodeur fonctionnant en 50 Hz norme de l'Europe et le soucis est que les films ou séries qui sont sur Netflix et Disney+ sont en images/secondes. Du coup, en 50 Hz, cela provoque des saccadés parce que ce n'est pas la bonne fréquence pour visualiser les programmes. Pour faire un essai, mettez le film "La Maison du bonheur" avec Dany Boon qui est LUI en 25 images/secondes et vous verrez qu'il n'y a pas une seule saccade. Tout ça pour dire que le G9 ne gère pas l'auto-framerate changement de fréquence pour chaque contenu J'espère avoir était assez clair dans mes explications. Saïd - Equipe CANAL Niveau 4 5000 / 5000 points Equipe Bonsoir BarbieLuna, Je vous remercie pour ce témoignage. Je vous souhaite une bonne soirée barbieluna Niveau 3 3551 / 5000 points Bonsoir SAÏD,AntoineF.,Jomanu51,j'ai eu le même problème,j'ai échangée mon décodeur début juin problème toujours présent,j'ai passée la définition du décodeur en 2160p avec l'ancien il était en 1080pAmélioration et j'ai supprimée sur ma tv l'option AUTO MOTION PLUS et depuis nickel si ça peut vous aider Saïd - Equipe CANAL Niveau 4 5000 / 5000 points Equipe Bonjour Jamanu, Les tests ont été effectués sur les 3 modèles existants. Encore une fois je ne cherche qu'à essayer de comprendre et je n'ai aucun intérêt à nier une panne quand celle ci est avérée. Vous imaginez bien que j'ai déjà remonté le problème et que celui-ci a bien été testé sur TOUS les modèles des décodeurs que nous fournissons à nos problème n'est pas reproduit. Sans cela, il serait beaucoup plus simple pour moi de vous dire "excusez nous, nous avons bien une anomalie et elle sera corrigée lors d'une prochaine mise à jour". Grace à votre numéro d'abonné que j'ai modéré pour des raisons évidentes, j'ai eu l'information sur votre dossier et vous avez toujours le même décodeur depuis le début ! Donc ce que je vous propose est de le remplacer. Je suis certain que votre problème disparaîtra laissez moi cette chance aussi ; . ça vous va ?
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Haut Gautier Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Mar 20 Avr 2021, 154 Inscription Ven 28 Mars 2003, 1645Messages 3834 La coupure me semble similaire aux inserts du jeu audiotel dans la diffusion d'après-midi. _________________Gautier Haut AntoineAlp Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Mar 20 Avr 2021, 1646 Inscrit sur les forums Inscription Dim 31 Jan 2021, 1117Messages 32 La caméra Atrium bouge à nouveau après 5 jours de panne mais on a le droit à un nouveau plan des... escaliers Haut mickglsn Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Ven 23 Avr 2021, 2004 Inscription Mer 05 Sep 2007, 1432Messages 328 Pendant la rubrique "Silence" de Quotidien ce soir, on entendait en fond les discussions du plateau à un faible niveau. Haut MRTChannels Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Dim 25 Avr 2021, 1925 Inscrit sur les forums Inscription Mar 05 Avr 2016, 938Messages 55Localisation Paris Bugs sur France 2 ce soir, des titres ou on a cru que la régie allait lâcher et nombreux écrans noirs intempestifs après... _________________Créateur de contenu originalou pas oui je sais. depuis 2012. Avec CANALSAT, CANAL+, SFR TV et notre magnifique TNT HDou pas2. Haut AntoineAlp Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Dim 25 Avr 2021, 2041 Inscrit sur les forums Inscription Dim 31 Jan 2021, 1117Messages 32 MRTChannels a écritBugs sur France 2 ce soir, des titres ou on a cru que la régie allait lâcher et nombreux écrans noirs intempestifs après...Rien sur le replay, j'ai donc remonté le flux web de pour capturer le bug que voici pense que c'est un bug qui vient plus de la régie finale, car l'image sinon aurait sauté aussi sur le replay. Et on voit sur le bug que le permanent disparaît également pendant les écrans noirs. Haut Robin23 Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Lun 26 Avr 2021, 2135 Inscription Sam 31 Oct 2009, 1324Messages 3804Localisation Auvergne En effet, un problème de liaison venant visiblement de la régie finale ou du nodal. Le camarade TIB, s’il passe par là , pourra peut-être nous éclairer. Haut eddy0131 Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Jeu 29 Avr 2021, 2325 Inscrit sur les forums Inscription Ven 29 Août 2014, 2224Messages 3010 Plantage ou mauvais calage ? vers 19h50 sur France 2, entre une BA et un partenaire, écran noir qui a duré ~15 secondes. Haut azerty774 Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Ven 30 Avr 2021, 029 Modérateur Inscription Lun 30 Août 2004, 1041Messages 9058Localisation Paris Haut TIB Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Ven 30 Avr 2021, 1030 Inscription Dim 15 Sep 2002, 2017Messages 1334 Robin23 a écritEn effet, un problème de liaison venant visiblement de la régie finale ou du nodal. Le camarade TIB, s’il passe par là , pourra peut-être nous je passe pourtant tous les jours sur le forum, mais je n’avais pas vu ce message... Je me suis fais la même réflexion que toi en voyant la vidéo, soit un problème physique sur un lien, mais ça ressemble aussi beaucoup à un problème sur un des encodeurs du flux antenne au départ de la régie finale, il faudrait savoir sur quel support a été enregistré le bug TNT, Box ADSL....Il y a plusieurs départs antenne "France 2" à la sortie du CDE, au minimum 2 pour la TDF principal et secours, pour Globecast et je crois qu’il y en a également des privatifs. Haut eddy0131 Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Ven 30 Avr 2021, 1919 Inscrit sur les forums Inscription Ven 29 Août 2014, 2224Messages 3010 azerty774 a écrit15 secondes qui paraissent interminables entre le retour pub et la météo effectivement ça, désolé de mon approximation Haut Alexkidd Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Sam 01 Mai 2021, 1201 Inscrit sur les forums Inscription Mer 23 Nov 2005, 1259Messages 31Localisation Paris Le sonore du générique du 13h Week-end de France 2 n'était pas le bon ce midi ^^ Haut Dani-016 Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Sam 01 Mai 2021, 1202 Inscrit sur les forums Inscription Jeu 21 Août 2008, 1607Messages 5184Localisation Charente Le journal de 13h de France 2 de ce 1er mai qui... met le sonore de celui de France 3. Leïla Kaddour s'en est amusé en disant "Ce n'est pas le bon générique" . _________________Je te connais parce que je comprends ton silence. Ardit Beqiri Haut azerty774 Sujet du message Re [Officiel] Plantages de chainesPublié Sam 01 Mai 2021, 1216 Modérateur Inscription Lun 30 Août 2004, 1041Messages 9058Localisation Paris C'était presque étonnant que ca n'arrive pas plus tôt vu le temps réduit de transition entre les deux éditions. On avait eu les synthés bleus sur la 2, voici carrément la fusion des génériques Haut Qui est en ligne ? Utilisateurs parcourant ce forum Aucun utilisateur inscrit et 21 invités Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumVous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forumVous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Du 21 juillet au 23 aoĂ»t, l’exposition portĂ©e par la Plateforme OcĂ©an et Climat, dont l’Institut est l’un des membres fondateurs, s’installe sur l’île l’occasion pour tous de mieux connaĂ®tre la richesse et la diversitĂ© de l’espace maritime français et europĂ©en, et son rĂ´le essentiel pour un avenir durable. Après un dĂ©tour Ă Lisbonne lors de la confĂ©rence des Nations unies sur l’ocĂ©an Ă la fin du mois de juin, l’exposition itinĂ©rante prend ses quartiers d’étĂ© aux Embiez. Elle se compose d’une fresque dessinĂ©e de 40 mètres de long, ponctuĂ©e par cinq court-mĂ©trages et accompagnĂ©e de la projection d’un film original, Le coeur battant de l’ocĂ©an. DestinĂ©e au grand public, l’expĂ©rience est un voyage sur les eaux europĂ©ennes, qui doit sensibiliser chacun d’entre nous Ă la richesse de notre espace maritime, Ă sa diversitĂ©, et au rĂ´le essentiel qu’il a Ă jouer en matière de dĂ©veloppement durable. DĂ©couvrir toutes les facettes de l’ocĂ©an L’exposition permet de dĂ©couvrir l’ocĂ©an dans toutes ses dimensions gĂ©ographie, histoire, sciences ocĂ©aniques, Ă©conomie bleue. Inscrite dans la dynamique insufflĂ©e par la PrĂ©sidence française de l’Union europĂ©enne, elle vise Ă mettre en lumière le formidable potentiel de l’Europe maritime et ainsi raviver chez chaque citoyen europĂ©en le lien qui l’unit Ă cet Ă©cosystème vital. Elle est portĂ©e par la Plateforme OcĂ©an & Climat, avec le soutien du SecrĂ©tariat d’État chargĂ© de la Mer et co-produite par la Plateforme OcĂ©an & Climat, GEDEON Programmes et la Fondation Tara OcĂ©an ; dĂ©veloppĂ©e avec les Ă©quipes de l’aquarium Nausicaá, les membres de la POC et son comitĂ© scientifique. La protection de l’OcĂ©an est notre meilleur rempart contre l’accĂ©lĂ©ration du changement climatique. Il est important de faire connaĂ®tre l’OcĂ©an, et nous sommes ravis d’accueillir cette exposition itinĂ©rante pour la pĂ©riode estivale aux Embiez. Venez vivre un moment de fraĂ®cheur et dĂ©couvrir le rĂ´le que l’OcĂ©an a jouĂ© dans notre histoire commune, mais surtout celui qu’il pourrait jouer pour notre futur. L’OcĂ©an mondial est le socle de nos civilisations mais sera surtout la rĂ©silience de notre futur.» Patricia Ricard, PrĂ©sidente de l’Institut Informations pratiques Du 21 juillet au 23 aoĂ»t sur l’île des Embiez Salle Marcel Pagnol, du lundi au dimanche, de 10h Ă 18h EntrĂ©e libre En français et anglais ĂŽle des Embiez 83140 Six-Fours-Les-Plages Suivez l’exposition sur Instagram expo_ocean Twitter expo_ocean Facebook expositionocean Le 8 juin, EDF et l’Institut signaient un nouvel accord de partenariat, portant sur la surveillance de l’état Ă©cologique de la calanque de Podestat et de deux autres sites, au coeur du Parc national des Calanques. Dès 2012, EDF, propriĂ©taire du site, confiait Ă l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard une Ă©tude visant Ă dresser un inventaire exhaustif de la faune et la flore de la calanque. Ce travail de recensement, ainsi que la cartographie dĂ©taillĂ©e de la zone, ont permis de dĂ©finir un Ă©tat initial. Suite Ă cet Ă©tat 0 », correspondant Ă l’annĂ©e de crĂ©ation du Parc national des Calanques, un suivi a Ă©tĂ© menĂ© deux fois par an afin de suivre l’évolution de la faune et de la flore. Une grande partie de la calanque, sur une superficie de 1,26 hectare et une profondeur de 16 mètres maximum, est occupĂ©e par des fonds de sable plus ou moins grossier entourĂ©s Ă l’est et Ă l’ouest d’une bordure rocheuse formĂ©e de gros blocs, Ă©boulis, tombants ou roche en place avec une grotte importante au sud-ouest. Elle se termine par une plage de galets qui se prolonge sous l’eau. Il n’y a pas d’herbier de Posidonie, mais la prĂ©sence de racines et de matte morte sous quelques centimètres de sĂ©diment montre que cet Ă©cosystème Ă©tait anciennement implantĂ© dans cette calanque. Sa disparition est probablement liĂ©e Ă la proximitĂ© de l’émissaire de Cortiou qui rejette les eaux usĂ©es de l’agglomĂ©ration marseillaise. Evaluer l’évolution des peuplements Le but des campagnes de suivi est d’évaluer l’évolution des peuplements de la calanque, notamment de gorgones, d’échinodermes et de poissons, mais aussi d’évaluer la qualitĂ© des eaux en rĂ©ponse aux modifications environnementales amĂ©lioration du traitement des rejets urbains et pluviaux de la station d’épuration voisine Cortiou ; changement de statut de protection avec la crĂ©ation du Parc national des Calanques ; changements climatiques globaux mĂ©diterranĂ©ens. MalgrĂ© la prĂ©sence d’espèces indicatrices de pollution, comme les algues vertes ulves et entĂ©romorphes en bordure de plage, et la richesse en Ă©chinodermes, cette première Ă©tude semble montrer un Ă©tat Ă©cologique assez satisfaisant. Les habitats les plus remarquables du site se situent dans la partie ouest encorbellements Ă Lithophyllum, biocĂ©nose des grottes semi-obscures et grotte sous-marine. Elargir la zone de surveillance Mais face Ă l’accĂ©lĂ©ration du changement climatique, EDF souhaite, avec l’Institut, Ă©largir cette zone de surveillance afin de valider les observations faites et de mesurer l’impact de la rĂ©glementation appliquĂ©e dans la zone. Nous savons aujourd’hui, insiste Patricia Ricard, que le changement climatique est la principale menace pour l’OcĂ©an et la BiodiversitĂ© et que plus que jamais il est important de mettre l’innovation au cĹ“ur de nos prĂ©occupations afin d’accĂ©lĂ©rer nos transitions. L’engagement environnemental des entreprises est urgent et fondamental. Il est indispensable d’animer le dialogue sur ces sujets entre les toutes les parties prenantes, science, Ă©conomie, institutions et territoires. C’est grâce Ă ces collaborations que nous pourrons relever les dĂ©fis qui nous attendent. » FrĂ©dĂ©ric Busin, Directeur de l’Action RĂ©gionale EDF Provence Alpes CĂ´te d’Azur, et co-signataire du partenariat, a rappelĂ© quant Ă lui Ă cette occasion que l’électricitĂ© et nos services innovants constituent des moyens pour construire un avenir neutre en CO2. En conciliant prĂ©servation de la planète, bien-ĂŞtre et dĂ©veloppement. » Photo Patrick Lelong. Dans le cadre du livret de l’IRD consacrĂ© Ă la science de la durabilitĂ©, Comprendre, co-construire, transformer », Patricia Ricard intervient sur le thème des structures de partenariats et des collaborations intersectorielles aujourd’hui indispensables pour passer de la volontĂ© de transition » Ă la mise en oeuvre de la transformation » dans l’élaboration et la mise en oeuvre de projets innovants. Fiche N°17, par Patricia Ricard, Institut ocĂ©anographique Paul Ricard, ĂŽle des Embiez, France Mise en contexte L’accĂ©lĂ©ration des enjeux de durabilitĂ© au sein des secteurs Ă©conomiques et le passage de la volontĂ© de transition Ă l’action de transformation nĂ©cessitent la mise en place de partenariats diversifiĂ©s au sein des Ă©cosystèmes. Ainsi, les collaborations intersectorielles et multi-acteurs se rĂ©vèlent essentielles pour rĂ©pondre Ă la complexitĂ© des enjeux. Lors du Sommet des deux Rives 2019, regroupant cinq pays europĂ©ens et cinq pays africains de la MĂ©diterranĂ©e, des centaines de projets ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s par les dĂ©lĂ©gations de la sociĂ©tĂ© civile. Il est apparu que les projets les plus solides et impactants Ă©taient fondĂ©s sur une structure partenariale que nous avons baptisĂ©e carrĂ© magique ». Associer le renfort de compĂ©tences et l’accĂ©lĂ©ration de l’action vers une innovation de rupture La croissance verte a permis d’atteindre des objectifs mesurĂ©s en termes de durabilitĂ©, que ce soit dans le domaine de l’énergie, du recyclage, de l’éco-conception ou en matière d’amĂ©lioration de la consommation de matières premières et de ressources naturelles et biosourcĂ©es. Nous entrons aujourd’hui dans ce que nous pourrions appeler la croissance bleue », qui s’inscrit dans une innovation de rupture et dans des processus opĂ©rationnels radicalement diffĂ©rents, voire contraires, aux mĂ©thodes jusqu’alors habituelles. Les innovations de rupture, structurantes et transformantes, naissent du renforcement de compĂ©tences inter- et pluridisciplinaires. C’est en intĂ©grant ces compĂ©tences et sujets connexes dès la programmation des projets que la levĂ©e des freins scientifiques, technologiques ou rĂ©glementaires partage de l’information est facilitĂ©e. La nĂ©cessitĂ© de passer de la volontĂ© de transition » Ă la mise en oeuvre de la transformation » requiert l’accĂ©lĂ©ration de coopĂ©rations multisectorielles dans l’élaboration et la mise en oeuvre de projets innovants. 4 piliers nĂ©cessaires pour le passage Ă l’action RĂ©pondre aux enjeux socio-environnementaux tout en maintenant une sĂ©curitĂ© et une souverainetĂ© alimentaires ne pourra se faire qu’en rĂ©conciliant les dynamiques de notre technosphère avec les Ă©quilibres de la biosphère cf. les objectifs du projet Pikaia. Quatre piliers apparaissent nĂ©cessaires pour ce passage Ă l’action. La science au coeur des solutions de demain. Ce premier pilier de connaissances scientifiques renvoie Ă la dimension recherche des projets afin de dĂ©velopper, agrĂ©ger et diffuser les connaissances. L’interdisciplinaritĂ© permet l’accĂ©lĂ©ration de la mĂ©diation et de l’acculturation scientifique des parties-prenantes. Les outils d’observation scientifique permettent aujourd’hui des progrès inĂ©dits des sciences de la Terre et du vivant, renforcĂ©s par la rĂ©volution du digital. Un large champ d’innovations durables s’ouvre alors. Le Centre EuropĂ©en d’Excellence en BiomimĂ©tisme de Senlis CEESBIOS, et son interaction avec de grands groupes industriels, illustre cette tendance. Les entreprises face Ă la transformation. ĂŠtre compĂ©titif, rentable et maintenir les entreprises en Ă©quilibre dynamique avec les paramètres financiers, commerciaux, sociaux et rĂ©glementaires, tels sont les enjeux auquel est confrontĂ© le secteur privĂ©. L’évolution des attentes des consommateurs, la sensibilitĂ© des marchĂ©s financiers, le renforcement des règlementations, mais Ă©galement les nouvelles aspirations des jeunes gĂ©nĂ©rations, forcent le secteur privĂ© Ă accĂ©lĂ©rer sa transition vers plus de durabilitĂ©. Les entreprises ont besoin d’innovations durables pour conserver leur compĂ©titivitĂ© et leurs parts de marchĂ©. Ce faisant, les industries, les entreprises et les start-ups sont des acteurs clefs pour garantir le dĂ©veloppement de ces innovations durables. Le fonctionnement des entreprises et l’obligation pour elles d’atteindre des objectifs dans des calendriers prĂ©cis sont d’excellents moteurs pour la mise en oeuvre et la transformation des produits et modes de consommation durables dans le futur. Le territoire et ses institutions. L’ancrage territorial d’un projet disruptif permet le portage politique nĂ©cessaire Ă son implĂ©mentation, voire Ă son accompagnement règlementaire et financier. Par le biais des dĂ©crets et autres rĂ©glementations, des freins fonciers ou administratifs peuvent ĂŞtre levĂ©s. La dimension du territoire permet Ă©galement de faciliter l’adhĂ©sion des citoyens Ă ces innovations et Ă ces transformations. Par ailleurs, le territoire est probablement la meilleure Ă©chelle pour mettre en place une transition Ă©cologique et Ă©nergĂ©tique adaptĂ©e Ă la rĂ©alitĂ© gĂ©o-climatique. Les ONG, garantes de l’acceptabilitĂ© sociĂ©tale. Les ONG jouent aujourd’hui un rĂ´le primordial dans l’évolution des règlementations et recommandations, qu’elles soient nationales, europĂ©ennes, voire internationales ou onusiennes. Elles sont un lien essentiel entre les trois piliers, car elles dialoguent avec toutes les parties et ont une rĂ©elle influence par le biais des plaidoyers et des rĂ©seaux sociaux. La sensibilisation des opinions et l’évolution des secteurs du shipping ou de l’alimentation offrent un exemple probant de leur influence. Les ONG participent Ă l’acceptation des impĂ©ratifs de durabilitĂ© par la pression sociĂ©tale qu’elles gĂ©nèrent. Elles portent Ă©galement une part importante de la sensibilisation Ă l’expertise scientifique dans ce domaine. Un exemple Le projet Ar Jeenguen » au SĂ©nĂ©gal. Le projet franco-sĂ©nĂ©galais Ar Jeenguen illustre bien le modèle du carrĂ© magique. Il rĂ©unit la Fondation Veolia fondation d’entreprise, l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard association ONG, l’Agence nationale d’Aquaculture du SĂ©nĂ©gal ANA, institution ainsi que l’Institut Universitaire de pĂŞche et d’aquaculture de l’universitĂ© Cheikh Anta Diop de Dakar. FondĂ© sur une vision Ă©cosystĂ©mique de la production alimentaire locale Ă©conomie circulaire, en lien avec l’autonomisation des femmes en milieu rural, ce projet consiste Ă associer, par des relations trophiques, le maraĂ®chage et la pisciculture. La rĂ©utilisation de l’eau enrichie par la pisciculture pour l’irrigation du maraĂ®chage permet d’apporter aux sols des nutriments d’origine naturelle, tandis que l’amĂ©lioration biologique de la pisciculture favorise la qualitĂ© nutritionnelle des poissons. Une phase ultĂ©rieure permettra la production d’aliments d’aquaculture par la bioconversion Ă©levage d’insectes des dĂ©chets et des rejets alimentaires disponibles, renforçant ainsi la sĂ©curitĂ© alimentaire et le dĂ©veloppement Ă©conomique local. Ar Jeenguen intègre Ă©galement une dimension financière de fonds revolving permettant la rĂ©plicabilitĂ© du modèle par le remboursement du prĂŞt. L’ANA est partie prenante du projet par la mise en place de la rĂ©glementation encadrant l’aquaculture au SĂ©nĂ©gal. Ce carrĂ© magique » dĂ©montre la possibilitĂ© de dĂ©velopper simultanĂ©ment et localement plusieurs innovations Ă©prouvĂ©es par ailleurs, qu’elles soient techniques, scientifiques ou financières, et pourra si besoin appuyer l’évolution de la règlementation. Ă€ retenir La structuration en silo et les diffĂ©rences culturelles entre la sociĂ©tĂ© civile et les mondes acadĂ©mique, Ă©conomique, juridique, institutionnel et politique demeurent Ă ce jour les principaux obstacles Ă la construction de passerelles transdisciplinaires. Le carrĂ© magique est une coalition partenariale qui permet de regrouper les parties prenantes d’un projet commun. Il permet de rĂ©unir autour d’une mĂŞme action, l’économie, la science, l’institution et le monde associatif. Dès lors que des passerelles sont créées, le dĂ©sir d’expertise est transformĂ© en volontĂ© de collaboration et d’apprentissage, cela permet ainsi des effets positifs, comme le dĂ©clenchement de financements structurants, avec des effets de levier dans le cadre des partenariats public-privĂ© et une action concertĂ©e pour l’évolution rĂ©glementaire. Une belle illustration de Science de la durabilitĂ© appliquĂ©e ! L’Institut recherche actuellement un ingĂ©nieur aquacole responsable de sa nouvelle plateforme, en charge de la bonne marche de cette nouvelle structure et de la gestion de ses Ă©quipements. Pour en savoir plus sur le poste et le profil recherchĂ© Dans le cadre du programme SAR-LAB*, Site Atelier de Restauration Ă©cologique de la Lagune du Brusc, les anciens salins font actuellement l’objet d’une action de restauration. La faune et la flore typiques des milieux lagunaires, après le rĂ©tablissement de la circulation d’eau, colonisent Ă nouveau le site ! Les Ă©changes d’eau entre la lagune du Brusc et les anciens salins, exploitĂ©s jusqu’aux annĂ©es 30, puis transformĂ©s en jardin aquatique par Paul Ricard, se sont peu Ă peu interrompus au fil des dĂ©cennies. Faute de renouvellement d’eau suffisant, l’écosystème s’est alors rapidement dĂ©gradĂ©. Mais en janvier 2020, un canal Ă©quipĂ© d’une martelière a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©, et l’eau remise en circulation. Très vite, s’est amorcĂ© un retour vers des conditions environnementales favorables Ă la revitalisation du site, qui remplit Ă nouveau de nombreuses fonctions Ă©cologiques. Une zone de nurserie pour les poissons JuvĂ©nile de sar Ă museau pointu, Diplodus puntazzo, l’une des nombreuses espèces des zones lagunaires. Ph. A. Vion 22 espèces de poissons, recensĂ©es par l’équipe de l’Institut, profitent aujourd’hui de ses petits fonds, abritĂ©s et riches en herbiers de cymodocĂ©es et de zostères les juvĂ©niles y trouvent Ă la fois un abri qui les protège des prĂ©dateurs et une nourriture abondante. Dorades, sars, crĂ©nilabres, mulets, loups, ou encore athĂ©rines, parmi d’autres espèces, y passent les premiers mois de leur vie, avant de rejoindre la lagune, et la pleine mer, lorsqu’ils ont atteint leur taille adulte. Cette fonction de nurserie retrouvĂ©e est particulièrement importante pour le maintien des populations des petits fonds cĂ´tiers. Un lieu de vie pour nombre d’espèces d’oiseaux Le site est Ă©galement un lieu de vie et de rassemblement pour une douzaine d’espèces d’oiseaux emblĂ©matiques des cĂ´tes mĂ©diterranĂ©ennes. On y trouve plusieurs espèces d’aigrettes et de chevaliers, mais aussi des martin-pĂŞcheurs, des goĂ©lands bruns, des hĂ©rons cendrĂ©s, des mouettes rieuses, des canards colverts, des petits gravelots, des courlis cendrĂ©s, des Ă©chasses blanches, ainsi que des flamants roses. La zone est pour eux un lieu d’alimentation mais aussi de repos. Une flore typique des zones lagunaires Outre les herbiers marins qui s’épanouissent sous la surface, les abords du site voient Ă©galement se dĂ©velopper, Ă terre, ce que l’on appelle des plantes halophiles, parfaitement adaptĂ©es Ă un milieu salĂ©. Selon les espèces, certaines survivent Ă quelques embruns, tandis que d’autres sont capables de vivre avec les racines complètement immergĂ©es. Leur tolĂ©rance au sel dĂ©termine ainsi leur localisation dans ces zones parfois hostiles. En moins de deux ans, le site a dĂ©jĂ retrouvĂ© une partie de ses fonctions Ă©cologiques, comme en tĂ©moignent les observations rĂ©gulièrement menĂ©es par les Ă©quipes de l’Institut. Herbier de cymodocĂ©es, plante marine typique des milieux lagunaires. Ph. P. Lelong * Le programme SAR-LAB est financĂ© par l’Agence de l’Eau RhĂ´ne MĂ©diterranĂ©e Corse et menĂ© par l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard. Programme SAR-LAB Photo d’ouverture, P. Lelong. DĂ©couvrez quatre programmes de recherche actuellement menĂ©s Ă l’Institut ADNe, NAIADE, MaCoBioS et SAR-LAB, prĂ©sentĂ©s par le Dr Robert Bunet, directeur de la recherche, le Dr RĂ©my Simide et le Dr Sylvain Couvray. DĂ©couvrez Ă©galement la nouvelle plateforme de recherche de l’Institut, au service d’une aquaculture durable. Le Forum des mondes mĂ©diterranĂ©ens, prolongement du Sommet des deux rives, se tient au Parc Chanot Ă Marseille les 7 et 8 fĂ©vrier prochains. Patricia Ricard interviendra le 7, lors de l’ouverture du Pilier environnement aux cĂ´tĂ©s de Rym Benzina, Directrice du Forum Mondial de la Mer-Bizerte. Le 8, elle participera Ă la plĂ©nière Emerging Mediterranean intitulĂ©e De la Greentech Ă la e-santĂ©, comment les Change Makers mĂ©diterranĂ©ens mettent les nouvelles technologies aux services des ODDs ? ». Le Forum, ouvert au public, doit rassembler quelque 500 participants, venus de toute la MĂ©diterranĂ©e, autour de solutions concrètes pour rĂ©pondre aux dĂ©fis communs qui restent Ă relever. L’objectif annoncĂ© est de rĂ©unir toutes les sociĂ©tĂ©s civiles du bassin mĂ©diterranĂ©en », entreprises, universitĂ©s et centres de recherche, territoires et diasporas, et particulièrement la jeunesse, autour d’ ambitions culturelles, entrepreneuriales et sociales ». Il s’inscrit directement dans la lignĂ©e des Engagements de Marseille » adoptĂ©s en 2019 lors du Sommet des deux rives. Six grandes thĂ©matiques Ă l’honneur Les dĂ©bats s’organiseront autour de 6 thĂ©matiques principales environnement, biodiversitĂ© et dĂ©veloppement durable ; Ă©ducation, formation, mobilitĂ©s ; inclusion et solidaritĂ©s ; emploi, innovation et partenariats ; culture et patrimoine ; les territoires face au changement climatique. Parallèlement, un village des projets », conçu comme un lieu d’échanges, de dĂ©couverte et de mise en rĂ©seau, prĂ©sentera des initiatives, des animations, des outils, des publications. L’objectif est aussi de dĂ©velopper des Ă©changes Ă©conomiques. Un plaidoyer pour la MĂ©diterranĂ©e Un processus de consultation de 200 jeunes de moins de 40 ans, issus d’une vingtaine de pays, de la rive nord et de la rive sud de la MĂ©diterranĂ©e, a dĂ©marrĂ© il y a plusieurs mois. Son objectif est de faire des propositions concrètes pour construire d’ici 2030 une MĂ©diterranĂ©e plus durable, prospère et intĂ©grĂ©e ». Leurs propositions, qui portent sur les thĂ©matiques au centre des dĂ©bats, seront publiĂ©es sous forme de plaidoyer pour la MĂ©diterranĂ©e. Lien vers le site du forum Pour s’inscrire Le sommet international dĂ©diĂ© Ă l’OcĂ©an ouvre ses portes Ă Brest le 9 fĂ©vrier. Plus qu’un Ă©tat des lieux, il s’agit de mobiliser la communautĂ© maritime internationale et de prendre de vĂ©ritables engagements. Patricia Ricard fait partie des ambassadeurs de l’évènement. Elle interviendra notamment Ă l’issue d’un atelier consacrĂ© Ă la mer nourricière, dont elle sera le rapporteur auprès des chefs d’Etat. Le One Ocean Summit, organisĂ© avec le soutien des Nations Unies, se dĂ©roulera en deux temps les 9 et 10 fĂ©vrier, plus d’une trentaine d’évènements, ateliers, forums, rencontres, doivent se tenir en amont du segment de haut niveau prĂ©vu le 11 fĂ©vrier. Pendant deux jours, quelque 300 scientifiques, militaires, responsables gouvernementaux, commissaires europĂ©ens, gestionnaires locaux, reprĂ©sentant cinquante-cinq nationalitĂ©s, aborderont l’ensemble des thèmes liĂ©s Ă nos ocĂ©ans. De la prĂ©servation de la biodiversitĂ© Ă la finance bleue, en passant par la nutrition ou la gouvernance, le but sera d’aller plus loin qu’un Ă©tat des lieux, et de proposer des solutions. Un sommet d’engagements Lors de la confĂ©rence de presse de lancement du sommet, en prĂ©sence de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires Ă©trangères, de Mme Annick Girardin, ministre de la Mer, de Mme BĂ©rangère Abba, SecrĂ©taire d’Etat auprès de la ministre de la Transition Ă©cologique, chargĂ©e de la BiodiversitĂ©, le ton Ă©tait donnĂ©. M. Peter Thomson, envoyĂ© spĂ©cial du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies pour l’OcĂ©an, a ainsi invitĂ© les Etats Ă mettre fin aux subventions nĂ©fastes Ă la pĂŞche; Ă mettre un terme Ă la pollution plastique; Ă adopter un traitĂ© robuste pour la haute-mer; Ă s’engager en faveur de la protection de 30% de l’ocĂ©an sous juridictions nationales d’ici Ă 2030; Ă atteindre l’Objectif de DĂ©veloppement Durable ODD 14 et Ă mobiliser la finance. Il a affirmĂ© que Brest ferait partie de la solution en faveur de la mise en Ĺ“uvre de l’ODD 14. Au cours d’une table ronde de haut niveau — modĂ©rĂ©e par Olivier Poivre d’Arvor, envoyĂ© spĂ©cial du prĂ©sident de la RĂ©publique pour le One Ocean Summit et ambassadeur pour les pĂ´les et les enjeux maritimes, plusieurs personnalitĂ©s engagĂ©es pour l’ocĂ©an – Mme Françoise Gaill, directrice de recherche Ă©mĂ©rite au CNRS ; M. Jimmy Pahun, dĂ©putĂ© de la 2ème circonscription du Morbihan et membre de la Commission DĂ©veloppement durable et amĂ©nagement du territoire ; M. Teva Rihfritsch, sĂ©nateur de la PolynĂ©sie française ; Mme Antidia Citorès, porte-parole et responsable de campagne de Surfrider et vice-prĂ©sidente de la Plateforme OcĂ©an & Climat ; M. François Gabart, navigateur ; M. Erik Orsenna, Ă©crivain occupant le fauteuil de Jean-Yves Cousteau Ă l’AcadĂ©mie Française – ont rappelĂ© l’importance de la prĂ©servation de nos ocĂ©ans. Retrouvez la confĂ©rence de presse de lancement du sommet en vidĂ©o Un segment de haut niveau L’objectif affichĂ© est en effet de parvenir Ă mobiliser de façon immĂ©diate la communautĂ© maritime internationale. La France, qui assure depuis peu la prĂ©sidence du Conseil de l’Union europĂ©enne, est particulièrement concernĂ©e par les questions liĂ©es aux ocĂ©ans, Ă travers ses façades maritimes et ses territoires ultramarins. L’ambition annoncĂ©e est donc que chacun prenne aujourd’hui ses responsabilitĂ©s. Le 11 fĂ©vrier, le PrĂ©sident Emmanuel Macron doit donc rĂ©unir un certain nombre de chefs d’Etat et de gouvernement, de responsables d’institutions multilatĂ©rales, de chefs d’entreprises, de dĂ©cideurs de la sociĂ©tĂ© civile, pour prendre de vĂ©ritables engagements. De nombreuses initiatives concrètes doivent ĂŞtre lancĂ©es ce jour-lĂ elles concerneront la protection des Ă©cosystèmes marins, la pĂŞche durable, la lutte contre les pollutions, notamment plastique, les solutions Ă apporter au changement climatique ou encore la gouvernance des ocĂ©ans. En parallèle, des activitĂ©s accessibles au public L’ensemble des trois journĂ©es du One Ocean Summit se tiendra aux Ateliers des Capucins, l’ancien arsenal militaire brestois. Mais des activitĂ©s, accessibles cette fois au public, auront lieu sur d’autres sites en parallèle. Par exemple, l’Institut de l’ocĂ©an de l’Alliance Sorbonne UniversitĂ©, la Marine nationale et l’association Plankton Planet organisent le One Ocean Invisible Life », Ă bord du navire La Garonne, pour dĂ©couvrir la vie invisible de l’ocĂ©an. OcĂ©anopolis et galerie des innovations maritimes de Brest, proposeront Ă©galement des animations et des confĂ©rences pour mieux comprendre les thĂ©matiques abordĂ©es durant le sommet. Lien vers le site et le programme du sommet Le One Ocean Summit accueillera en prĂ©sentiel plus de 500 personnalitĂ©s, reprĂ©sentant plus de 65 pays, tandis que d’autres interviendront en distanciel. L’intĂ©gralitĂ© du sommet sera retransmise et accessible en direct sur Internet, sur inscription depuis le site de l’évènement. Lien vers le formulaire d’inscription en ligne la 5ème Ă©dition de la manifestation se tenait Ă Marseille le 14 dĂ©cembre. Patricia Ricard participait aux dĂ©bats, qui se dĂ©finissent comme un vĂ©ritable plaidoyer pour le prochain Sommet entre l’Union EuropĂ©enne et l’Union Africaine en 2022 ». Créé en 2017 EMERGING Valley rĂ©unit depuis, chaque annĂ©e, investisseurs, start-ups africaines et Ă©cosystèmes numĂ©riques africains et Ă©mergents. Le but, renforcer leur attractivitĂ© Ă l’international et accĂ©lĂ©rer leur impact Ă l’échelle globale, en crĂ©ant des synergies entre les deux continents. Des solutions fondĂ©es sur la Nature Parmi les thèmes abordĂ©s lors des diffĂ©rentes sessions, une plĂ©nière a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă la biodiversitĂ©, enjeu incontournable pour notre avenir Ă tous, et aux Solutions fondĂ©es sur la Nature. C’est dans ce cadre que Patricia Ricard est intervenue, aux cĂ´tĂ©s de Didier RĂ©ault, Vice-PrĂ©sident DĂ©lĂ©guĂ© Ă l’Agenda 2030, aux Solutions fondĂ©es sur la Nature, et aux Risques majeurs du Conseil DĂ©partemental des Bouches du RhĂ´ne ; de Sarah Toumi, Coordinatrice de l’AccĂ©lĂ©rateur de la Grande Muraille Verte Great Green Wall Accelerator – United Nations ; de Lydie Beassemda, Ministre de l’Enseignement SupĂ©rieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation du Tchad, qui a notamment prĂ©sentĂ© l’exemple de la Grande Muraille Verte, 2 millions d’acacias plantĂ©s pour limiter les effets de la dĂ©sertification. Tous se sont accordĂ©s sur la nĂ©cessitĂ© de la collaboration entre les Ă©coles, les entreprises et l’Etat pour faire Ă©merger des solutions mais aussi sur l’importance de sensibiliser et donner les moyens Ă la population d’être actrice en adoptant des mĂ©thodes de production, d’élevage, plus durables, et de remettre le vivant au coeur des villages et des villes. “Tout est liĂ©, a insistĂ© Corinne Brunon-Meunier, Directrice GĂ©nĂ©rale DĂ©lĂ©guĂ©e de l’IRD l’innovation, la sociĂ©tĂ© civile, l’employabilitĂ©, les applications de gestion de donnĂ©es, etc.” Les chercheurs de l’IRD, très mobilisĂ©s dans la recherche en Afrique mettent ainsi leurs Ă©tudes et donnĂ©es Ă disposition de tous “sans partage des connaissances, a-t-elle poursuivi, entre tous les acteurs, il ne peut y avoir de solutions durables.” Et Ă l’heure oĂą les prĂ©dictions de crises alimentaires Ă moyen terme sont de plus en plus alarmistes, les solutions ne pourront ĂŞtre que collectives. Multiplier les synergies entre l’Europe et l’Afrique 54 confĂ©rences, ateliers et dĂ©bats ont proposĂ© d’autres thĂ©matiques, toutes au coeur de l’ADN de l’évènement entrepreneuriat fĂ©minin, Ă©conomies sociales et solidaires, Ă©ducation, santĂ©, villes durables, mobilitĂ©, industries culturelles et crĂ©atives ou encore financement de l’innovation. Le but Ă©tait avant tout d’identifier des leviers pour renforcer la collaboration Ă©conomique et technologique et crĂ©er des synergies entre l’Europe et l’Afrique au service des populations, de la biodiversitĂ©, des territoires et du financement de l’innovation ». Toutes les solutions identifiĂ©es au cours de cette journĂ©e, placĂ©e sous le haut patronage du PrĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron, doivent ĂŞtre rapidement synthĂ©tisĂ©es, et rassemblĂ©es sous forme de plaidoyer pour favoriser les synergies Ă©conomiques et technologiques en vue du prochain Sommet entre l’Union EuropĂ©enne et l’Union Africaine en 2022 ». Marseille, trait d’union entre deux continents Marseille, et de façon plus large la Provence, souhaite se placer au centre de cette synergie. EMERGING Valley veut faire de Marseille cette fusion entre deux continents jumeaux l’Europe et l’Afrique », a expliquĂ© Samir Abdelkrim, fondateur de la manifestation et maĂ®tre de cĂ©rĂ©monie, lors de son discours d’ouverture. Historiquement, la rĂ©gion Aix-Marseille-Provence est en effet un territoire clĂ© tant pour les entreprises europĂ©ennes souhaitant se dĂ©velopper en Afrique que pour les entreprises africaines visant le marchĂ© europĂ©en. Dans ce sens, un partenariat a ainsi Ă©tĂ© annoncĂ© officiellement, entre AccĂ©larateur M Ă Marseille et l’incubateur tunisien Connect’Innov pour identifier et accĂ©lĂ©rer des pĂ©pites africaines souhaitant se dĂ©velopper en Europe ! » Deux start-ups, ICIA Technologies et Temba Labs, ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©signĂ©es lors de la manifestation, laurĂ©ates de l’édition 2021 du Prix Provence Africa Connect. Ce concours, portĂ© par EMERGING Valley, la MĂ©tropole Aix-Marseille-Provence, en partenariat avec Africalink et La French Tech Aix-Marseille, rĂ©compense un entrepreneur du territoire Aix-Marseille-Provence qui dĂ©veloppe un projet ou un partenariat remarquable en Afrique. Tous les Ă©changes sont disponibles en replay sur le site EMERGING Valley. Images EMERGING Valley. Dans le cadre du programme europĂ©en MaCoBioS, auquel participe l’Institut, le Dr RĂ©my Simide rejoignait en octobre dernier les eaux martiniquaises. Au programme notamment, inventaire des herbiers et des rĂ©cifs, Ă©tude de leur peuplement, carottage de coraux, photogrammĂ©trie… MaCoBioS est un programme europĂ©en qui vise Ă Ă©tudier la biodiversitĂ© et les services des Ă©cosystèmes marins cĂ´tiers dans un monde en mutation, Ă mieux connaĂ®tre la manière dont la biodiversitĂ© marine fait face aux changements climatiques. Le programme rĂ©unit aujourd’hui huit universitĂ©s, cinq instituts de recherche, deux PME et une organisation internationale. Echantillonnage d’herbier Ph. R. Simide DĂ©terminer la structure corallienne du site La mission menĂ©e en Martinique, outre l’Institut, regroupait des chercheurs de l’UniversitĂ© libre de Berlin, de l’UniversitĂ© de Portsmouth et de Nova Blue Environment. Les Ă©quipes ont rĂ©alisĂ© des suivis des communautĂ©s de coraux, de poissons et d’invertĂ©brĂ©s Ă partir de comptages visuels, d’enregistrements acoustiques de la faune et de modĂ©lisation photogrammĂ©trique de certains des transects Ă©tudiĂ©s. L’objectif, explique le Dr RĂ©my Simide, Ă©tant de pouvoir dĂ©terminer la complexitĂ© et la structure corallienne du site ». Inventorier les herbiers Les herbiers, en lien avec les rĂ©cifs coralliens, ont Ă©galement Ă©tĂ© inventoriĂ©s, ainsi que leurs peuplements de poissons et d’invertĂ©brĂ©s, lĂ aussi notamment Ă l’aide d’hydrophones. Mais au-delĂ d’un simple inventaire, prĂ©cise le chercheur, nous avons Ă©galement pris des mesures de qualitĂ© de l’herbier, tels que sa densitĂ© et les espèces qui le composent et effectuĂ© des prĂ©lèvements de sĂ©diments et des carottages. Ils nous permettront entre autres d’évaluer la sĂ©questration carbone de l’herbier. Mener une Ă©tude palĂ©oclimatique des coraux L’équipe de l’UniversitĂ© libre de Berlin, quant Ă elle, a effectuĂ© des carottages sur les coraux, dans le cadre d’une Ă©tude palĂ©oclimatique le but de l’équipe allemande est d’analyser la croissance et la chimie des coraux, une analyse qui permettra de reconstituer les modifications du ruissellement terrestre dans le rĂ©cif au fil du temps, en lien avec le changement d’utilisation des terres environnantes. Mais aussi de mieux comprendre comment certains coraux contrĂ´lent leur chimie interne pour faciliter la formation du squelette et comment ce mĂ©canisme rĂ©agit Ă l’acidification actuelle des ocĂ©ans et au stress thermique liĂ© Ă la hausse des tempĂ©ratures. Carottage de coraux Ph. R. Simide Pour en savoir plus Lien vers la page dĂ©diĂ©e de l’Institut Lien vers le site de MaCoBioS Fin octobre, l’équipe de l’Institut* reprenait le chemin de la Corse, en partenariat avec l’OEC Office de l’Environnement de la Corse, pour mesurer la croissance des nacres marquĂ©es au printemps, relever les capteurs mis en place, et poursuivre la prospection sur des sites plus Ă©tendus. Le rĂ´le de poche de rĂ©sistance des lagunes, face Ă l’épizootie, se confirme. Cette mission, expliquent les chercheurs, a permis de confirmer le bon Ă©tat de santĂ© de la population de l’Etang de Diana oĂą les individus mesurĂ©s et marquĂ©s au mois de mai 2021, lors de la première mission, sont toujours vivants et continuent Ă croĂ®tre. » Sur les deux stations de l’étang de Diana oĂą 18 nacres avaient Ă©tĂ© mesurĂ©es et marquĂ©s en mai 2021, prĂ©cisent-ils, une seule a Ă©tĂ© retrouvĂ©e morte. Les vivantes ont Ă©tĂ© mesurĂ©es Ă nouveau, et montrent, en l’espace de 6 mois, une très belle croissance. D’autres individus ont Ă©tĂ© inventoriĂ©s, et ils confirment la forte densitĂ© de la population dans l’herbier de cymodocĂ©e de l’étang de Diana. Sur ces mĂŞmes secteurs, la prĂ©sence de nombreux individus du mĂŞme âge indique par endroit une densitĂ© supĂ©rieure Ă 20 individus/100m². » Une prospection Ă©tendue L’équipe a Ă©galement pu effectuer, lors de cette dernière mission, une prospection plus Ă©tendue que lors des prĂ©cĂ©dentes. Les observations effectuĂ©es dans les deux Ă©tangs, de Diana et d’Urbinu, Ă l’aide de scooters sous-marins, ont permis de mesurer l’étendue des herbiers Ă Cymodocea nodosa favorables Ă l’installation de P. nobilis. Ces herbiers, s’étonnent d’ailleurs les chercheurs, sont beaucoup plus denses dans l’étang d’Urbinu et cependant très peu occupĂ©s par l’espèce. Seuls trois individus vivants ont Ă©tĂ© observĂ©s en deux sites significativement Ă©loignĂ©s. De très vieilles nacres mortes ont Ă©tĂ© Ă©galement observĂ©es dans le secteur situĂ© au sud du grau. Une analyse des donnĂ©es physico-chimiques et de leur Ă©volution dans le temps devra ĂŞtre menĂ©e pour tenter d’expliquer cette rĂ©partition des individus rĂ©sistants. » Grande nacre en pleine santĂ© Ph. M. FoulquiĂ© Relevage des capteurs larvaires Le captage larvaire mis en place au printemps n’a pas permis cette fois d’obtenir de jeunes recrues de P. nobilis. Le relevage des capteurs a en revanche mis en lumière la prĂ©sence de nombreuses ascidies et crustacĂ©s exotiques. Parmi eux, le crabe amĂ©ricain, Rhithropanopeus harrisii, Ă©galement appelĂ© crabe de vase, jusque-lĂ inconnu dans la zone, semble bien s’être Ă©tabli dans les Ă©tangs corses. Les collecteurs sont Ă©galement abondamment colonisĂ©s par une espèce de Tunicier cosmopolite, Styela plicata, originaire du Pacifique, et dĂ©crite dans de nombreux Ă©tangs et lagunes du littoral mĂ©diterranĂ©en. » Les prospections menĂ©es dans l’étang d’Urbinu ont aussi permis de confirmer l’expansion de l’algue tropicale Caulerpa cylindracea, notamment dans le secteur situĂ© au nord du grau. Le Dr Robert Bunet et le Pr Nardo Vicente en train de trier le contenu des capteurs larvaires Ph. M. FoulquiĂ© Si les prospections prĂ©liminaires effectuĂ©es sur l’étang d’Urbinu se sont rĂ©vĂ©lĂ©es pour l’instant peu concluantes en termes de populations vivantes et recrutements rĂ©cents de jeunes individus, concluent les chercheurs, le nombre d’individus en bonne santĂ© recensĂ©s et âgĂ©s d’environ 2 ans dans l’étang de Diana montre ici quun recrutement rĂ©cent a eu lieu. Ces constatations redonnent espoir quant au fait que ces lagunes prĂ©sentent un fort potentiel en termes de poches de rĂ©sistance et de renouvellement de l’espèce, et de site propice Ă la rĂ©implantation Ă©ventuelle de juvĂ©niles issus de captages larvaires. » * Robert Bunet, Directeur scientifique de l’IOPR ; Nardo Vicente, Professeur ÉmĂ©rite de biologie marine Ă l’universitĂ© d’Aix-Marseille Ă l’IMBE et membre de l’IOPR ; Mathieu FoulquiĂ©, ingĂ©nieur Ă©cologue et photographe spĂ©cialisĂ© en milieux marins, adhĂ©rent Ă l’IOPR. S’agissant d’une espèce protĂ©gĂ©e, les activitĂ©s menĂ©es pendant cette mission ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es sous couvert de l’arrĂŞtĂ© prĂ©fectoral n° 2B-2020-12-21-008. Le Ministère de la transition Ă©cologique a rĂ©uni en mars 2021 un groupe de travail de reprĂ©sentants de l’administration, services dĂ©concentrĂ©s et territoriale, et de l’OFB, sur le sujet de la grande nacre, pour faire le point sur les travaux sur les projets de sauvegarde et envisager les suites Ă donner. Nardo Vicente et Marie Garrido Observatoire RĂ©gional des Zones Humides de Corse, PĂ´le-relais lagunes mĂ©diterranĂ©ennes, Office de l’Environnement de la Corse sont associĂ©s Ă ce groupe travail. En savoir plus Brève Juin 2021 FoulquiĂ© M., Dupuy de la Grandrive R., Dalias N., Vicente N., 2020. Inventaire et Ă©tat de santĂ© des populations de Pinna nobilis dans l’étang de Thau HĂ©rault, France. Marine Life online. Vicente N., 2020. La grande nacre de MĂ©diterranĂ©e Pinna nobilis, un coquillage bivalve plein de noblesse. Presses de l’UniversitĂ© de Provence, 152 p. Bunet R., PrĂ©vot Vicente N., Garcia-March J., Martinović R., Medialdea J., Joksimovic D., Bonnefont CoupĂ© S., 2021. First insight into the whole genome shotgun sequence of the endangered noble pen shell Pinna nobilis a giant bivalve undergoing a mass mortality event. Journal of Molluscan Studies. 87. NoĂ«l P., 2001. Le crabe amĂ©ricain Rhithropanopeus harrisii Ă©tend-t-il actuellement son aire de distribution en MĂ©diterranĂ©e ? CIESM, 36 407 A l’heure oĂą s’ouvre le Congrès mondial de la nature de l’UICN, quatre experts apportent leur Ă©clairage sur la biodiversitĂ©, et sur le rĂ´le majeur de sa prĂ©servation dans l’équilibre de notre planète. La protection du nexus ocĂ©an climat biodiversitĂ© est au cĹ“ur des enjeux du futur. La biodiversitĂ© est la base de tout le système de production alimentaire mondial et est notre seule rĂ©ponse Ă l’attĂ©nuation du changement climatique. La biodiversitĂ© marine, encore moins connue, joue un rĂ´le particulièrement important sur ces enjeux et nous savons aujourd’hui que sa prĂ©servation est au cĹ“ur de toutes les solutions. A l’heure oĂą s’ouvre le Congrès mondial de la nature de l’UICN, quatre experts apportent leurs Ă©clairages dans le nouveau numĂ©ro de la Lettre de l’Institut Françoise Gaill, Directeure de recherche Ă©mĂ©rite du CNRS, Vice-prĂ©sidente de la Plateforme OcĂ©an et Climat. Gilles Boeuf, PrĂ©sident du conseil scientifique de l’Agence française pour la biodiversitĂ© AFB. Colomban de Vargas, Directeur de recherche CNRS Ă la Station biologique de Roscoff, Coordinateur de l’ExpĂ©dition Tara Oceans et du projet OCEANOMICS, Directeur de l’UnitĂ© CNRS Tara Oceans GO-SEE. Nardo Vicente, Professeur Ă©mĂ©rite de biologie marine, Aix-Marseille UniversitĂ© IMBE, Responsable scientifique de l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard. Bonne lecture ! TĂ©lĂ©charger la Lettre Le congrès mondial de la nature de l’UICN a fermĂ© ses portes. Pour l’Institut, il aura Ă©tĂ© l’occasion, Ă travers les interventions de Patricia Ricard et des chercheurs, de porter une nouvelle fois la voix de l’ocĂ©an, et de mettre en avant les solutions fondĂ©es sur la nature. Retour en images sur quelques temps forts de la semaine. Intervention de Patricia Ricard, sous forme de pitch des solutions, sur le thème Un OcĂ©an de Solutions pour le Climat et la BiodiversitĂ© », organisĂ©e par la Plateforme OcĂ©an et Climat, en partenariat avec OcĂ©anopolis et le ComitĂ© Français de l’UICN, au pavillon du ComitĂ© Français de l’UICN. L’occasion de prĂ©senter le projet NAIADE, pour une aquaculture innovante et durable. Intervention de Patricia Ricard lors de la table ronde du Plan Bleu, La production aquacole et la conservation de la biodiversitĂ© en MĂ©diterranĂ©e dĂ©fis et perspectives ». Dans le cadre du Club Pernod Ricard, qui a organisĂ© toute la semaine des Rencontres Entreprises & BiodiversitĂ© », intervention de Patricia Ricard et du Dr Robert Bunet, autour d’une table ronde OcĂ©an, climat, biodiversitĂ©, mĂŞme combat », retransmise en live. Patricia Ricard, ainsi que le Dr Robert Bunet, directeur de recherche, et le Dr Sylvain Couvray, participent Ă une visite dans la calanque de Podestat, en partenariat avec EDF. Un programme menĂ© Ă l’Institut depuis 2012 qui vise Ă Ă©tudier l’évolution de la biodiversitĂ© dans cette zone protĂ©gĂ©e, au sein du Parc national des Calanques. Patricia Ricard est Ă©galement intervenue au sein des Espaces GĂ©nĂ©rations Nature, en prĂ©sentant notamment la grande fresque sur le biomimĂ©tisme. Ces espaces ont permis au grand public de dĂ©couvrir, auprès d’associations et de collectivitĂ©s locales, des dizaines d’initiatives dĂ©diĂ©es Ă la sauvegarde de la biodiversitĂ©, terrestre et marine. Photos Claire Bertin. L’Institut finalise actuellement la construction d’une plateforme aquacole innovante de 600 m² et recherche donc son ingĂ©nieure aquacole, en charge de la bonne marche de cette nouvelle structure et de la gestion de ses Ă©quipements. Pour en savoir plus sur le poste et le profil recherchĂ© GĂ©nĂ©ration Mer, initiĂ©e par la dĂ©lĂ©gation Ă la mer et au littoral du ministère de la transition Ă©cologique et solidaire et par les ministères des sports et de l’éducation nationale, regroupe une communautĂ© d’acteurs qui s’engagent auprès du grand public et des jeunes. La plateforme OcĂ©an et Climat et l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard comptent parmi ses membres. Ils viennent d’horizons variĂ©s, et mettent en commun leur volontĂ© de multiplier les projets de sensibilisation et d’information, notamment auprès des jeunes gĂ©nĂ©rations on retrouve par exemple des aires marines protĂ©gĂ©es, comme le Parc national de Port-Cros, ou la rĂ©serve naturelle de Saint-Martin ; des associations de sauvegarde de l’environnement, comme Planète mer ou Coral Guardian ; des associations citoyennes comme le CPIE Bassin-de-Thau… C’est sur cette diversitĂ© que le groupe souhaite s’appuyer. Une journĂ©e GĂ©nĂ©ration Mer dans le cadre du congrès de l’UICN Dans le cadre du Congrès mondial pour la nature de l’UICN qui se tient actuellement Ă Marseille, une journĂ©e GĂ©nĂ©ration Mer » est organisĂ©e le 8 septembre. Elle permettra notamment un partage d’expĂ©riences sur des actions dĂ©jĂ menĂ©es, mais aussi la mise en place de nouveaux projets. Coralie Balmy , ambassadrice de GĂ©nĂ©ration Mer en outremer , championne de natation et fondatrice de l’association Coco An Dlo qui vise Ă sensibiliser les jeunes gĂ©nĂ©rations Ă la protection de l’environnement et du milieu marin par l’apprentissage de la natation, marquera l’ouverture de cette journĂ©e. Parmi les intervenants, viendront ensuite notamment la Fondation de la mer, qui prĂ©sentera son programme un geste pour la mer » ; le CPIE Bassin de Thau pour le projet Sentinelle de la mer, actions multi-multipartenariales pour des citoyens acteurs » ; ou encore Planète mer, qui reviendra sur le programme de sciences participatives Biolit. Une journĂ©e qui sera placĂ©e sous le signe de la diversitĂ© des acteurs engagĂ©s dans cette initiative. Lien vers le site de GĂ©nĂ©ration Mer L’Institut sera prĂ©sent au congrès, notamment Ă travers les interventions de Patricia Ricard, sa prĂ©sidente, au cours de confĂ©rences et tables rondes. Si certaines sont rĂ©servĂ©es aux congressistes, d’autres sont accessibles au public. Samedi 4 septembre et pendant toute la durĂ©e du congrès Patricia Ricard intervient dans le cadre du Forum, et prĂ©sente un E-poster sur le thème Et si la nature nous donnait des leçons de futur ? La bouillabaisse ». En ligne et rĂ©servĂ© aux congressistes. 12h-12h30 Intervention de Patricia Ricard , avec M Payan, maire de Marseille, sur le thème Marseille, ville neutre en carbone en 2030 ». Au Pavillon France. Accessible au public. Dimanche 5 septembre 11h30-12h30 Intervention de Patricia Ricard, sous forme de pitch des solutions, sur le thème Un OcĂ©an de Solutions pour le Climat et la BiodiversitĂ© », organisĂ©e par la Plateforme OcĂ©an et Climat, en partenariat avec OcĂ©anopolis et le ComitĂ© Français de l’UICN. Au pavillon du ComitĂ© Français de l’UICN. Accessible au public. Lundi 6 septembre 8h30 – 9h30 Patricia Ricard participe Ă la RĂ©union des partenaires Sea’Ties . Un programme portĂ© par la Plateforme OcĂ©an et Climat pour faire face Ă l’érosion cĂ´tière dans le contexte du changement climatique. Au Mx aux Docks. Lien vers le programme Sea’Ties 14h30 – 15h30 Intervention de Patricia Ricard sur le plateau OcĂ©an de Synchronicity, sur le thème de Nos dĂ©chets d’aujourd’hui, ressources Ă©nergĂ©tiques de demain ». EGN , accessible au public. 14 h Patricia Ricard intervient dans le cadre de la prĂ©sentation officielle de la fresque sur le biomimestime proposĂ©e dans les Espaces GĂ©nĂ©rations Nature. Accessible au public. Lien vers la grande fresque-galerie Mardi 7 septembre -10h30 Ă 11h00 Patricia Ricard intervient dans le cadre d’une table ronde consacrĂ©e au Plan Bleu Aquaculture et BiodiversitĂ© en MĂ©diterranĂ©e ». Au pavillon France, accessible au public sur inscription. -15h45-16h30 Patricia Ricard intervient lors d’une table ronde sur les Enjeux de la biodiversitĂ© et de l’économie circulaire », organisĂ©e au Pavillon France avec CITEO, dĂ©signĂ©e depuis novembre 2020 comme entreprise Ă mission ». La prĂ©sidente de l’Institut est membre du ComitĂ© de mission. Stand Citeo A48 – Zone Exposition – Hall 3. Accessible au public. Jeudi 9 septembre Patricia Ricard, ainsi que le Dr Robert Bunet, directeur de recherche, et le Dr Sylvain Couvray, participent Ă une visite dans la calanque de Podestat, en partenariat avec EDF. Un programme menĂ© Ă l’Institut depuis 2012 qui vise Ă Ă©tudier l’évolution de la biodiversitĂ© dans cette zone protĂ©gĂ©e, au sein du Parc national des Calanques. La sortie est rĂ©servĂ©e aux congressistes. Lien vers le programme Podestat » menĂ© par l’équipe de l’Institut. Samedi 11 septembre En marge du congrès, le GPES, plus ancien club de plongĂ©e encore en activitĂ©, fĂŞte ses 80 ans Ă la Ciotat. Après une matinĂ©e tournĂ©e vers l’histoire de la plongĂ©e, l’après-midi sera consacrĂ© Ă l’environnement marin. Patricia Ricard, prĂ©sidente de l’Institut, intervient Ă 14 heures sur le thème de son Ă©volution. Lien vers le programme de la journĂ©e Informations donnĂ©es sous rĂ©serve de modifications et de restrictions d’accès. Retrouvez l’intĂ©gralitĂ© des interventions programmĂ©es, et les modalitĂ©s d’inscription aux Ă©vènements prĂ©vus sur le Pavillon France, sur le site du Congrès. Ă€ l’occasion du Congrès mondial pour la nature de l’UICN, SNCF Gares & Connexions prĂ©sente l’exposition 1 OCEAN, le grand tĂ©moignage sur l’ocĂ©an. Une aventure qui nous emmènera dans les 10 ans Ă venir dans toutes les mers du monde pour porter un message clair sans frontière, l’ocĂ©an est unique et sa prĂ©servation est l’affaire de tous. Un projet soutenu par l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard. Les images exposĂ©es Ă Marseille sur le parvis de la gare Saint-Charles mettent cette fois essentiellement l’accent sur les eaux françaises, de la mĂ©tropole aux Outre-mer. L’étendue de notre territoire maritime, qui s’étend sur 8% des ocĂ©ans du monde, nous donne, face au maitien de la biodiversitĂ©, une responsabilitĂ© supplĂ©mentaire. 10% des rĂ©cifs coralliens, par exemple, se trouvent sous juridiction française. PolynĂ©sie francaise, ocĂ©an Pacifique, archipel des Australes, baleines Ă bosse. Alors que s’ouvre la DĂ©cennie des Nations Unies pour les sciences ocĂ©anographiques au service du dĂ©veloppement durable, dont la mise en oeuvre est coordonnĂ©e par la COI-UNESCO, ce projet photographique, rappelons le, souhaite mĂŞler exploration et partage. Il met en lumière le rĂ´le central de la connaissance et veut s’appuyer sur la puissance de l’image pour changer les comportements, dans la ligne de l’Ocean literacy. Ă€ travers l’émotion photographique, elles inviteront Ă dĂ©couvrir la beautĂ© fragile de l’OcĂ©an mondial, Ă prendre conscience des menaces qui pèsent de plus en plus sur les Ă©cosystèmes. Nous avons une dĂ©cennie pour changer les choses, conclut Alexis Rosenfeld, et nous avons tous un rĂ´le Ă jouer ». Requins gris en PolynĂ©sie française Après avoir Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es au mois de mars Ă Paris Gare de Lyon et Paris Gare du Nord, les images d’Alexis Rosenfeld seront Ă©galement d’ici quelques semaines visibles dans les gares parisiennes d’Haussmann Saint-Lazare et de Magenta. Images Alexis Rosenfeld. En ouverture, globicĂ©phales en MĂ©diterranĂ©e. Pour en savoir plus AlexisRosenfeld Lien vers le site de 1 OCEAN Lien vers le site de l’UNESCO Lien vers le site de Gares et Connexions Cette fois ça y est ! Le Congrès mondial de la nature de l’UICN ouvre bien ses portes la semaine prochaine. Entre forums virtuels et rencontres d’experts en prĂ©sentiel, il doit poser les bases d’ une reconstruction fondĂ©e sur la nature, pour le changement climatique et pour la biodiversitĂ© post-2020 ». Il doit aussi permettre au grand public de mieux comprendre les enjeux actuels, de dĂ©couvrir des dizaines d’initiatives en faveur de la planète, et de se mobiliser Ă son tour. L’Institut sera prĂ©sent. Du 3 au 11 septembre, le Congrès de l’UICN, plusieurs fois reportĂ© en raison de la situation sanitaire, rĂ©unira ONG, gouvernements, membres de la sociĂ©tĂ© civile, scientifiques et entreprises afin de faire le point sur les actions en cours et Ă venir qui doivent nous aider Ă faire face aux dĂ©fis environnementaux, en lien avec la conservation de la biodiversitĂ©. Il est aussi une Ă©tape avant les confĂ©rences sur la biodiversitĂ© et le climat qui doivent se tenir Ă Kunming COP 15 sur la biodiversitĂ© et Ă Glasgow COP 26 sur le climat dans les prochains mois. Sept thèmes de travail ont Ă©tĂ© retenus paysages ; eau douce ; ocĂ©ans ; changement climatique ; droits et gouvernance ; systèmes Ă©conomiques et financiers ; savoir, innovation et technologie. La manifestation s’organise autour de plusieurs pĂ´les un Forum, prĂ©sentĂ© comme un marchĂ© de nouvelles idĂ©es, recherches et politiques en matière de conservation de la biodiversitĂ© ; une assemblĂ©e des membres de l’UICN, qui regroupe plus de 1 400 organisations et qui devraient Ă l’occasion du congrès annoncer des dĂ©cisions majeures pour les politiques mondiales de conservation de la prochaine dĂ©cennie ; et enfin une partie ouverte au grand public. Des espaces accessibles au public pour faire de chaque visiteur un acteur mobilisĂ© Cette nouvelle Ă©dition ne concerne pas seulement les experts et les dĂ©cideurs. Gratuitement, et sans inscription, les Espaces GĂ©nĂ©rations Nature ont pour vocation d’accueillir, pour la première fois dans l’histoire du congrès, le grand public conçus comme un village de la biodiversitĂ©, convivial et festif », ils doivent permettre aux visiteurs de mieux comprendre les enjeux liĂ©s Ă la biodiversitĂ©, mais aussi de s’approprier les bons gestes » du quotidien pour participer Ă sa prĂ©servation. Les Espaces se veulent Ă la fois ludiques et formateurs, sous forme d’ateliers, d’expĂ©rimentations, mais aussi d’expositions et de rencontres avec des acteurs engagĂ©s dans la sauvegarde de la biodiversitĂ©. Une initiative qui s’inspire directement des Espaces GĂ©nĂ©rations Climat » qui avaient Ă©tĂ© imaginĂ©s en 2015 lors de la COP21 sur le climat Ă Paris. Au programme par exemple Vigie-nature, Ă quoi servent les donnĂ©es en science participative ? », wild immersion, immersion en rĂ©alitĂ© virtuelle », ou encore Atelier sur les cĂ©tacĂ©s de MĂ©diterranĂ©e »… Un second espace, complĂ©mentaire, accueillera Ă©galement le public, de 10h Ă 17h30, du 4 au 11 septembre au sein du Pavillon France, Ă l’entrĂ©e du Parc Chanot, membres de l’UICN, mais aussi entreprises, ou encore universitĂ©s disposeront Ă©galement de stands afin de prĂ©senter leurs recherches et leurs solutions. Il est complĂ©tĂ© par 13 000 m² d’espaces d’exposition extĂ©rieurs, accessibles Ă tous. Patricia Ricard, prĂ©sidente de l’Institut, interviendra notamment le dimanche 5 septembre Ă 11h30 au Pavillon France, au cours d’une confĂ©rence intitulĂ©e Un ocĂ©an de solutions pour le climat et la biodiversitĂ© ». Elle participera Ă©galement, le 7, Ă une table ronde consacrĂ©e aux enjeux de la biodiversitĂ© et de l’économie circulaire. Le programme complet de l’Institut sera prĂ©cisĂ© prochainement. Programme des Espaces GĂ©nĂ©rations Nature Site du congrès Les règles sanitaires en vigueur s’appliquent naturellement Ă la manifestation. Ă€ l’occasion de prospections rĂ©alisĂ©es fin mai 2021 dans les Ă©tangs de Diana, Urbinu et Balistra, une Ă©quipe de scientifiques de l’Institut OcĂ©anographique Paul Ricard a pu dresser un premier bilan de la survivance de la grande nacre, Pinna nobilis, espèce protĂ©gĂ©e emblĂ©matique et endĂ©mique de MĂ©diterranĂ©e. Le constat est prometteur. Depuis 2016, la grande nacre P. nobilis, est victime d’une Ă©pizootie parasitose liĂ©e Ă un Haplosporidium, gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă l’ensemble du bassin mĂ©diterranĂ©en, provoquant une mortalitĂ© massive. ProtĂ©gĂ©e au niveau europĂ©en depuis 1992 directive 92/43/CEE, l’espèce a rĂ©cemment Ă©tĂ© reconnue et classĂ©e en danger critique d’extinction » sur la liste rouge mondiale des espèces menacĂ©es de l’UICN**. l’espèce, au bord de l’extinction, semble trouver refuge dans certaines lagunes littorales, notamment en Corse. En Corse, les premiers cas de mortalitĂ© ont Ă©tĂ© signalĂ©s en 2017, dans le secteur d’Ajaccio, et fin 2018 dans la RĂ©serve Naturelle de Scandula, oĂą tous les individus connus ont Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©s. Actuellement, certaines populations non affectĂ©es par ce parasite sont observĂ©es dans des lagunes mĂ©diterranĂ©ennes. Dans ce contexte de pandĂ©mie, et afin de dresser un premier bilan dans ce qui pourrait constituer des zones refuges », une campagne d’observation a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e du 24 au 28 mai 2021 au sein de populations, pour certaines dĂ©jĂ suivies auparavant, dans les Ă©tangs de Diana, Urbinu et Balistra. Concernant l’étang de Balistra, la prospection a confirmĂ© l’absence d’individus vivants sur le secteur connu Ă l’Est de l’étang. Aucune nacre vivante, ni recrutement rĂ©cent de juvĂ©niles n’ont pu y ĂŞtre observĂ©s. Seuls quatre individus morts morts anciennes dĂ©jĂ signalĂ©s par l’association Corse images sous-marines » au printemps 2020, ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s. Les observations rĂ©alisĂ©es dans l’étang d’Urbinu grâce Ă l’autorisation et au soutien logistique du Conservatoire du Littoral, ont permis d’identifier, le long du lido au sud du grau actuellement fermĂ©, 2 champs de vieilles nacres, toutes mortes depuis plusieurs annĂ©es. Un seul individu adulte vivant d’une hauteur totale d’environ 40 cm a Ă©tĂ© observĂ© au nord du grau. Dans ce secteur, le vaste et dense herbier de cymodocĂ©es Ă©tait partiellement recouvert d’un Ă©pais tapis d’algues filamenteuses du genre Cladophora, ce qui a nettement compliquĂ© la dĂ©tection d’éventuels individus juvĂ©niles et sub-adultes installĂ©s dans l’herbier sous-jacent. Un retour sur site en automne ou plus tĂ´t dans la saison quand l’algue est absente, permettra de prĂ©ciser ces observations. De mĂŞme, de nouvelles prospections seront rĂ©alisĂ©es dans des secteurs Ă©loignĂ©s du grau, pour affiner l’état des lieux dans cette lagune au très fort potentiel de refuge pour la grande nacre. Dans l’étang de Diana, la prĂ©sence de populations de grandes nacres est connue depuis 1990 grâce notamment aux travaux de BĂ©atrice de Gaulejac et Nardo Vicente. En 2019, lors d’une mission de chercheurs de l’IOPR, les densitĂ©s observĂ©es sur un site unique Ă©taient toujours importantes environ 8 nacres/100m². Les nouvelles prospections rĂ©alisĂ©es dans plusieurs stations dont celle de 2019, permettent de dresser un nouveau bilan pour cette lagune. Ainsi, grâce Ă l’accueil chaleureux et au soutien technique de M. Pantalacci et de ses employĂ©s SARL Ă©tang de Diana, l’équipe de l’IOPR a pu mener les actions suivantes Des transects surface observĂ©e de 50 m de long x 2m de large x 2 rĂ©alisĂ©s sur une première station, ont permis d’observer 29 individus vivants juvĂ©niles et sub-adultes, dont 9 individus marquĂ©s, et une densitĂ© estimĂ©e Ă 5 individus/100m² ; Dans une 2ème station, 2 transects supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s au sein d’une population de vieilles nacres mortes morts anciennes, et un capteur larvaire a Ă©tĂ© installĂ© au sud de l’étang ; L’équipe a Ă©galement pu retrouver la station Ă©tudiĂ©e en 2019, oĂą un 2ème capteur larvaire a pu ĂŞtre installĂ©, et oĂą 8 individus vivants ont Ă©tĂ© marquĂ©s, au sein d’une population assez dense de juvĂ©niles et de sub-adultes vivants jusqu’à 3 individus/m² par endroit. Des Ă©chantillonnages millimĂ©triques de manteau ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur 10 individus Ă l’aide d’une pince Ă biopsie technique inoffensive pour les individus Ă©chantillonnĂ©s. Ces prĂ©lèvements serviront Ă rĂ©aliser des Ă©tudes gĂ©nĂ©tiques pour comparaison avec d’autres populations de mer ouverte ou d’autres lagunes, et Ă la dĂ©tection Ă©ventuelle du parasite. Ă€ ce sujet, des prĂ©lèvements de sĂ©diments ont Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s afin d’y tester la prĂ©sence Ă©ventuelle du parasite, par la mise en Ĺ“uvre de techniques de biologie molĂ©culaire ; Enfin, une prospection rapide au nord de la ferme conchylicole situĂ©e en rive ouest, a permis d’observer un champ relique d’une soixantaine de vieilles nacres toutes mortes depuis plusieurs annĂ©es, installĂ©es dans un herbier dense de Cymodocea nodosa ; En conclusion, si les inventaires prĂ©liminaires, effectuĂ©s sur les Ă©tangs d’Urbinu et de Balistra, se sont rĂ©vĂ©lĂ©s pour l’instant peu concluants en terme de populations vivantes et recrutements rĂ©cents de jeunes individus mais qui mĂ©ritent cependant d’être confirmĂ©s sur l’ensemble de ces 2 Ă©tangs, le nombre d’individus en bonne santĂ© recensĂ©s et âgĂ©s d’environ 2 ans dans l’étang de Diana montre quun recrutement rĂ©cent a eu lieu. Ces constatations redonnent espoir quant au fait que ces lagunes prĂ©sentent un fort potentiel en termes de poches de rĂ©sistance et de renouvellement de l’espèce, et de site propice Ă la rĂ©implantation future de juvĂ©niles, issus des captages larvaires. *Nardo Vicente, Professeur ÉmĂ©rite de biologie marine Ă l’universitĂ© d’Aix-Marseille Ă l’IMBE et responsable scientifique Ă l’IOPR ; Robert Bunet, chercheur et directeur scientifique de l’IOPR, et Mathieu FoulquiĂ©, ingĂ©nieur Ă©cologue et photographe spĂ©cialisĂ© en milieux marins. ** S’agissant d’une espèce protĂ©gĂ©e, les activitĂ©s menĂ©es pendant cette mission ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es sous couvert de l’arrĂŞtĂ© prĂ©fectoral n° 2B-2020-12-21-008. En savoir plus Simide R., S. Couvray, N. Vicente, 2019. PrĂ©sence de Pinna nobilis L. 1758 dans l’étang littoral de Diana Corse. de GaulĂ©jac B., M. Roux, C. Poizat, N. Vicente, 2005. Cadre sĂ©dimentaire et méïofaunal de Pinna nobilis LinnĂ©, 1758, de l’étang de Diana, Corse, France. Mar. Life, 15 1-2 51-61. Nardo Vicente, 2020. La grande nacre de MĂ©diterranĂ©e Pinna nobilis, un coquillage bivalve plein de noblesse. Presses de l’UniversitĂ© de Provence, 152 p. Bunet R., PrĂ©vot Vicente N., Garcia-March J., Martinović R., Medialdea J., Joksimovic D., Bonnefont & CoupĂ© S., 2021. First insight into the whole genome shotgun sequence of the endangered noble pen shell Pinna nobilis a giant bivalve undergoing a mass mortality event. Journal of Molluscan Studies. 87. Contact Nardo Vicente Robert Bunet L’aquarium mĂ©diterranĂ©en du fort Saint-Pierre vous accueille Ă nouveau dès le mardi 8 juin. La rĂ©ouverture sera bien sĂ»r conforme aux règles sanitaires en vigueur respect des gestes barrières, masque et gel obligatoires, jauge d’une personne par 8m2, entrĂ©e par 6 maximum, avec des visites espacĂ©es de 10 mn. Il y aura donc un risque d’attente sur l’esplanade, mais dans la bonne humeur ! Nous vous remercions par avance de votre comprĂ©hension. Horaires prĂ©vue du 22 mai au 30 juin Le samedi de 14h Ă 16h45 Du dimanche au vendredi de 10h Ă 12h30 et de 13h30 Ă 16h45. Horaires du 1 juillet au 31 aoĂ»t Tous les jours de 10h Ă 12h30 et de 13h30 Ă 17h30. Horaires de septembre Le samedi de 14h Ă 16h45 Du dimanche au vendredi de 10h Ă 12h30 et de 13h30 Ă 16h45. Tarifs 5€ par adulte 2,50 € par enfant de 4 Ă 11 ans Groupes Sur rĂ©servation au 04 94 34 02 49 EDF, un des premiers producteurs mondiaux d’électricitĂ©, dĂ©veloppe des solutions innovantes pour un mix Ă©nergĂ©tique dĂ©carbonĂ© et Ĺ“uvre pour une consommation en Ă©lectricitĂ© sobre, efficace et respectueuse. Dans cette logique, EDF a lancĂ© le programme EDF Pulse » pour soutenir l’innovation et donner de l’impulsion au progrès. L’édition 2021, troisième Ă©dition des prix, est placĂ©e sous le signe de la BiodiversitĂ© et de la protection de la nature. Le Projet Provence Grand Large, pilotĂ© par EDF renouvelables , s’associe Ă cette dĂ©marche, en proposant un prix spĂ©cifique Ă©olien en mer». Patricia Ricard, PrĂ©sidente de l’Institut, est marraine de l’initiative. Les prix EDF PULSE Provence-Alpes-CĂ´te d’Azur Ă©dition 2021 comporte 2 catĂ©gories La catĂ©gorie BiodiversitĂ© et protection de la nature » La catĂ©gorie Eolien en mer la technologie pour mieux comprendre les oiseaux» CatĂ©gorie BiodiversitĂ© et protection de la nature » Le prix rĂ©compensera les approches innovantes, encore Ă©mergentes et expĂ©rimentales, qui viennent enrichir la panoplie des outils mobilisables pour reconquĂ©rir, prĂ©server ou dĂ©velopper la diversitĂ© des milieux et des espèces. Ces outils sont techniques, organisationnels, Ă©conomiques, juridiques ou encore pĂ©dagogiques. Ils permettent, en particulier De faire progresser la connaissance et le savoir De sensibiliser aux enjeux de la biodiversitĂ© De former aux nouveaux comportements D’amĂ©liorer et protĂ©ger les Ă©cosystèmes et les habitats des espèces menacĂ©es De protĂ©ger la faune et la flore CatĂ©gorie Eolien en mer la technologie pour mieux comprendre les oiseaux» Ce prix rĂ©compensera l’innovation pour amĂ©liorer les connaissances sur le comportement et la protection des oiseaux dans le cadre du dĂ©veloppement de l’éolien en mer. Le dĂ©ploiement de cette technologie repose en particulier sur le dĂ©veloppement de solutions performantes pour Ă©viter ou rĂ©duire les risques pour l’avifaune et vĂ©rifier l’efficacitĂ© de ces dispositifs. Ce Prix rĂ©compensera le dĂ©veloppement d’un projet de produit ou service innovant, qui doit permettre de remplir l’un ou l’autre ou l’ensemble des fonctions suivantes DĂ©tecter de jour comme de nuit, les oiseaux entrant dans le pĂ©rimètre d’un parc Ă©olien en mer. Observer les mouvements des oiseaux Ă grande distance et traiter d’importantes quantitĂ© d’informations numĂ©riques afin d’analyser leur comportement relativement aux parcs Ă©oliens en mer. Eloigner les oiseaux des Ă©oliennes par tout type de système d’effarouchement DĂ©tecter tout choc Ă©ventuel rĂ©sultant d’un contact entre un oiseau et une pale Ces solutions ont vocation Ă ĂŞtre testĂ©es sur l’une ou l’ensemble des 3 Ă©oliennes du parc pilote et doivent ĂŞtre conçues dans la perspective de pouvoir ĂŞtre exploitĂ©es sur un parc Ă©olien situĂ© en pleine en mer. Vous souhaitez candidater ? DĂ©posez votre candidature sur la plateforme dĂ©diĂ©e Le Grand Jury, composĂ© d’experts et de personnalitĂ©s du territoire, Ă©valuera les projets retenus sur base d’un Pitch ». Les 2 projets les plus convaincants seront dĂ©signĂ©s LaurĂ©ats de l’édition 2021 des prix Pulse en RĂ©gion Provence Alpes CĂ´te d’azur et rĂ©compensĂ©s Ă ce titre. Les dotations Prix BiodiversitĂ© et protection de la nature » 10 000 € Prix Eolien en mer la technologie pour mieux comprendre les oiseaux » 10 000 € Prix spĂ©cial du Jury 5 000 € Une mise en lumière des projets Le calendrier 11 mai Lancement et ouverture de la plateforme pour le dĂ©pĂ´t des candidatures 28 Juin Fin du dĂ©pĂ´t des dossiers de candidature en ligne 9 Juillet ComitĂ© de sĂ©lection 3 Septembre Grand jury avec pitch dĂ©signation des laurĂ©ats 10 septembre SoirĂ©e de remise des prix EDF Pulse en PACA 2021 Pour toute information complĂ©mentaire vous pouvez contacter EDF-PULSE-PACA Nos parrains La huitième Ă©dition de la manifestation organisĂ©e chaque annĂ©e par l’Initiative PIM, le Conservatoire du littoral, SMILO Small Islands Organisation et le GLISPA Global Island Partnership aura lieu du 18 au 23 mai. Le but, sensibiliser au maximum Ă la prĂ©servation des petites Ă®les de MĂ©diterranĂ©e. Le thème retenu cette annĂ©e, Prenons soin de nos Ă®les », se place toujours dans l’optique de dĂ©veloppement durable adoptĂ©e depuis le dĂ©but. Après la mise en valeur de la biodiversitĂ© insulaire » lors de la première Ă©dition, en 2014, tous les thèmes visent depuis Ă promouvoir des solutions fondĂ©es sur la nature, et une gestion dĂ©diĂ©e Ă la protection des petits territoires insulaires. La thĂ©matique choisie chaque annĂ©e permet aux gestionnaires d’imaginer de nombreux dispositifs de sensibilisation sorties natures, confĂ©rences, expositions photos, ateliers techniques, nettoyage de dĂ©chets, immersions de rĂ©cifs artificiels, campagnes naturalistes, dĂ©couvertes de zones humides insulaires… Et si la manifestation se concentre particulièrement du 18 au 23 mai, elle s’étend en fait jusqu’en juillet. Cette annĂ©e, un concours vidĂ©o a Ă©galement Ă©tĂ© organisĂ© en amont il s’agit de prĂ©senter en 120 secondes les bonnes pratiques » mises en place sur nos Ă®les. Les rĂ©alisations seront relayĂ©es sur la page Facebook de Celebrate Islands Ă partir du 18 mai, et le laurĂ©at se verra attribuer une enveloppe de 3000 euros pour rĂ©aliser un micro-projet. L’Initiative PIM, pour la promotion et la gestion des Ă®les mĂ©diterranĂ©ennes Celebrate Islands dĂ©coule directement de l’initiative PIM, un programme initiĂ© en 2005 par le Conservatoire du littoral. En 2017, elle est devenue une association indĂ©pendante, une ONG internationale pour la promotion et l’assistance Ă la gestion d’espaces insulaires mĂ©diterranĂ©ens ». Il ne s’agit donc pas seulement de protĂ©ger purement et simplement le milieu naturel. Le but de l’Initiative est aussi de mettre en commun des compĂ©tences, des moyens, pour maintenir ou restaurer l’équilibre entre dynamiques humaines et milieux naturels sur les Ă®les ». On parle bien de dĂ©veloppement durable, il faut prĂ©server des milieux exceptionnels mais aussi dĂ©velopper une Ă©conomie locale vivante et pĂ©renne, qu’il s’agisse de tourisme, de pĂŞche, d’agriculture ou d’industrie. Sans oublier de prĂ©server et valoriser la singularitĂ© des patrimoines naturels et culturels insulaires », sur les quelque 15000 Ă®les et Ă®lots que compte la MĂ©diterranĂ©e. Il s’agit donc de mettre en place des actions concrètes, sur le terrain, en s’appuyant sur un rĂ©seau d’experts pluridisciplinaires, gestionnaires de sites, gardes du littoral, institutionnels et ONGs du territoire mĂ©diterranĂ©en, qui confrontent et Ă©changent leurs idĂ©es et expĂ©riences et mettent Ă disposition leur expertise pour des espaces insulaires mieux gĂ©rĂ©s et mieux protĂ©gĂ©s. » Depuis la mise en place de l’Initiative PIM, l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard a ainsi participĂ© Ă plusieurs missions de terrain, en France et Ă l’étranger. Lien vers la page Facebook de Celebrate Islands L’Institut recrute un post-doc, dans le cadre du programme de recherche europĂ©en MaCoBioS L’objectif de ce programme est de proposer des stratĂ©gies de gestion et de conservation efficaces des Ă©cosystèmes marins cĂ´tiers europĂ©ens pour faire face au changement climatique et Ă l’érosion de la biodiversitĂ©. Essentiellement prĂ©sente dans l’Atlantique tropical occidental, des cĂ´tes africaines jusqu’aux Canaries, l’espèce a gagnĂ© la MĂ©diterranĂ©e en empruntant le dĂ©troit de Gibraltar, pour s’installer dans les eaux chaudes du sud de l’Espagne. Elle y est longtemps restĂ©e cantonnĂ©e. Mais depuis une dizaine d’annĂ©es, les observations se multiplient, en Corse, sur les cĂ´tes continentales françaises, ainsi que dans le bassin oriental mĂ©diterranĂ©en. Plus petite que la grande nacre, plus large, de couleur brunâtre et reconnaissable Ă l’âge adulte Ă ses cĂ´tes radiales, la nacre Ă©pineuse, Pinna rudis, est depuis longtemps abondante sur les cĂ´tes espagnoles, explique le Pr Nardo Vicente, responsable scientifique de l’Institut, oĂą elle est rencontrĂ©e avec P. nobilis, constituant de la sorte des populations bien imbriquĂ©es ». Sur les cĂ´tes françaises, elle n’a commencĂ© Ă faire son apparition qu’à la fin des annĂ©es 90, Ă©poque oĂą quelques individus ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s dans la RĂ©serve marine de Scandola, et alentour. Des larves portĂ©es par les courants La prĂ©sence en nombre de Pinna rudis sur les cĂ´tes espagnoles, depuis le dĂ©troit de Gibraltar jusqu’à l’embouchure de l’Ebro, poursuit le spĂ©cialiste, laisse Ă penser que l’espèce est arrivĂ©e des cĂ´tes atlantiques sous forme de larves portĂ©es par le courant de surface entrant en MĂ©diterranĂ©e par le dĂ©troit ». Une branche de ce courant remonte le long de la cĂ´te espagnole et certaines de ces larves ont mĂŞme rĂ©ussi Ă progresser jusqu’à la Costa Brava, oĂą des juvĂ©niles ont Ă©tĂ© captĂ©s Ă Cadaquès. Une seconde branche du courant fait route quant Ă elle le long de la cĂ´te algĂ©rienne, oĂą l’on trouve Ă©galement Pinna rudis. Une autre remonte vers l’ouest de la Sardaigne et la Corse, ce qui explique sans doute l’arrivĂ©e de larves dans la rĂ©serve de Scandola. Mais cet apport, prĂ©cise Nardo Vicente, doit se faire avec une perte considĂ©rable de larves, ce qui expliquerait la prĂ©sence ponctuelle de cette espèce. Une Ă©tude plus fine de la courantologie locale mĂ©riterait d’être entreprise. » Des populations encore dispersĂ©es Les pinnas rudes recensĂ©es le sont plutĂ´t sur des fonds coralligènes, jusqu’à une quarantaine de mètres de profondeur, mais certaines s’installent aussi Ă faible profondeur en lisière des herbiers de posidonie, ou sur des petits fonds rocheux. Mais pour l’instant, mĂŞme si les observations se multiplient le long de nos cĂ´tes, elles restent ponctuelles et sont toujours dispersĂ©es. Pour que des populations importantes de nacres Ă©pineuses s’installent vĂ©ritablement sur nos cĂ´tes, la dĂ©rive des larves ne suffira pas. Il faudrait que l’espèce parvienne Ă se reproduire sur place, comme c’était le cas pour P. nobilis, avant l’apparition de l’épizootie, ou qu’un nombre plus important de larves arrivent, portĂ©es par les courants, et s’installent dans les zones favorables. Sur la Costa Brava Tort et al. 1995, Vicente, 1995 des captages larvaires des deux espèces ont eu lieu, et le grossissement des jeunes recrues obtenu dans des paniers suspendus en mer. Une espèce qui n’est pas touchĂ©e par l’épizootie actuelle Les populations de Pinna nobilis, rappelle Nardo Vicente, sont dĂ©cimĂ©es depuis l’automne 2016, sur l’ensemble des cĂ´tes mĂ©diterranĂ©ennes par un parasite spĂ©cifique Haplosporidium pinnae qui ne semble avoir aucune emprise sur Pinna rudis Vazquez-Luis et al. 2017. » On pourrait donc imaginer, Ă la faveur du changement climatique et du rĂ©chauffement des eaux, qui semble propice Ă l’épanouissement de Pinna rudis, que l’espèce s’installe peu Ă peu sur notre littoral, et finisse par gagner toute la MĂ©diterranĂ©e. Il semblerait aussi, mĂŞme si les observations et les expĂ©rimentations ne sont pas encore suffisantes pour l’affirmer avec certitude, qu’il existe des hybrides entre les deux espèces, qui rĂ©sisteraient Ă©galement au parasite dĂ©vastateur. Les chercheurs souhaitent maintenant poursuivre leurs investigations dans ce sens, et pratiquer notamment de nouvelles analyses gĂ©nĂ©tiques, après une première analyse de l’ensemble du sĂ©quençage du gĂ©nome de Pinna nobilis obtenue sous la direction du Dr Bunet, directeur de la recherche Ă l’Institut Bunet et al. 2020. Nardo Vicente, PrĂ©sence de Pinna rudis LinnĂ©,1758 sur les cĂ´tes mĂ©diterranĂ©ennes françaises. Retrouvez l’intĂ©gralitĂ© de l’article sur le site de Marine Life Photo P. Lelong, les Embiez, 2007. Première observation rapportĂ©e sur le littoral provençal, quelques annĂ©es après celle faite par Nardo Vicente en 2000 dans la rĂ©serve de Scandola, en Corse. Fin 2020, plus de 600 chercheurs rĂ©unis au sein d’un rĂ©seau indĂ©pendant d’experts mĂ©diterranĂ©ens sur le changement climatique et environnemental MedECC publiaient un rapport consacrĂ© aux connaissances scientifiques sur le pourtour mĂ©diterranĂ©en. La rĂ©gion, dĂ©jĂ largement impactĂ©e, va devoir faire face Ă de nombreux dĂ©fis. L’augmentation de la tempĂ©rature dans le bassin mĂ©diterranĂ©en a dĂ©jĂ atteint 1,5 °C pour une moyenne mondiale de 1,1 °C, la rĂ©gion figure aujourd’hui parmi les hot-spots » mondiaux du changement climatique en raison de sa vulnĂ©rabilitĂ© Ă de nombreux risques cumulĂ©s. Le but du rĂ©seau, au-delĂ de la mise en commun de toutes les donnĂ©es dont on dispose, est de crĂ©er une synergie entre tous les domaines de compĂ©tence concernĂ©s, Ă l’échelle de la rĂ©gion, pour offrir notamment aux dĂ©cideurs des informations et des pistes de travail indispensables, compte tenu des difficultĂ©s qui s’annoncent. Des populations impactĂ©es par la montĂ©e des eaux Plus de 500 millions de personnes peuplent aujourd’hui le pourtour mĂ©diterranĂ©en, un chiffre qui continuera Ă augmenter au cours des prochaines dĂ©cennies. Or une grande partie de la population est installĂ©e au plus près des cĂ´tes, et risque d’être rapidement impactĂ©e par l’élĂ©vation du niveau de la mer. Sur le dernier siècle, il a montĂ© de près de 20 cm tout comme l’ocĂ©an global avec une accĂ©lĂ©ration de 6 centimètres sur les derniers 20 ans ! LĂ encore, malgrĂ© les projections rĂ©alisĂ©es, il n’est pas possible d’annoncer avec certitude des chiffres, mais il est facilement imaginable que le phĂ©nomène s’accĂ©lère. De nombreuses villes mĂ©diterranĂ©ennes comme Marseille risquent donc d’être directement impactĂ©es. Les milieux ruraux et les cultures, le seront aussi, avec une salinisation des sols, encore plus marquĂ©e au niveau des deltas. Les experts estiment ainsi que les risques d’inondations cĂ´tières, d’ici Ă 2100, seront sans doute multipliĂ©s par 2, avec une Ă©lĂ©vation moyenne pouvant dĂ©passer le mètre dans le cas du scĂ©nario le plus pessimiste. A cela s’ajoute une Ă©rosion du littoral, estimĂ©e quant Ă elle Ă 13% sur la mĂŞme pĂ©riode. Une probable diminution de la ressource en eau Les ressources en eau, du fait de l’augmentation des tempĂ©ratures, qui s’ajoute Ă une rĂ©duction globale des prĂ©cipitations estivales, vont diminuer. Et mĂŞme s’il n’est pas possible, Ă ce jour, d’évaluer de manière prĂ©cise dans quelle mesure, le groupe d’experts situe la rĂ©duction de la ressource entre 10 et 30% d’ici une vingtaine d’annĂ©es. Or, il existe dĂ©jĂ un dĂ©sĂ©quilibre les trois quarts des ressources en eau sont utilisĂ©es dans le nord du bassin, alors que les trois quarts de la population vivent dans sa moitiĂ© sud ! Il faudra donc trouver des solutions, que ce soit en matière d’irrigation des cultures ou de gestion des eaux usĂ©es, pour pouvoir satisfaire les besoins de tous. D’autant plus que la productivitĂ© des cultures diminue avec l’augmentation des tempĂ©ratures. Celle du blĂ©, par exemple, chuterait de 7,5% par degrĂ© de rĂ©chauffement. Enfin, la multiplication de ce nous appelons les canicules », en frĂ©quence et en intensitĂ©, aura un impact humain, sanitaire et social, avec lequel il faudra compter. Mais des Ă©pisodes climatiques destructeurs La diminution globale des prĂ©cipitations sera par ailleurs assortie, mĂŞme si cela peut sembler paradoxal, d’une multiplication des Ă©pisodes climatiques destructeurs, comme on le note dĂ©jĂ depuis une dizaine d’annĂ©es des pluies intenses, concentrĂ©es Ă la fois dans la durĂ©e et dans leur localisation, provoquent des inondations sans prĂ©cĂ©dent, avec tout leur cortège de dĂ©gâts matĂ©riels, mais aussi de plus en plus souvent humains. Ces Ă©pisodes mĂ©diterranĂ©ens », qui surviennent gĂ©nĂ©ralement en automne, sont liĂ©s aux phĂ©nomènes orageux quand l’atmosphère extĂ©rieure se refroidit alors que les eaux de surface, en mer, restent chaudes. Ils devraient, dans l’avenir, se multiplier en nombre et en intensitĂ©, dans la mesure oĂą la tempĂ©rature de l’eau ne cesse d’augmenter, et ne redescend plus rapidement en fin d’étĂ© comme c’était encore le cas il y a une vingtaine d’annĂ©es. Une modification de la biodiversitĂ© La mer MĂ©diterranĂ©e, depuis 25 ans, s’est rĂ©chauffĂ©e de près de 1°C, et cette augmentation des tempĂ©ratures pourrait atteindre 2,5°C au cours du siècle Ă venir. En offrant des conditions propices Ă l’arrivĂ©e d’espèces dites tropicales, elle risque bien Ă terme de modifier notre biodiversitĂ©. Les Ă©cosystèmes ont toujours subi des influences extĂ©rieures, et une modification de la biodiversitĂ© ne signifie pas forcĂ©ment un appauvrissement. Mais le phĂ©nomène s’accĂ©lère et ne laisse pas toujours Ă la nature le temps de s’adapter lorsqu’une espèce dite invasive s’installe, si elle le fait de manière trop rapide elle va prendre la place d’une espèce locale traditionnelle. C’est ce qui pourrait par exemple se produire avec la saupe, en concurrence directe avec le poisson-lapin, lui aussi herbivore et de plus en plus prĂ©sent. Cette trop grande rapiditĂ© d’évolution peut mettre en pĂ©ril nos Ă©cosystèmes, en les dĂ©sĂ©quilibrant. Une acidification des eaux L’absorption du CO2 atmosphĂ©rique, comme partout ailleurs, limite le rĂ©chauffement de l’atmosphère, mais perturbe la chimie de l’eau et provoque son acidification. On estime, dans le nord-ouest de la MĂ©diterranĂ©e, que cette aciditĂ© a augmentĂ© de 10% depuis 25 ans. Au rythme actuel des Ă©missions, elle pourrait encore augmenter de 30% d’ici 2050, ce qui mettrait en pĂ©ril bon nombre d’espèces. Au-delĂ des capacitĂ©s d’adaptation, de rĂ©silience, de notre bassin mĂ©diterranĂ©en, le rapport conclut Ă la nĂ©cessitĂ© absolue de restreindre drastiquement les Ă©missions de gaz Ă effet de serre dans la rĂ©gion, seule solution pour Ă©viter une catastrophe climatique, et de fait, socio-Ă©conomique. Lien vers le site du MedECC Lien pour tĂ©lĂ©charger le rapport mediterranĂ©e climat biodiversitĂ© medecc Photo P. Lelong, Ă®le des Embiez. La DĂ©cennie des sciences ocĂ©aniques au service du dĂ©veloppement durable vient de dĂ©marrer. Quel est le but de cette initiative internationale, lancĂ©e par les Nations Unies, et comment contribuera-t-elle Ă prĂ©server l’OcĂ©an, bien commun de l’humanitĂ© ? Un constat, l’OcĂ©an est au cĹ“ur de l’environnement global La route a Ă©tĂ© longue, mais le rĂ´le majeur de l’OcĂ©an dans la machine climatique n’est aujourd’hui plus contestĂ©. Il absorbe près d’un tiers du CO2 produit par l’homme et attĂ©nue indĂ©niablement les impacts du rĂ©chauffement climatique. Sa bonne santĂ©, aujourd’hui, nous concerne tous, alors qu’il doit faire face Ă de multiples menaces surpĂŞche, acidification, pollutions diverses, rĂ©chauffement des eaux… Et si certaines mesures rĂ©glementaires, comme la gestion des stocks halieutiques, l’interdiction de certaines polluants ou la mise en place de zones protĂ©gĂ©es, peuvent apporter une partie des rĂ©ponses, le dĂ©veloppement des sciences ocĂ©aniques est essentiel. Mobiliser autour de la recherche ocĂ©anique Cette DĂ©cennie doit permettre de multiplier les programmes de recherche dĂ©diĂ©s aux ocĂ©ans, mais aussi d’encourager les Ă©changes entre chercheurs, entre Ă©quipes, et entre les diffĂ©rentes disciplines qui forment les sciences ocĂ©aniques, en posant un cadre international de coordination et de partenariats. Elle doit aussi mettre l’accent sur l’aspect environnemental et socio-Ă©conomique, pour proposer des applications concrètes qui permettent aux dĂ©cideurs politiques de prendre des dĂ©cisions en disposant de tous les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires. Enfin, parce que chacun, pour rĂ©ussir, doit se sentir concernĂ©, la DĂ©cennie doit aussi soutenir ce que les anglo-saxons nomment l’ Ocean literacy ». Un terme que l’on peut traduire par la connaissance de l’OcĂ©an, qui doit faire de chacun de nous des citoyens plus Ă©clairĂ©s sur son rĂ´le. Trouver des financements Le but de la DĂ©cennie est Ă©galement de multiplier les sources de financement dĂ©diĂ©es Ă la recherche ocĂ©anique. On estime aujourd’hui que les dĂ©penses qui lui sont consacrĂ©es reprĂ©sentent, selon les pays, entre 0,04% et 4 % seulement du total investi en recherche et dĂ©veloppement. Or les investissements nĂ©cessaires, que ce soit en moyens technologiques flotte ocĂ©anographique, robots, exploitation d’images satellites… ou en moyens humains missions de terrain mais aussi travaux en laboratoire et traitement des donnĂ©es sont Ă©normes. Atteindre l’ODD 14 L’augmentation globale de nos connaissances sur l’OcĂ©an doit aussi permettre, Ă terme, d’accĂ©lĂ©rer la mise en Ĺ“uvre de l’Objectif de dĂ©veloppement durable 14 ODD 14, pour la conservation et l’exploitation durable de l’OcĂ©an, des mers et des ressources marines ». Rappelons que près de de trois milliards de personnes dĂ©pendent directement de la biodiversitĂ© marine pour subvenir Ă leurs besoins. Une grande partie de ces populations cĂ´tières sont par ailleurs issues de pays en voie de dĂ©veloppement qui ne sont pas forcĂ©ment en capacitĂ© financière de prendre les mesures de prĂ©servation nĂ©cessaires. Site de la DĂ©cennie des sciences ocĂ©aniques Image Sandrine Ruitton. La campagne d’exploration 1 OCEAN » nous emmènera dans les 10 ans Ă venir dans toutes les mers du monde pour porter un message clair sans frontière, l’ocĂ©an est unique et sa prĂ©servation est l’affaire de tous. Un projet soutenu par l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard. L’aventure dĂ©marre avec 20 images du photographe sous-marin Alexis Rosenfeld, porteur du projet. Elles sont prĂ©sentĂ©es en très grand format sur le parvis de Paris Gare de Lyon et Ă Paris Gare du Nord jusqu’au 30 avril par la Commission OcĂ©anographique Intergouvernementale de l’UNESCO et SNCF Gares & Connexions. Alors que s’ouvre la DĂ©cennie des Nations Unies pour les sciences ocĂ©anographiques au service du dĂ©veloppement durable, dont la mise en oeuvre est coordonnĂ©e par la COI-UNESCO, le projet photographique d’Alexis Rosenfeld souhaite mĂŞler exploration et partage. Il met en lumière le rĂ´le central de la connaissance et veut s’appuyer sur la puissance de l’image pour changer les comportements, dans la ligne de l’Ocean literacy. Partager la connaissance, insiste Vladimir Ryabinin, SecrĂ©taire exĂ©cutif de la COI -UNESCO, transmettre le savoir, sensibiliser sur ce monde merveilleux sans frontière fait partie des actions clĂ©s de la Commission OcĂ©anographique Intergouvernementale de l’UNESCO. 1 OCEAN se fait le relais, auprès des dĂ©cideurs, des scientifiques et du grand public, des prĂ©occupations environnementales de l’UNESCO. » 1000 photographies pour une dĂ©cennie Les images prĂ©sentĂ©es ne sont que les prĂ©mices d’un immense travail d’exploration. Elles nous entraĂ®nent en MĂ©diterranĂ©e, mais aussi en Nouvelle-CalĂ©donie, Ă la dĂ©couverte du Parc naturel de la mer de Corail inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Elles seront suivies par d’autres, qui donneront Ă dĂ©couvrir mille facettes du milieu marin, des ĂŞtres vivants qui le peuplent aux Ă©tudes scientifiques menĂ©es pour mieux les connaĂ®tre, et les protĂ©ger. Ă€ travers l’émotion photographique, elles inviteront Ă dĂ©couvrir la beautĂ© fragile de l’OcĂ©an mondial, Ă prendre conscience des menaces qui pèsent de plus en plus sur les Ă©cosystèmes. Nous avons une dĂ©cennie pour changer les choses, conclut Alexis Rosenfeld, et nous avons tous un rĂ´le Ă jouer ». L’annĂ©e 2021, rappelons le, s’annonce dĂ©cisive pour le climat, la biodiversitĂ© et l’environnement. Elle sera jalonnĂ©e par plusieurs rendez-vous internationaux majeurs COP Climat, COP BiodiversitĂ©, Congrès de la Nature de l’UICN Ă Marseille. Image David Paquin DONIA, application tĂ©lĂ©chargeable gratuitement, permet de choisir des lieux de mouillage peu impactants pour les Ă©cosystèmes, et notamment l’herbier de posidonie. DĂ©veloppĂ©e par Andromède OcĂ©anologie, en partenariat avec l’Agence de l’eau RhĂ´ne-MĂ©diterranĂ©e-Corse, l’application se dĂ©finit comme un outil Ă la fois sĂ©curitaire et Ă©co-responsable les informations qu’elle fournit permettent en effet de choisir son mouillage en fonction de la mĂ©tĂ©o, mais aussi et peut-ĂŞtre surtout en fonction des fonds marins environnants. Elle permet ainsi de mouiller en toute sĂ©rĂ©nitĂ© en Ă©tant certain de ne pas endommager les Ă©cosystèmes les plus fragiles, et notamment l’herbier de posidonie, Posidonia oceanica. Une espèce, rappelons-le, protĂ©gĂ©e, mais en rĂ©gression constante sur de nombreux sites. Sa prĂ©servation fait par ailleurs l’objet depuis l’an dernier de plusieurs arrĂŞtĂ©s pris par la PrĂ©fecture maritime visant Ă encadrer les zones de mouillage, particulièrement pour les plus grosses unitĂ©s. PrĂ©servation et partage La version de base, totalement gratuite, disponible sur Smartphone et tablette, permet d’avoir accès Ă des cartes marines prĂ©cises, enrichies de multiples informations, comme les sites de plongĂ©e, les ports les plus proches, les points d’intĂ©rĂŞt, la rĂ©glementation en vigueur en matière de pĂŞche… L’application offre aussi aux usagers la possibilitĂ© de partager toute information utile sur des dangers aperçus en mer obstacles, accidents, mĂ©duses, alerte SOS, etc., ou au contraire sur des observations particulières, en postant par exemple des images. A noter qu’une version Premium », payante cette fois, est proposĂ©e Ă ceux qui veulent bĂ©nĂ©ficier de services supplĂ©mentaires, comme par exemple d’une alarme dĂ©rapage, emmĂŞlage, ou collision, ou de la possibilitĂ© d’enregistrer leurs parcours, de mesurer les distances et le cap Ă suivre… Des herbiers plus prĂ©cieux que jamais Si l’on connaĂ®t le rĂ´le de nurserie et d’habitat privilĂ©giĂ© des herbiers pour de nombreuses espèces, ils sont Ă©galement pourvoyeurs d’oxygène et capables de stocker le carbone. Ils sont aussi d’excellents stabilisateurs des fonds marins et les banquettes de feuilles mortes que nous voyons apparaĂ®tre chaque hiver sur nos plages, loin d’être des dĂ©chets, sont un rempart indispensable contre les attaques de la houle. Dans un contexte de changements globaux et d’érosion du littoral, ils sont plus prĂ©cieux que jamais. Lien vers le site de l’application A la mi-janvier, l’édition 2021 du colloque Driver rĂ©unissait chercheurs, partenaires institutionnels et financiers et bureaux d’étude, pour faire le point sur 10 ans de restauration Ă©cologique, et sur les actions Ă mettre en place pour demain. Une dĂ©marche de coopĂ©ration Ă laquelle l’Institut participe Ă travers ses programmes de recherche. Ce que l’on appelle les petits fonds cĂ´tiers, durant des dĂ©cennies, ont Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©s par nos activitĂ©s humaines, urbanisation, rejets et pollution, surpĂŞche… Or leur intĂ©rĂŞt Ă©cologique est majeur, notamment en ce qui concerne les baies peu profondes et les herbiers, vĂ©ritables nurseries, particulièrement impactĂ©s par exemple par la construction des ports. Depuis 10 ans, les scientifiques essaient de trouver des solutions pour recrĂ©er les fonctions Ă©cologiques perdues, imaginer par exemple des habitats pour les juvĂ©niles dans les ports grâce Ă l’installation de biohuts dĂ©veloppĂ©s par EcocĂ©an, Et ça marche ! Les espèces sont plus nombreuses, le nombre de juvĂ©niles augmente, et leur taux de survie est plus important. Des herbiers aux fonds coralligènes Un peu plus profond, les herbiers pourvoyeurs d’oxygène, protecteurs du littoral et puits de carbone, mais aussi zones de nurserie, sont Ă©galement en première ligne. Avec l’augmentation de la plaisance, ils sont eux aussi en recul, mĂŞme si les nouvelles mesures de rĂ©glementation des mouillages prises en 2020 devraient stopper leur destruction. Des essais de transplantation d’herbiers sont menĂ©s, comme par exemple Ă Monaco avec Andromède ocĂ©anologie, ou comme le fait l’Institut dans la lagune du Brusc voir programme SAR-LAB. Plus bas, sur ce que l’on appelle la zone infra-littorale, de nombreux sites ont Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©s, notamment par les rejets des Ă©missaires de traitement des eaux usĂ©es. La qualitĂ© de l’eau s’étant sensiblement amĂ©liorĂ©e depuis quelques annĂ©es, c’est la voie des rĂ©cifs artificiels qui est aujourd’hui largement explorĂ©e. Il ne s’agit pas cette fois de nurseries, mais davantage d’habitats refuges dans des zones appauvries. Accumuler et partager la connaissance Le but est vraiment maintenant d’accumuler de la connaissance, de faire monter en puissance les programmes de recherche, et de mettre en commun les rĂ©sultats. Il faut par exemple mettre en place des protocoles de suivi rigoureux et standardisĂ©s, complètement transposables d’un site Ă l’autre. Ils permettront de comparer de manière efficace les diffĂ©rents outils, de choisir ce qui fonctionne le mieux, d’évaluer par exemple le temps de colonisation des supports proposĂ©s. Sur les nurseries portuaires, il faut aussi valider la façon dont les juvĂ©niles parviennent Ă passer dans la population naturelle, sans doute grâce Ă des Ă©metteurs positionnĂ©s sur les poissons puisqu’on est maintenant capables de tagger des individus qui font Ă peine plus de dix centimètres. Les conclusions du colloque DRIVER insistent vraiment sur la nĂ©cessitĂ© de diversifier les solutions, de tester, quitte Ă abandonner certaines d’entre elles, comme le fait la nature depuis des millions d’annĂ©es ! Encore une fois, nous devons prendre exemple sur elle et nous en inspirer. S’inscrire dans la dĂ©marche ICO-Solutions Cette annĂ©e, DRIVER s’intègre dans une nouvelle dĂ©marche, baptisĂ©e ICO Solutions, pour Iles, CĂ´tes et OcĂ©ans ». L’Agence de l’eau RhĂ´ne – MĂ©diterranĂ©e – Corse, le Conservatoire du littoral, la Chambre de Commerce et d’Industrie mĂ©tropolitaine Aix-Marseille-Provence , sous le haut-patronage du Ministère de la Transition Ă©cologique, co-organisent ICO Solutions pour soutenir et promouvoir des solutions concrètes aux enjeux majeurs de prĂ©servation et dĂ©veloppement soutenable des Iles, des CĂ´tes et des OcĂ©ans. Plusieurs ateliers et rencontres seront organisĂ©s au premier semestre 2021 et doivent permettre aux organisations publiques, entreprises, experts, universitaires et associations de co-construire ces solutions. Les rĂ©sultats seront prĂ©sentĂ©s lors des JournĂ©es des Engagements ICO, au Palais de la Bourse de Marseille en parallèle des rencontres du Congrès Mondial de l’UICN prĂ©vues Ă l’automne 2021. Retrouvez en vidĂ©o le Dr Philippe Lenfant, de l’ UniversitĂ© de Perpignan, UPVD, France qui porte DRIVER aux cĂ´tĂ© d’ ECOCEAN et de l’ Agence de l’eau RhĂ´ne MĂ©diterranĂ©e Corse. VidĂ©o produite par Oceanica Prod Le programme SAR-LAB menĂ© Ă l’Institut Le site d’ICO-Solutions En MĂ©diterranĂ©e, les herbiers de Posidonie, Posidonia oceanica, sont l’un des Ă©cosystèmes les plus importants, en raison des services Ă©cosystĂ©miques qu’ils rendent. Ils sont pourtant en rĂ©gression… Elodie Rouanet, ingĂ©nieure de Recherche au GIS Posidonie et coordinatrice du programme CANOPĂ©, nous en prĂ©sente les enjeux et nous apporte son Ă©clairage sur l’état de santĂ© des herbiers et leur rĂ´le face au changement climatique. Les herbiers de Posidonie sont-ils particulièrement vulnĂ©rables aux changements globaux ? Le rapport 2019 du GIEC mentionne les herbiers marins toutes espèces confondues parmi les Ă©cosystèmes les plus exposĂ©s aux impacts directs et indirects du changement climatique. Toutefois, dans le cas des herbiers de posidonie, le risque doit ĂŞtre considĂ©rĂ© avec prudence. En effet, si les tempĂ©ratures Ă©levĂ©es font reculer la posidonie sur les cĂ´tes levantines et du sud de la Turquie, elles la favorisent sur les cĂ´tes nord, oĂą le froid hivernal constitue le facteur limitant. Certaines fonctions physiologiques de la plante seront affectĂ©es positivement comme la reproduction sexuĂ©e ou nĂ©gativement comme la germination des graines. Mais de façon gĂ©nĂ©rale, l’élĂ©vation de la tempĂ©rature le long des littoraux devrait vraisemblablement conduire Ă un remplacement d’espèces Ă grande complexitĂ© structurelle comme la posidonie par des espèces de complexitĂ© plus faible ex la cymodocĂ©e et mĂŞme par des espèces introduites opportunistes ex l’halophilia, plutĂ´t qu’à une rĂ©gression des surfaces d’herbiers de posidonie. Quant Ă la montĂ©e du niveau de la mer, elle dĂ©termine bien sĂ»r la rĂ©gression des herbiers en limite infĂ©rieure, mais aussi leur progression en limite supĂ©rieure. Mais lors des cycles de descente lente puis de remontĂ©e rapide du niveau de la mer, qui caractĂ©risent le PlĂ©istocène, les herbiers ont toujours suivi la remontĂ©e du niveau de la mer, jusqu’à 4 m par siècle. Les Ă©vĂ©nements extrĂŞmes devraient impacter les herbiers et les rĂ©cifs barrières de posidonie situĂ©s Ă faible profondeur, notamment du fait de ruissellements importants lors d’épisodes pluvieux extrĂŞmes, provoquant l’érosion ou l’enfouissement des sĂ©diments. L’altĂ©ration attendue du climat marin entraĂ®nera une modification de l’hydrodynamique cĂ´tière, en particulier en termes d’intensitĂ© et de frĂ©quence de l’action des vagues, avec des consĂ©quences pour les positions des limites supĂ©rieure et infĂ©rieure des herbiers de posidonie. L’introduction d’espèces non indigènes causĂ©e par les Ă©changes avec le canal de Suez, le transport maritime, l’aquaculture, l’aquariologie mais aussi les arrivĂ©es naturelles par le dĂ©troit de Gibraltar, est une prĂ©occupation majeure. Actuellement, le bassin occidental de la MĂ©diterranĂ©e est moins touchĂ© par l’arrivĂ©e de ces espèces que ne l’est le bassin oriental, mais le rĂ©chauffement climatique devrait amplifier ce phĂ©nomène dans les prochaines dĂ©cennies. Les herbiers et les rĂ©cifs barrières de posidonie ne sont pas Ă l’abri de ce phĂ©nomène. Ces espèces vont avoir deux types d’impact sur la posidonie l’herbivorie ou la compĂ©tition pour l’habitat.* RĂ©cif de Figari, Corse. Quels sont les services rendus par les herbiers ? Jouent-ils un rĂ´le dans l’attĂ©nuation du rĂ©chauffement climatique ? L’herbier de posidonie est un Ă©cosystème ingĂ©nieur qui joue un rĂ´le majeur dans le fonctionnement des Ă©cosystèmes cĂ´tiers de par la diversitĂ© et l’importance des services rendus. La posidonie est un producteur primaire Ă la base de nombreuses chaĂ®nes alimentaires riches et diversifiĂ©es en espèce. Les herbiers constituent des zones d’abris, de nurseries, de frayères et d’habitats pour de nombreuses espèces, y compris d’intĂ©rĂŞt halieutique. Cette espèce produit de l’oxygène par la photosynthèse et piège le carbone dans sa matte enchevĂŞtrement de racines et rhizomes peu putrescible. La prĂ©sence des herbiers joue un rĂ´le dans la transparence des eaux par la stabilisation des sĂ©diments et permet de protĂ©ger le littoral contre les phĂ©nomènes d’érosion.** L’herbier de posidonie, en sĂ©questrant Ă long terme du carbone dans sa matte, contribue Ă attĂ©nuer les effets du rĂ©chauffement climatique et des rejets anthropiques de CO2. Environ 27 % du carbone total fixĂ© par la posidonie pĂ©nètre dans la voie sĂ©dimentaire conduisant Ă la formation, au fil des millĂ©naires, de dĂ©pĂ´ts hautement organiques, riches en carbone rĂ©fractaire. On estime que la quantitĂ© de ce carbone stockĂ© Ă l’échelle mĂ©diterranĂ©enne, reprĂ©senterait 11 Ă 42 % des Ă©missions de CO2 produites par les pays riverains depuis le dĂ©but de la rĂ©volution industrielle. On comprend donc que la destruction de la matte par les ancrages, le chalutage en particulier renverra le carbone stockĂ© pendant des millĂ©naires dans l’environnement sous forme de dioxyde de carbone, ce qui accĂ©lĂ©rera le changement climatique de la mĂŞme manière que les combustibles fossiles. La plus grande valeur de l’écosystème de posidonie, dans le contexte de l’attĂ©nuation du changement climatique mondial, est liĂ©e Ă ce vaste stock de carbone Ă long terme accumulĂ© au cours des millĂ©naires, et par consĂ©quent, des efforts doivent ĂŞtre concentrĂ©s sur la prĂ©servation des herbiers pour conserver ce rĂ©servoir intact.*** Vue aĂ©rienne sur le rĂ©cif, Ă Figari, Corse. Quels Ă©taient les objectifs du projet de recherche CANOPĂ© qui s’est achevĂ© en novembre 2020 ? CANOPĂ© est un projet de recherche pluridisciplinaire sur les rĂ©cifs de posidonie, qui sont des formations bioconstruites de posidonie, analogues aux rĂ©cifs coralliens. Il s’agit de structures morphologiques particulières des herbiers de posidonie, considĂ©rĂ©es comme de vĂ©ritables monuments patrimoniaux naturels. Nous disposions jusqu’alors de peu d’informations sur leur rĂ©partition, leurs fonctions Ă©cologiques rĂ´les d’abri, de nurserie et leur rĂ´le dans les interactions hydrodynamiques protection contre l’érosion cĂ´tière. Le projet CANOPĂ© a permis de faire un point sur ces questions. Soixante-quinze formations rĂ©cifales ont ainsi pu ĂŞtre identifiĂ©es en MĂ©diterranĂ©e française par le passĂ© et aujourd’hui, dont 13 ont Ă©tĂ© dĂ©truites essentiellement par des amĂ©nagements cĂ´tiers remblais, plages artificielles. De nouveaux rĂ©cifs et atolls de posidonie ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s grâce Ă CANOPĂ©, ce qui porte le nombre de formations rĂ©cifales aujourd’hui prĂ©sentes sur nos cĂ´tes Ă 62 18 sur le continent et 44 en Corse. Leur rĂ´le de nurserie a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© avec une meilleure comprĂ©hension de l’utilisation des diffĂ©rentes parties du rĂ©cif lagon, front rĂ©cifal, pente externe en fonction des espèces et des saisons. Le rĂ´le de barrière naturelle du littoral contre les vagues et les houles a pu ĂŞtre caractĂ©risĂ©. Ces rĂ©cifs sont situĂ©s près du bord dans des zones sollicitĂ©es par les activitĂ©s humaines. Les pressions anthropiques et naturelles qui s’y exercent peuvent ĂŞtre localement fortes. Le projet CANOPĂ© apporte des Ă©lĂ©ments de connaissance sur la nature, l’intensitĂ© et les impacts des pressions sur les rĂ©cifs de posidonie. Des mesures d’action adaptĂ©es et pertinentes pourront ĂŞtre mise en place par les instances publiques. La conservation de ce patrimoine naturel unique doit faire l’objet d’une attention particulière dans le contexte du changement climatique, oĂą ces formations apparaissent particulièrement vulnĂ©rables tant au niveau de leur rĂ©silience que de leurs fonctionnalitĂ©s. RĂ©cif de Sant’Amanza, Corse. *RĂ©fĂ©rences Boudouresque Verlaque M., 2012. An overview of species introduction and invasion processes in marine and coastal lagoon habitats. Cahiers de Biologie Marine, 53 3 309-317. Boudouresque Bernard G., Pergent G., Shili A., Verlaque M., 2009. Regression of Mediterranean Seagrasses caused by natural processes and anthropogenic disturbances and stress a critical review. Botanica Marina, 52 395-418. Collina-Girard J., 2003. La transgression finiglaciaire, l’archĂ©ologie et les textes exemple de la grotte Cosquer et du mythe de l’Atlantide. In Human records of recent geological evolution in the Mediterranean basin – historical and archeological evidence. CIESM Workshop monographs 24, CIESM publ., Monaco 63-70. IPCC, 2019. Technical Summary [Pörtner Roberts Masson-Delmotte V., Zhai P., Poloczanska E., Mintenbeck K., Tignor M., AlegrĂa A., Nicolai M., Okem A., Petzold J., Rama B., Weyer eds.]. In IPCC Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate [Pörtner O., Roberts Masson-Delmotte V., Zhai P., Tignor M., Poloczanska E., Mintenbeck K., AlegrĂa A., Nicolai M., Okem A., Petzold J., Rama B., Weyer eds.]. In press. Vacchi M., Montefalcone M., Bianchi Morri C., Ferrari M., 2010. The influence of coastal dynamics on the upper limit of the Posidonia oceanica meadow. Marine Ecology – an Evolutionary Perspective, 31 4 546-554. **RĂ©fĂ©rences Boudouresque Bernard G., Bonhomme P., Charbonnel E., Diviacco G., Meinesz A., Pergent G., Pergent-Martini C., Ruitton S., Tunesi L., 2006. PrĂ©servation et conservation des herbiers Ă Posidonia oceanica. Ramoge publ., Monaco, 1-200. Vacchi M., Montefalcone M., Schiaffino C. F., Parravicini V., Bianchi C. N., Morri C., Ferrari M., 2014. Towards a predictive model to assess the natural position of the Posidonia oceanica seagrass meadows upper limit. Marine Pollution Bulletin, 83 2 458-466. ***RĂ©fĂ©rences Pergent G., Bazairi H., Bianchi Boudouresque Buia Calvo S., Clabaut P., Harmelin-Vivien M., Mateo Montefalcone M., Morri C., Orfanidis S., Pergent – Martini C., Semroud R., Serrano O., Thibaut T., Tomasello T., Verlaque M., 2014. Climate change and Mediterranean seagrass meadows a synopsis for environmental managers. Mediterranean Marine Science, 15 2 462-473. 5 ans après la signature de l’Accord de Paris, et alors que les regards se tournent maintenant vers la COP26, qui devrait se tenir Ă Glasgow en novembre 2021, la lutte contre le changement climatique doit plus que jamais s’appuyer sur deux stratĂ©gies parallèles. AttĂ©nuer le changement climatique L’attĂ©nuation, mitigation » pour les anglo-saxons,se concentre sur les causes du changement climatique, c’est Ă dire sur les mesures Ă prendre pour limiter l’émission de gaz Ă effet de serre, et parvenir Ă sĂ©questrer le dioxyde de carbone produit par nos activitĂ©s humaines. Le but est de parvenir Ă juguler l’augmentation des tempĂ©ratures, pour rester dans une fourchette acceptable », Ă long terme et Ă l’échelle mondiale. En France, par exemple, on estime que près de 80% des Ă©missions de gaz Ă effet de serre proviennent de la consommation d’énergie fossile les actions Ă mener concernent donc la rĂ©duction de nos consommations, soit en rĂ©duisant nos besoins en Ă©nergie, soit en augmentant la production des Ă©nergies renouvelables. S’adapter au changement climatique il s’agit de parvenir Ă s’adapter Ă ses consĂ©quences. Un volet oĂą les solutions se mettent en place Ă une Ă©chelle plus locale. La France, en 2015, a ainsi mis en place son deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique PNACC-2, basĂ© sur une hausse de tempĂ©rature de +1,5 Ă 2 °C au niveau mondial. Il s’agit cette fois de mener des actions pour la sĂ©curitĂ© des biens et des personnes, de s’attacher Ă la bonne santĂ© de nos Ă©cosystèmes, en s’appuyant notamment sur des solutions fondĂ©es sur la nature. Il peut s’agir, par exemple, de protĂ©ger une zone littorale pour qu’elle puisse pleinement remplir son rĂ´le de rempart naturel face Ă l’augmentation du niveau des eaux. Il peut aussi s’agir de dĂ©placer certaines activitĂ©s, afin qu’elles ne se trouvent pas menacĂ©es par une modification du trait de cĂ´te. Aboutir Ă une synergie entre les deux Nombre d’actions menĂ©es concernent ces deux stratĂ©gies, et leurs effets s’entrecroisent par exemple, replanter une mangrove permet Ă la fois d’augmenter la sĂ©questration de carbone et de protĂ©ger la cĂ´te. Ces actions doivent donc ĂŞtre menĂ©es ensemble, en gardant Ă l’esprit qu’il est plus que temps d’agir comme l’expliquait dĂ©jĂ en 2007 un rapport du GIEC, l’adaptation permet de faire efficacement face aux effets antĂ©rieurs du changement climatique, cependant, Ă mesure que ce dernier s’intensifie, les possibilitĂ©s d’appliquer avec succès les stratĂ©gies d’adaptation s’amenuisent, tandis que leurs coĂ»ts augmentent ». Cinq ans après la signature de l’Accord de Paris sur le climat COP 21, son respect est plus que jamais liĂ© Ă notre futur. Un tournant majeur a Ă©tĂ© pris en 2015 et les COP doivent rester, mĂŞme si les objectifs sont difficiles Ă atteindre, une vĂ©ritable feuille de route pour la planète et les ocĂ©ans. Rien n’est perdu ! Un long chemin a dĂ©jĂ Ă©tĂ© parcouru. En 1992, un Sommet historique se tient Ă Rio au BrĂ©sil pour la première fois, les Etats prennent conscience de la menace du changement climatique et des destructions environnementales qui s’accĂ©lèrent. Ce Sommet de la Terre dĂ©bouche sur la crĂ©ation d’un cadre d’action de lutte contre le rĂ©chauffement climatique, la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques CCNUCC. Deux autres conventions sont alors adoptĂ©es pour protĂ©ger l’environnement la Convention des Nations unies sur la lutte contre la dĂ©sertification CNULD, pour prĂ©venir l’avancĂ©e des dĂ©serts, et la Convention sur la diversitĂ© biologique CDB. Ă€ partir de ce moment-lĂ , les pays signataires se rĂ©unissent chaque annĂ©e lors des COP, Conference of Parties », pour dĂ©finir ensemble des objectifs et prendre des mesures concrètes pour les atteindre. Porter la voix des ocĂ©ans au sein des nĂ©gociations En 2015, des voix s’élèvent pour intĂ©grer enfin les ocĂ©ans Ă la table des nĂ©gociations, Ă travers notamment la crĂ©ation de la Plateforme OcĂ©an et Climat dont l’Institut est membre fondateur, en amont de la COP21. L’OcĂ©an, les scientifiques montent alors au crĂ©neau pour l’expliquer aux dĂ©cideurs, absorbe 30% des gaz Ă effet de serre Ă©mis par l’homme, 90% de l’excès de chaleur causĂ© par l’homme et produit 50% de l’oxygène sur Terre. RĂ©gulateur indispensable de notre climat, il influence la mĂ©tĂ©o, le cycle des pluies et les cyclones. Mais il est aussi particulièrement menacĂ© par le changement climatique, qui le rĂ©chauffe et l’acidifie, fait monter le niveau de la mer, et met en pĂ©ril les Ă©cosystèmes littoraux et marins. La COP 21, un tournant majeur La COP21, qui dĂ©bouchera sur la signature de l’Accord de Paris, marque un tournant majeur d’une part, les Etats s’accordent Ă trouver un objectif commun, une feuille de route pour les annĂ©es Ă venir qui suppose de ne pas dĂ©passer une Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature mondiale de 2°C, voire mĂŞme de parvenir Ă la limiter Ă 1,5°C, en rĂ©duisant notamment les gaz Ă effet de serre. D’autre part, et pour la toute première fois, l’OcĂ©an en tant qu’écosystème majeur est rĂ©ellement pris en compte dans les discussions climatiques internationales. Cinq ans plus tard, le chemin est difficile. Mais Ă tous les niveaux, des actions concrètes sont nĂ©anmoins menĂ©es pour conserver le cap. Ce n’est certainement pas le moment de relâcher nos efforts, que l’on soit dĂ©cideur ou simple citoyen chacun, Ă son niveau, peut faire pencher la balance dans la bonne direction. Comme nous le faisons rĂ©gulièrement depuis le dĂ©but de l’épizootie qui touche Pinna nobilis, le Pr Nardo Vicente fait le point sur les perspectives d’avenir de l’espèce, des poches de rĂ©sistance aux espoirs de dĂ©veloppement larvaire. Le constat est sans appel actuellement, les seules populations saines en France se rencontrent dans les lagunes, par exemple dans l’étang de Thau, oĂą de rĂ©centes Ă©tudes* montrent que les nacres sont en bonne santĂ©, ou dans les Ă©tangs de Diana et d’Urbino en Corse, et en certains milieux littoraux sous l’influence des eaux du RhĂ´ne. En milieu ouvert, confirme Nardo Vicente, seuls quelques individus isolĂ©s nous ont Ă©tĂ© signalĂ©s, notamment Ă Port-Cros oĂą trois nacres âgĂ©es de 2 Ă 3 ans ont Ă©tĂ© observĂ©es et marquĂ©es au mois de septembre. C’est Ă©galement le cas aux Embiez, ou en d’autres lieux oĂą l’on en trouve une ou deux toujours vivantes, lĂ oĂą elles Ă©taient autrefois extrĂŞmement nombreuses. » Lors d’une plongĂ©e effectuĂ©e ce vendredi 13 novembre Ă Port-Cros, nouvelle plus positive, une scientifique du MIO a observĂ© huit nacres vivantes. Mais rien ne permet d’assurer que ces nacres isolĂ©es, Ă moyen terme, survivront au parasite. Des prĂ©lèvements pour sauver l’espèce En France, mais aussi en Espagne, des prĂ©lèvements ont Ă©tĂ© effectuĂ©s pour tenter d’isoler des individus sains. Quelque 200 nacres, prĂ©levĂ©es dans l’étang de Thau par l’équipe du CRIOBE Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement de Perpignan, ont ainsi Ă©tĂ© rĂ©cemment mises Ă l’abri » en aquarium. JosĂ© Rafael Garcia March, Directeur de l’IMEDMAR de Calpe en Espagne, ancien Ă©lève de Nardo Vicente, a lui aussi prĂ©levĂ© un certain nombre d’individus depuis le dĂ©but de la parasitose. Le but premier est de conserver des nacres en bonne santĂ© jusqu’à la fin de la crise parasitaire, mais il faut aller plus loin. D’une part en obtenant la reproduction de ces individus, une technique aujourd’hui maĂ®trisĂ©e thèse de BĂ©atrice de GaulĂ©jac sous la direction du Pr Vicente en 1993, mais aussi, prĂ©cise Nardo Vicente, en obtenant le dĂ©veloppement larvaire ; nous y sommes parvenus en 2014, Jusqu’à la larve fixĂ©e Thèse de Sergio Trigos rĂ©alisĂ©e Ă l’IOPR sous la direction du Pr Vicente et prĂ©sentĂ©e en 2017 Ă l’UniversitĂ© Catholique de Valencia. Les chercheurs du CRIOBE, entreprennent actuellement les mĂŞmes expĂ©riences. Envisager des rĂ©implantations Si l’on parvient Ă obtenir de jeunes individus, explique Nardo Vicente, il faut ensuite les faire grandir en milieu contrĂ´lĂ© pendant au moins un an avant de les rĂ©introduire dans le milieu, comme nous l’avons dĂ©jĂ fait dans les laboratoires de l’Institut depuis la fin des annĂ©es 90. Mais la mortalitĂ© juvĂ©nile est importante. » La rĂ©implantation de ces juvĂ©niles, une fois l’épizootie terminĂ©e, pourrait constituer une solution pour reconstituer les populations. C’est en tout cas l’une des pistes Ă©voquĂ©e notamment par l’UICN, qui, rappelons le, a inscrit l’espèce sur sa liste rouge des espèces menacĂ©es, et l’a classĂ©e en danger critique d’extinction ». Un renouvellement larvaire limitĂ© Pour l’instant, rappelle Nardo Vicente, le renouvellement larvaire ne peut avoir lieu que dans les Ă©tangs littoraux et les Ă©tangs corses Diana, Urbino oĂą les populations Ă©chappent Ă l’épizootie et se maintiennent. Nous dĂ©veloppons d’ailleurs un programme dans ces Ă©tangs avec le soutien de l’OEC Office de l’environnement de la Corse. » Et lorsque l’épizootie sera terminĂ©e, c’est sans doute plutĂ´t Ă partir de ces populations que l’on pourra imaginer un essaimage vers le milieu ouvert. On peut Ă©galement espĂ©rer que des populations rĂ©siduelles parviennent Ă dĂ©velopper une forme de rĂ©sistance au virus. Mais rien pour l’instant ne permet d’imaginer Ă quelle Ă©chĂ©ance. Photo Mathieu FoulquiĂ©, Ă©tang de Thau. Nardo VICENTE- La Grande nacre de MĂ©diterranĂ©e Pinna nobilis. Un coquillage bivalve plein de noblesse. Sciences Technologies SantĂ©. Universitaires de Provence 2020. *Inventaire et Ă©tat de santĂ© des populations de Pinna nobilis dans l’étang de Thau HĂ©rault, France, 2020. Mathieu FoulquiĂ©, Renaud Dupuy de la Grandrive, Nicolas Dalias et Nardo Vicente. Retrouvez l’article complet sur le site de Marine Life CitĂ©o devient sociĂ©tĂ© Ă mission » et Patricia Ricard est nommĂ©e membre du ComitĂ© de mission, aux cĂ´tĂ©s de 3 autres personnalitĂ©s expertes. Un label attribuĂ© Ă l’entreprise pour son engagement Ă prĂ©server la planète et ses ressources, dans l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral. Nous connaissons tous la sociĂ©tĂ© Citeo sans le savoir lorsque nous trions, c’est elle qui recycle ! Créée par les entreprises du secteur de la grande consommation et de la distribution pour rĂ©duire l’impact environnemental de leurs emballages et papiers, elle leur propose des solutions de rĂ©duction, de rĂ©emploi, de tri et de recyclage. Quelque 28000 entreprises font aujourd’hui appel Ă ses services. Qu’est-ce qu’une sociĂ©tĂ© Ă mission ? Le terme de sociĂ©tĂ©s Ă mission » intègre une notion d’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral, qui doit ĂŞtre social ou environnemental, et s’adresse Ă la fois aux entreprises et aux citoyens, en mĂ©tropole et en outre-mer. Dans le cas de Cieo, il s’agit d’ancrer la consommation durable, l’éco-conception et le recyclage dans nos habitudes quotidiennes, pour rĂ©pondre Ă l’urgence Ă©cologique et accĂ©lĂ©rer les transformations qui s’imposent », afin de prĂ©server notre planète, ses ressources, la biodiversitĂ© et le climat ». 70% des emballages mĂ©nagers et 57,5 % des papiers sont ainsi recyclĂ©s grâce au geste de tri des Français devenu premier geste Ă©co-citoyen. L’entreprise, dans cette dynamique, se dĂ©finit elle-mĂŞme comme un accĂ©lĂ©rateur de l’économie circulaire ». Cinq objectifs sociaux et environnementaux RĂ©duire l’impact environnemental des produits des clients de Citeo, en ancrant l’économie circulaire et l’éco-conception dans leurs pratiques et leurs stratĂ©gies ; CrĂ©er les conditions pour construire les solutions d’aujourd’hui et de demain qui conjuguent performances environnementale et Ă©conomique ; Donner les clĂ©s aux consommateurs pour rĂ©duire l’impact environnemental de leur consommation ; Co-construire et promouvoir les solutions et les positions de Citeo, de l’échelle locale Ă l’international ; Cultiver l’engagement des Ă©quipes de Citeo dans le cadre de sa mission. Un collège de quatre personnalitĂ©s qualifiĂ©es » Patricia Ricard, nommĂ©e au sein du comitĂ© de mission en tant que prĂ©sidente de l’Institut, fait partie des quatre membres choisis parmi des personnalitĂ©s qualifiĂ©es ». Elle siège aux cĂ´tĂ©s de Monsieur Carlos MORENO, Professeur des UniversitĂ©s, spĂ©cialiste de la Smart City, de Madame Shu ZHANG, CEO de Pandobac, de Monsieur Philippe MOATI, Professeur des UniversitĂ©s, Cofondateur de l’Observatoire sociĂ©tĂ© et consommation Obsoco. Le comitĂ© de mission est complĂ©tĂ© par des reprĂ©sentants des clients de la sociĂ©tĂ©, mais aussi d’un opĂ©rateur de mise en oeuvre du recyclage, d’une association, d’un Ă©lu, et d’un salariĂ© de l’entreprise. Il aura la charge d’assurer le suivi de la nouvelle raison d’être de l’entreprise. Lien vers le site de Citeo L’aquarium mĂ©diterranĂ©en du fort Saint-Pierre, suite aux nouvelles mesures de confinement, est contrait de fermer ses portes. Il faudra patienter quelques semaines pour retrouver l’ensemble de nos nouvelle rĂ©glementation pour le mouillage des bateaux de plaisance, dont le cadre gĂ©nĂ©ral avait Ă©tĂ© fixĂ© par la prĂ©fecture maritime en juin 2019, entre en vigueur en septembre. Son but prĂ©server les herbiers de posidonie. En dix ans, on estime que le nombre de mouillages a augmentĂ© de 450 % pour les navires mesurant entre 24 et 45 mètres. Or, les ancres de ces bateaux occasionnent des dommages irreversibles sur la posidonie. Après une importante phase de concertation afin de dĂ©finir les zones de mouillages concernĂ©es dans chaque territoire de la mer, des commissions locales sont en cours, prĂ©cise le commissaire gĂ©nĂ©ral Thierry Duchesne, adjoint du prĂ©fet maritime de la MĂ©diterranĂ©e, et dĂ©boucheront Ă l’automne sur une quarantaine d’arrĂŞtĂ©s locaux spĂ©cifiant les zones autorisĂ©es au mouillage et celles qui ne le sont plus, sachant que tout le littoral mĂ©diterranĂ©en a vocation Ă ĂŞtre couvert. » Le but est de parvenir Ă concilier plaisance et sauvegarde de l’environnement la posidonie est une espèce protĂ©gĂ©e depuis 1988, et les herbiers assurent de nombreuses fonctionnalitĂ©s rĂ´le de nurserie pour une multitude d’espèces, oxygĂ©nation des fonds marins, lutte contre l’érosion,… PrivilĂ©gier l’amĂ©nagement de zones de mouillage sur bouĂ©es Si les grosses unitĂ©s sont particulièrement concernĂ©es, le dispositif doit aussi englober les petits bateaux et la mise en place de zones de mouillage sur bouĂ©es, pour les bateaux de moins de trente mètres, est un Ă©lĂ©ment important des mesures de prĂ©servation. Plusieurs communes sont dĂ©jĂ Ă©quipĂ©es, Le Rayol-Canadel, le Lavandou, Sanary-sur-Mer, Port-Cros. Un projet est Ă©galement en cours Ă La Ciotat. A titre d’exemple, dans la passe de Bagaud, situĂ©e dans le Parc national de Port-Cros, le mouillage avait jusqu’à prĂ©sent un impact très important sur les espèces benthiques non mobiles et les herbiers de posidonie, et est donc dĂ©sormais interdit toute l’annĂ©e sur une zone de 176 hectares. 68 bouĂ©es d’amarrage ont Ă©tĂ© installĂ©es au printemps, une bonne partie Ă©tant rĂ©servĂ©e aux navires de moins de dix mètres, et sont mises Ă disposition jusqu’au 15 octobre. Un protocole de suivi sur 15 ans est en outre programmĂ© pour analyser les effets sur l’écosystème et l’impact sur le redĂ©ploiement du mouillage autour des Ă®les d’Or. Mieux informer les plaisanciers Une fois encore, la sensibilisation et l’information doivent elles aussi ĂŞtre au cĹ“ur du dispositif, qu’il s’agisse de grosses unitĂ©s ou de navires plus modestes. La diffusion de l’application Donia site de l’application, lancĂ©e en 2013 en collaboration avec l’Agence de l’eau, dĂ©veloppĂ©e et gĂ©rĂ©e par Andromède OcĂ©anologie sera ainsi une prioritĂ©. Elle permet Ă tout plaisancier de localiser son bateau avant le mouillage afin d’éviter de jeter l’ancre sur des herbiers de posidonie et bĂ©nĂ©ficie de nombreuses fonctionnalitĂ©s alarmes en cas de dĂ©rapage, outil communautaire de renseignements sur l’état des fonds marins, cartes Ă l’échelle de toute la MĂ©diterranĂ©e française… Gratuite, elle amĂ©liore les comportements 70 % de ses utilisateurs privilĂ©gient des zones de mouillage sans herbiers. Source Agence de l’eau RhĂ´ne-MĂ©diterranĂ©e-Corse Face Ă l’épizootie qui touche la grande nacre depuis 2016, plusieurs lagunes mĂ©diterranĂ©ennes semblent servir de refuge Ă l’espèce une Ă©tude menĂ©e il y a quelques semaines dans l’étang de Thau confirme la bonne santĂ© des coquillages. Depuis 2016, la grande nacre Pinna nobilis espèce endĂ©mique de MĂ©diterranĂ©e, est victime d’une Ă©pizootie parasitose liĂ©e Ă un Haplosporidium, gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă l’ensemble du bassin mĂ©diterranĂ©en. ProtĂ©gĂ©e au niveau europĂ©en depuis 1992 directive 92/43/CEE, l’espèce a rĂ©cemment Ă©tĂ© reconnue et classĂ©e en danger critique d’extinction » sur la liste rouge mondiale des espèces menacĂ©es de l’UICN. Mais il semblerait, comme une Ă©quipe de chercheurs de l’Institut l’avait dĂ©jĂ observĂ© dans l’étang de Diana en Corse il y a quelques mois, que les lagunes constituent des zones refuges, dans lesquelles les populations ne sont pas impactĂ©es par le parasite. Une population suivie depuis de nombreuses annĂ©es En Occitanie, les premiers cas de mortalitĂ© ont Ă©tĂ© signalĂ©s en 2018, dans le secteur de Banyuls-sur-Mer, avant que l’épizootie ne s’étende. Une nouvelle Ă©tude, menĂ©e dans l’étang de Thau par Mathieu FoulquiĂ©, Renaud Dupuy de la Grandrive, Nicolas Dalias et Nardo Vicente, semble confirmer l’hypothèse. Les chercheurs ont choisi de mener leur Ă©tude sur des sites oĂą les grandes nacres sont suivies depuis plusieurs annĂ©es, ce qui permet d’avoir des Ă©lĂ©ments de comparaison concrets. Des campagnes d’observation ont donc Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en mai et en juin 2020 au sein des populations dĂ©jĂ recensĂ©es. Nacre adulte recouverte d’oursins. Ph. M. FoulquiĂ© Ces nouvelles investigations montrent que les populations sont en bonne santĂ©, avec une mortalitĂ© rĂ©duite qui semble ĂŞtre essentiellement naturelle, et qu’elles continuent Ă se renouveler rĂ©gulièrement. Inventaire et Ă©tat de santĂ© des populations de Pinna nobilis dans l’étang de Thau HĂ©rault, France, 2020. Mathieu FoulquiĂ©, Renaud Dupuy de la Grandrive, Nicolas Dalias et Nardo Vicente. Retrouvez l’article complet sur le site de Marine Life En haut, nacre juvĂ©nile dans un herbier de zostères. Ph. M. FoulquiĂ© Le Congrès mondial de l’UICN, initialement prĂ©vu en juin, est reportĂ© pour des raisons sanitaires. Il rassemble, tous les quatre ans, leaders et dĂ©cideurs issus de gouvernements, de la sociĂ©tĂ© civile, d’entreprises et du monde de la recherche. Le but est de dĂ©finir objectifs, prioritĂ©s et moyens d’action en matière de conservation des espaces naturels et de la biodiversitĂ©. Pour la première fois, l’édition 2020 est ouverte au grand public. OrganisĂ© par l’Union internationale pour la conservation de la nature UICN, le Ministère de la transition Ă©cologique et l’Agence France biodiversitĂ©, la manifestation devrait accueillir plus de 10000 congressistes. Le Forum, annoncent les organisateurs, plaque tournante de dĂ©bat public, mettra l’accent sur la dĂ©monstration des meilleures pratiques et des innovations en matière de conservation de la nature, l’établissement de nouveaux partenariats et la dĂ©finition d’une feuille de route pour l’action ». 6 thèmes de travail Le congrès doit s’articuler autour de six grands thèmes de travail, qui couvrent les enjeux majeurs auxquels nous devons faire face gĂ©rer les paysages et les territoires pour la nature et les humains ; conserver l’eau douce pour prĂ©server la vie ; restaurer la santĂ© des ocĂ©ans ; accĂ©lĂ©rer l’attĂ©nuation et l’adaptation pour faire face aux dĂ©règlements climatiques ; soutenir les droits et assurer une gouvernance efficace et Ă©quitable ; optimiser les systèmes Ă©conomiques et financiers pour la durabilitĂ© ; enfin, faire progresser le savoir, l’apprentissage, l’innovation et la technologie, dans un souci de dĂ©veloppement durable. Des Espaces GĂ©nĂ©rations Nature ouverts au public Pour la première fois depuis sa crĂ©ation en 1948, la prochaine Ă©dition du congrès devrait ĂŞtre ouverte au grand public, et les organisateurs attendent plus de 100 000 personnes. Des espaces d’exposition, rĂ©partis en villages », proposeront Ă chacun de dĂ©couvrir les thèmes abordĂ©s au cours du congrès. Ces Espaces GĂ©nĂ©rations Nature permettront aux visiteurs d’être sensibilisĂ©s aux enjeux de la biodiversitĂ©, en participant notamment Ă des activitĂ©s ludiques en faveur de sa prĂ©servation. Le but est aussi d’être une vĂ©ritable vitrine des actions menĂ©es, de façon concrète, par les associations citoyennes, mais aussi les collectivitĂ©s territoriales, et les entreprises. France et UICN, des liens privilĂ©giĂ©s Rappelons que le patrimoine exceptionnel de la France, membre fondateur de l’UICN, lui donne sans doute une place particulière, et une responsabilitĂ©, dans la prĂ©servation de la biodiversitĂ© notre mĂ©tropole abrite 57 % des types d’habitats naturels identifiĂ©s comme prioritaires au niveau europĂ©en et 40 % de la flore d’Europe ; nos 54 parcs naturels rĂ©gionaux et 10 parcs nationaux, dont 3 en outre-mer, offrent une combinaison d’espaces terrestres et maritimes exceptionnels. La France possède par ailleurs, notamment grâce Ă ses territoires d’outre-mer, le second domaine maritime mondial, 11 millions de km², oĂą l’on trouve près de 10 % des rĂ©cifs coralliens et 20 % des atolls de la planète, plus de 16000 espèces endĂ©miques, et 5 hotspots » de biodiversitĂ© MĂ©diterranĂ©e, CaraĂŻbes, OcĂ©an Indien, Nouvelle-CalĂ©donie, et PolynĂ©sie. Lien vers le site de l’UICN Lien vers le site du congrès congresUICN biodiversitĂ© Marseille MTES AFB sensibilisation Les chercheurs de l’Institut effectuaient il y a quelques mois une mission de recensement des grandes nacres dans l’étang littoral de Diana ; la population observĂ©e depuis 1990 reste en bonne santĂ© ! ClassĂ©e depuis la fin de l’annĂ©e par l’UICN sur la liste des espèces en danger critique d’extinction, suite Ă l’épizootie qui touche depuis 3 ans tout le pourtour mĂ©diterranĂ©en, les espoirs de survie de la grande nacre semblent bien se concentrer sur les milieux lagunaires et les Ă©tangs littoraux. Des lieux oĂą le mollusque bivalve rĂ©siste Ă l’épizootie Lagunes et Ă©tangs littoraux, notamment au voisinage des grands fleuves comme le RhĂ´ne ou l’Ebre, apparaissent de plus en plus, au grĂ© des observations, comme des poches de rĂ©sistance oĂą l’espèce se maintient en bonne santĂ© c’est le cas par exemple de l’étang de Thau sur la cĂ´te languedocienne, d’El Mar Menor en Espagne, ou en certains secteurs des Bouches de Kotor au MontĂ©nĂ©gro. En Corse, oĂą la mortalitĂ© est presque totale, jusque dans la rĂ©serve de Scandola, il Ă©tait donc important de savoir si les Ă©tangs littoraux pouvaient eux aussi servir de refuge Ă l’espèce. Le Pr Nardo Vicente, le Dr Sylvain Couvray et le Dr RĂ©my Simide ont donc effectuĂ© une mission de recensement dans l’étang littoral de Diana, sur la cĂ´te Est de l’Île, un site oĂą les populations avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es en 1990. Dans l’étang, une population dense et en bonne santĂ© Et les observations menĂ©es cette annĂ©e le long des rives de l’étang rĂ©vèlent une population dense et en bonne santĂ©. Les densitĂ©s sont de l’ordre de deux Ă trois individus au mètre carrĂ©, du mĂŞme ordre de grandeur que celles relevĂ©es en 1990. Et parmi les nacres prĂ©sentes, les chercheurs n’ont dĂ©celĂ© aucun signe de mortalitĂ© suspecte et rĂ©cente, ce qui renforce une nouvelle fois l’hypothèse de l’existence de foyers de rĂ©sistance dans les Ă©tangs littoraux. Il apparaĂ®t donc important, estiment les membres de la mission, d’amplifier les efforts d’investigation sur ces zones. En effet, la survie de ces individus est indispensable Ă la potentielle mise en place dans un avenir plus ou moins proche, de programmes de repeuplement ou de rĂ©ensemencement naturel par la dispersion du flux larvaire en mer. » DĂ©finir s’il s’agit d’un recrutement local ou d’origine marine Reste Ă dĂ©finir l’origine des larves qui maintiennent le dynamisme de cette population pour l’instant, conclut Nardo Vicente, on ne sait pas si l’apport en larves est d’origine marine, pouvant arriver par le grau, ou si le recrutement est local. » Un suivi rĂ©gulier au cours du temps, une nouvelle Ă©tude hydrodynamique des captages larvaires in situ et une Ă©tude gĂ©nĂ©tique des populations pourraient permettre de comprendre l’installation dans l’étang de Diana de populations aussi importantes de Pinna nobilis Ă©pargnĂ©es par l’épizootie. Retrouvez la publication complète sur le site de Marine Life PrĂ©sence de Pinna nobilis dans l’étang littoral de Diana Corse. RĂ©my Simide 1, Sylvain Couvray 1, Nardo Vicente 1,2 1 – Institut ocĂ©anographique Paul Ricard, Ă®le des Embiez, F 83140 Six-Fours-les-Plages 2 – Institut MĂ©diterranĂ©en de BiodiversitĂ© et d’Écologie marine et continentale IMBE, Aix-Marseille UniversitĂ©, CNRS, IRD, Avignon Univ. Image IOPR nacre juvĂ©nile dans un herbier de zostères. La grande nacre, Pinna Nobilis, rejoint le groupe des espèces en danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’IUCN. Un triste classement, consĂ©quence directe de l’épizootie qui touche le plus grand mollusque bivalve de MĂ©diterranĂ©e depuis plus de trois ans. La mortalitĂ© massive des populations, rappelons-le, s’est tout d’abord manifestĂ©e en Espagne, fin 2016, dans la rĂ©gion d’Alicante et autour des BalĂ©ares, oĂą l’épizootie a provoquĂ© l’anĂ©antissement de 80 Ă 100 % des individus. Au cours de l’étĂ© 2017, elle a progressĂ© pour atteindre la cĂ´te catalane, puis le Golfe d’Ajaccio, la RĂ©serve marine de Cerbère-Banyuls, et toutes les cĂ´tes de la Corse durant l’étĂ© 2018. Depuis, le phĂ©nomène n’a cessĂ© de s’étendre sur tout le pourtour mĂ©diterranĂ©en, et seules quelques populations isolĂ©es subsistent. Une espèce endĂ©mique protĂ©gĂ©e depuis 1992 Dans le passĂ©, comme le prĂ©cise l’IUCN, les principales menaces Ă©taient très localisĂ©es et provenaient de la pĂŞche illĂ©gale, de la perte d’habitat, de l’ancrage des bateaux, des espèces envahissantes… » Mais depuis sa mise en protection en 1992, la grande nacre avait retrouvĂ© un niveau de population très satisfaisant, notamment dans les Aires Marines ProtĂ©gĂ©es oĂą l’on comptait des densitĂ©s qui pouvaient aller jusqu’à une vingtaine d’individus sur 100 m2, comme par exemple dans la RĂ©serve marine de Scandola. Elle doit aujourd’hui faire face Ă un redoutable parasite, Haplosporidium pinnae, qui ne semble d’ailleurs pas s’attaquer Ă d’autres espèces, prĂ©cise le Pr Nardo Vicente, comme Pinna rudis par exemple. » Un parasite qui profite de la hausse des tempĂ©ratures Et son activitĂ© augmente lorsque la tempĂ©rature de l’eau s’élève. Comme on l’a dĂ©jĂ constatĂ© pour d’autres parasites et virus, il Ă©tait peut-ĂŞtre en dormance. Il profiterait aujourd’hui de conditions plus favorables, dues au changement climatique global de la planète, et Ă l’augmentation de la tempĂ©rature des eaux mĂ©diterranĂ©ennes elles ne se refroidissent plus suffisamment en hiver et atteignent chaque Ă©tĂ©, parfois mĂŞme dès la fin du printemps, des records de tempĂ©rature, qui favorisent la progression et l’épanouissement du parasite. Concrètement, on ne peut donc pas l’empĂŞcher de se propager, mĂŞme si plusieurs laboratoires mĂ©diterranĂ©ens travaillent actuellement pour mieux connaĂ®tre son fonctionnement. L’espoir repose sur quelques populations rĂ©sistantes Le rĂ©tablissement naturel des populations touchĂ©es, souligne le communiquĂ© de l’IUCN, dĂ©pendra uniquement d’individus rĂ©sistants et du recrutement. » Il est donc indispensable de maintenir une surveillance constante des populations, comme le fait l’Institut dans plusieurs Aires Marines ProtĂ©gĂ©es, par exemple la RĂ©serve de Scandola et le Parc national de Port-Cros ; ou Ă travers le rĂ©seau de surveillance de la partie française des populations, de Monaco Ă Banyuls, animĂ© et coordonnĂ© par le Pr Nardo Vicente chercheurs, mais aussi clubs de plongĂ©e ou associations de sauvegarde de l’environnement continuent Ă l’enrichir de leurs observations. Étant donnĂ© que le rĂ©tablissement naturel des populations dĂ©pendra du recrutement, il est recommandĂ© de surveiller les colonies de larves dans les sites touchĂ©s et non affectĂ©s au moyen de collecteurs de larves », prĂ©cise Ă©galement le communiquĂ©. Ce que nous faisons dĂ©jĂ , explique Nardo Vicente, en installant des collecteurs larvaires depuis 1996 en divers sites du littoral mĂ©diterranĂ©ens français Port-Cros, Scandola, Parc marin de la CĂ´te Bleue, Archipel des Embiez. Ces collecteurs permettent de mettre en Ă©vidence l’évolution de la biodiversitĂ© marine d’un site donnĂ©. » Dans l’avenir, transplanter des individus ? Parmi les pistes Ă©voquĂ©es pour sauver la grande nacre de MĂ©diterranĂ©e, l’organisation Ă©voque Ă©galement la transplantation d’individus, mais en soulignant le risque de dĂ©placer des porteurs sains » qui iraient Ă leur tour contaminer des populations jusque lĂ Ă©pargnĂ©es. Autre piste, implanter des juvĂ©niles provenant de collecteurs de larves et d’élevage ex situ ». Lien vers le programme PinnaSpot Pour son 40e anniversaire, la revue scientifique de l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard — change de look. Ă€ l’origine sous forme papier, la revue Vie marine a Ă©tĂ© créée en 1979 par le Pr. Nardo Vicente, responsable scientifique de cet institut, et actuel prĂ©sident du comitĂ© de rĂ©daction. Elle Ă©tait destinĂ©e Ă diffuser les communications des chercheurs du centre de recherche de l’île des Embiez. Au fil du temps, Vie Marine a Ă©voluĂ© en intĂ©grant des textes de scientifiques extĂ©rieurs dans le respect des normes internationales, sous l’impulsion du Pr. Lucien Laubier, membre correspondant de l’AcadĂ©mie des sciences. Devenue Marine Life/Vie marine en 1992, la publication s’est attachĂ©e Ă continuer Ă rĂ©pondre aux attentes des chercheurs qui souhaitent diffuser dans les meilleurs dĂ©lais leurs informations. Depuis 2010, elle est consultable exclusivement sur internet. Une fois acceptĂ©s par le comitĂ© de rĂ©action, les articles sont immĂ©diatement mis en ligne. En libre accès. Rappelons que l’objet de la revue est la connaissance et la gestion durable de la MĂ©diterranĂ©e et de ses ressources vivantes ». Un outil prĂ©cieux au service des scientifiques, alors que cette mer est au coeur de leurs prĂ©occupations. + d’infos sur la revue. Comment publier ? Depuis maintenant 15 ans, la communautĂ© maritime se rĂ©unit chaque annĂ©e pendant deux jours, les 3 et 4 dĂ©cembre, dirigeants et reprĂ©sentants de petites, moyennes et grandes entreprises, mais aussi reprĂ©sentants de la haute administration et de la DĂ©fense, ingĂ©nieurs et chercheurs Ă©changent autour des thèmes qui font l’actualitĂ© du secteur. DĂ©battre des thèmes qui font l’actualitĂ© et l’avenir du secteur Les dĂ©bats, menĂ©s sous forme de tables rondes, abordent des thèmes variĂ©s La Terre est bleue…vue de l’espace », Comment les jeunes renouvellent-ils les mĂ©tiers et les filières ? », Énergies marines renouvelables essor et acceptabilitĂ© », Le maritime, levier du dĂ©veloppement Ă©conomique mĂ©diterranĂ©en »… Patricia Ricard intervient dans le cadre de ce thème, en tant que cheffe de file de la dĂ©lĂ©gation française du sommet des deux rives. Françoise Gaill, Vice-prĂ©sidente de la Plateforme OcĂ©an et Climat, donne quant Ă elle le coup d’envoi de la manifestation, en tant que grand tĂ©moin. En marge, des activitĂ©s pour le grand public dans le dĂ©partement Les Assises sont l’occasion pour le dĂ©partement de l’HĂ©rault d’organiser un certain nombre de manifestations et visites gratuites, Ă destination du grand public. Elles coĂŻncident avec la semaine de la mer, du 27 novembre au 6 dĂ©cembre. Au programme, coulisses des ports dĂ©partementaux et de la criĂ©e du Grau d’Agde, dĂ©couverte du lido, visite de mas conchylicole, confĂ©rences et films sur les thĂ©matiques maritimes… Lien vers le site des activitĂ©s proposĂ©es Attention, suite aux graves intempĂ©ries survenues le 23 octobre, des problèmes techniques empĂŞchent pour l’instant l’accueil du public. L’aquarium mĂ©diterranĂ©en est donc fermĂ© jusqu’à nouvel ordre. Le Pr Patrice Francour s’est Ă©teint. Nous rendons hommage au chercheur, mais aussi Ă l’ami qu’il Ă©tait. Comme tous ceux qui ont connu Patrice je suis très affectĂ© par sa disparition prĂ©maturĂ©e. Le sort s’est acharnĂ© sur lui ! Dans les annĂ©e 80 il avait Ă©chappĂ© Ă la mort lors d’une mission en Mauritanie oĂą l’un de mes Ă©tudiants, qui se consacrait Ă la sauvegarde du Phoque moine, accomplissait une mission avec lui et trois autres collègues. Ils sautèrent sur une mine du Polisario et Patrice fut le seul survivant ! Ma première rencontre avec lui eut lieu Ă l’hĂ´pital Ă Marseille oĂą il se remettait d’une profonde blessure. Notre AmitiĂ© date de cette Ă©poque ! Avec courage, il avait surmontĂ© cette Ă©preuve, et accompli un parcours scientifique exemplaire, devenant l’un de nos meilleurs chercheur dans le domaine des sciences de la mer. Il Ă©tait apprĂ©ciĂ© de tous, pas uniquement pour son Ă©rudition et ses compĂ©tences, mais aussi pour ses qualitĂ©s humaines, pour sa gentillesse et sa bonhomie. C’était un immense bonheur de se retrouver lors de missions communes Ă la RĂ©serve Naturelle de Scandola ou dans celle du larvotto Ă Monaco. Lui, si jeune et si dynamique, nous est enlevĂ© par cette sale maladie. Il a livrĂ© un combat avec dignitĂ© contre elle, mais cette fois il n’a pas eu le dessus ! C’est trop injuste ! Tous ceux qui l’ont connu et cĂ´toyĂ© ne l’oublieront jamais ! En cet instant mes pensĂ©es vont aussi vers Jacqueline que j’embrasse affectueusement. Elle saura nous rassembler afin de poursuivre son oeuvre! Il me manque terriblement, comme il va manquer Ă toute la communautĂ© des amoureux de notre chère MĂ©diterranĂ©e. » Nardo VICENTE Professeur Ă©mĂ©rite Ă Aix-Marseille UniversitĂ© IMBE Responsable Scientifique de l’Institut OcĂ©anographique Paul Ricard Au centre, Patrice Francour, entourĂ© notamment de Jean-Luc Bonnefont, Yvan Martin, Nardo Vicente, lors de la soutenance de thèse de Sylvain Couvray qui se tient Ă sa droite. Co-directeur de l’UMR 7035 ECOSEAS CNRS – UniversitĂ© Nice Sophia Antipolis, le Pr Francour entretenait des liens Ă©troits avec l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard, notamment en tant que membre du Conseil d’Administration du GEM, le Groupe d’Etude du MĂ©rou qu’il avait rejoint peu après sa crĂ©ation. En 2007, c’est lui qui organisait le Deuxième Symposium consacrĂ© Ă l’espèce emblĂ©matique, Ă Nice. Depuis 2005, il faisait Ă©galement partie du comitĂ© de rĂ©daction de la revue Marine Life. Il Ă©tait membre du jury lors de la soutenance de thèse du docteur Sylvain Couvray en 2014, consacrĂ©e aux peuplements d’oursins. Ses principaux sujets de recherche, menĂ©s en MĂ©diterranĂ©e, concernaient les populations de poissons des zones rocheuses, des rĂ©cifs artificiels et des herbiers de posidonie, particulièrement dans les aires marines protĂ©gĂ©es. Il Ă©tait Ă ce titre membre de nombreux comitĂ©s scientifiques, comme celui de la RĂ©serve naturelle de Scandola de 1990 Ă 2015, ou celui des rĂ©serves marines de Monaco dont il Ă©tait prĂ©sident depuis 2016. Il avait notamment dĂ©veloppĂ© des mĂ©thodes nouvelles de suivi in situ des peuplements de poissons et des indicateurs de qualitĂ© Ă©cologique et mis en lumière la prĂ©sence de plusieurs espèces nouvelles pour la France ou la MĂ©diterranĂ©e, et d’espèces non indigènes en MĂ©diterranĂ©e occidentale. Il apportait Ă©galement son expertise Ă de nombreux programmes internationaux, par exemple auprès de l’UICN. Image en ouverture Patrice Francour lors du cinquantième anniversaire de l’Institut ©Magali Mak Photos. L’OcĂ©an, dans le combat annoncĂ© pour faire face aux changements climatiques, est un alliĂ© de taille. En absorbant une large part du carbone atmosphĂ©rique, il offre Ă la planète une chance supplĂ©mentaire de continuer Ă respirer. Trois experts apportent leur Ă©clairage sur le carbone bleu Laurent Bopp, Directeur de Recherche CNRS au Laboratoire de mĂ©tĂ©orologie dynamique LMD, Institut Pierre-Simon Laplace IPSL, Ă Paris, nous explique quels sont les mĂ©canismes qui donnent Ă nos ocĂ©ans cette capacitĂ© de stockage. DorothĂ©e Herr, Responsable du service OcĂ©ans et changement climatique, Union internationale pour la conservation de la nature UICN, explique comment le carbone bleu peut ĂŞtre intĂ©grĂ© dans les politiques internationales de lutte contre le changement climatique. Enfin, ChloĂ« Webster, Consultante scientifique en environnement marin, spĂ©cialiste de la MĂ©diterranĂ©e, explique comment les AMP sont des outils clĂ©s de gestion dans la prĂ©servation de la biodiversitĂ© et l’une des rĂ©ponses au changement climatique. OcĂ©an, climat, biodiversitĂ©, l’équation vitale Tout est liĂ©. Et il faut Ă tout prix prĂ©server l’équilibre fragile des interactions entre OcĂ©an, climat et biodiversitĂ©, comme le prĂ©cise Patricia Ricard, prĂ©sidente de l’Institut, dans l’éditorial. PrĂ©server l’ocĂ©an, c’est lui permettre de continuer Ă remplir cette fonction indispensable, ĂŞtre un souffle vital pour la planète. En protĂ©geant ses habitats, nous parviendrons Ă maintenir la biodiversitĂ©, qui est Ă la source du… carbone bleu. Rien n’est perdu, nous avons encore des leviers d’action, mais il faut agir maintenant. Bonne lecture ! TĂ©lĂ©charger la Lettre Le Sommet Action Climat et la remise officielle du rapport OcĂ©an et cryosphère du GIEC, Ă quelques jours d’intervalle, marquent la nĂ©cessaire prise en main de notre destinĂ©e climatique comme le rappelait Antonio Guterres, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies, dans une tribune du quotidien Le Monde au printemps dernier, nous devons coĂ»te que coĂ»te gagner la bataille du climat ». Un Sommet Action Climat pour accĂ©lĂ©rer les prises de dĂ©cision Le Sommet Action Climat du 23 septembre, organisĂ© par AntĂłnio Guterres, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, se veut un accĂ©lĂ©rateur de la mise en Ĺ“uvre de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Certes, les pays signataires ont dĂ©jĂ Ă©laborĂ© des plans d’action, mais ils seront insuffisants pour limiter la hausse du rĂ©chauffement climatique Ă un niveau infĂ©rieur Ă 2°C. Face Ă l’urgence, AntĂłnio Guterres rĂ©clame aujourd’hui, de la part de tous, un effort supplĂ©mentaire et immĂ©diat Seules des ambitions considĂ©rablement plus Ă©levĂ©es, a-t-il dit, feront l’affaire. C’est la raison pour laquelle le Sommet ciblera les domaines qui se situent au cĹ“ur du problème, Ă savoir les secteurs qui gĂ©nèrent le plus d’émissions et les domaines dans lesquels le dĂ©veloppement de la rĂ©silience aura le plus grand impact. » Le sommet, qui doit rĂ©unir membres de gouvernements, mais aussi dĂ©cideurs des milieux financiers, et reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, doit permettre de mettre en place, Ă très court terme, des mesures dans le sens d’économies plus propres », qui s’appuient sur la rĂ©silience des Ă©cosystèmes, et sur leur capacitĂ© Ă absorber les chocs liĂ©s aux changements climatiques. Atteindre les objectifs dĂ©finis par l’Accord de Paris n’est aujourd’hui plus une option, mais une nĂ©cessitĂ©. Un rapport OcĂ©an et cryosphère qui pointe l’urgence de la situation Ce rapport spĂ©cial du GIEC consacrĂ© Ă l’OcĂ©an et Ă la cryosphère banquise, glaciers, calottes polaires et permafrost met en lumière la mĂŞme urgence. S’il ne sera officiellement remis que le 25 septembre Ă Monaco, une partie de son contenu a d’ores et dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©. Les conclusions des experts sont alarmantes. Elles Ă©valuent Ă la fois les impacts des changements climatiques sur les Ă©cosystèmes ocĂ©aniques, cĂ´tiers, polaires et montagnards, mais aussi leurs impacts sur les populations. On peut citer par exemple, parmi quelques chiffres, une hausse annoncĂ©e de 40 cm du niveau des ocĂ©ans d’ici Ă 2100, en raison de la fonte des glaciers et des calottes polaires, le dĂ©placement de plus de 280 millions de personnes Ă travers le monde, mais aussi le dĂ©gel de la majeure partie du permafrost, qui libèrerait dans l’atmosphère une Ă©norme quantitĂ© de carbone piĂ©gĂ© dans les sols gelĂ©s… Le tableau est peu rĂ©jouissant, accompagnĂ© sans doute d’une multiplication des Ă©pisodes d’inondation, de cyclones plus puissants, d’une augmentation de l’acidification des ocĂ©ans qui mettra de plus en plus en pĂ©ril les Ă©cosystèmes marins… L’heure n’est donc plus Ă la prise de conscience, mais aux actions immĂ©diates, ciblĂ©es, et efficaces. A tous les niveaux. Les 14 et 15 septembre, la compĂ©tition rĂ©unissait pour la vingt-quatrième fois des photographes passionnĂ©s de biologie marine. Comme chaque annĂ©e, Patrick Lelong, membre du jury et ancien conservateur de l’aquarium des Embiez, a dĂ©signĂ© le coup de cĹ“ur de l’Institut. Il a choisi de rĂ©compenser un clichĂ© de SĂ©bastien Ameeuw, deux petites Ă©toiles sur une feuille de posidonie, leur habitat de prĂ©dilection. A l’occasion de sa visite sur l’île des Embiez, Peter Thomson, EnvoyĂ© spĂ©cial de l’Organisation des Nations unies ONU pour les ocĂ©ans, rĂ©pondait aux questions de Patricia Ricard solutions fondĂ©es sur la nature, mĂ©cĂ©nat, innovation, il nous donne sa vision de la prĂ©servation du milieu ocĂ©anique. Avec un message clair Nous n’avons qu’un seul ocĂ©an, et il va nous falloir trouver des solutions communes. » Après avoir passĂ© le week-end Ă vous entretenir avec des scientifiques, des pĂŞcheurs, avec quelles idĂ©es repartez-vous pour la protection de l’ocĂ©an ? Pour moi cette visite de l’Institut et le fait de rencontrer une palette de gens très diffĂ©rents, des pĂŞcheurs aux scientifiques, a Ă©tĂ© très encourageant. Je pense que je repars avec le sentiment que les problèmes auxquels nous devons faire face sont probablement plus importants que ce que nous pensons, mais qu’au vu du grand nombre de personnes dĂ©sormais impliquĂ©es, et des gens bien comme ceux avec lesquels nous avons parlĂ© aujourd’hui, nous trouverons les solutions – par l’innovation et la mise en place de ces solutions Ă travers de bons principes scientifiques. Nous trouverons les solutions mais nous sommes dĂ©sormais conscients de devoir faire face Ă un problème vraiment gigantesque. Pensez-vous que le secteur privĂ© devrait s’impliquer davantage dans le parrainage de la recherche ? Je pense en fait que si le secteur privĂ© pense vivre sur une planète oĂą rien de tout ceci ne se produit, ils vont tous se retrouver comme Kodak et mettront la clĂ© sous la porte dans un avenir très proche. Les entreprises qui survivront seront celles qui voient l’avenir comme nous nous le voyons, par le prisme de la science, et qui s’adaptent et dĂ©cident de faire partie de la solution plutĂ´t que de faire partie du problème. Pensez-vous que le mĂ©cĂ©nat devrait ĂŞtre plus dynamique ? Oui, je considère que pour le secteur privĂ© ce n’est pas seulement une question de mĂ©cĂ©nat, qui bien sĂ»r est un Ă©lĂ©ment important, notamment pour la science, qui a besoin de soutien financier. Pour le secteur privĂ© il s’agit aussi de changer les systèmes, d’anticiper en termes de systèmes de production et de rĂ©pondre Ă la demande des consommateurs, car les consommateurs vont de plus en plus rejeter les produits qui n’ont pas un caractère durable ou qui sont mauvais pour la nature et donc mauvais pour nous. A votre avis, les solutions fondĂ©es sur la nature » sont-elles donc la solution pour faire face au changement climatique et protĂ©ger la biodiversitĂ© ? Oui, et je pense que les partisans des solutions fondĂ©es sur la nature vont devoir dĂ©passer leur domaine spĂ©cifique. Ce que je veux dire c’est que, pour ma part, auparavant je pensais bien sĂ»r essentiellement aux mangroves et aux herbiers sous-marins. Mais dĂ©sormais je rĂ©flĂ©chis davantage en termes de micro-organismes des ocĂ©ans. Et après m’être entretenu avec les scientifiques aujourd’hui, je pense que lorsque nous parlons de solutions fondĂ©es sur la nature pour l’ocĂ©an, nous devons penser Ă l’écosystème ocĂ©anique dans son ensemble. La mer MĂ©diterranĂ©e est souvent considĂ©rĂ©e comme un ocĂ©an modèle et comme un exemple de ce qui peut ĂŞtre fait ou de ce qu’il ne faut pas faire. Que pensez-vous de cette façon de voir ? Vous savez, pour ce qui est de la MĂ©diterranĂ©e, mon message serait ne vous considĂ©rez pas comme un cas spĂ©cial. L’ocĂ©an est un tout. Nous sommes tous connectĂ©s. Les effets qui s’exercent sur l’ocĂ©an d’un cĂ´tĂ© de la planète vont affecter l’autre cĂ´tĂ© Ă un moment ou un autre, donc voyez cela comme un tout. Ne croyez pas que parce que les rivages mĂ©diterranĂ©ens sont très peuplĂ©s vous soyez diffĂ©rents et que les conditions qui sont les vĂ´tres seront diffĂ©rentes. Non, nous n’avons qu’un seul ocĂ©an, une planète et il va nous falloir trouver des solutions communes. Propos recueillis par Patricia Ricard, PrĂ©sidente de l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard. Retrouvez l’interview en images Peter Thomson, EnvoyĂ© spĂ©cial de l’Organisation des Nations unies ONU pour les ocĂ©ans, Ă©tait ce week-end l’invitĂ© de Patricia Ricard sur l’île des Embiez, lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’Institut. Cette assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale aura Ă©tĂ© pour lui l’occasion de dĂ©couvrir certains enjeux environnementaux spĂ©cifiques Ă la MĂ©diterranĂ©e. A travers les travaux menĂ©s par les chercheurs de l’Institut, plusieurs thèmes ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s, tous au cĹ“ur des dĂ©fis Ă©cologiques Ă relever pour la survie de l’OcĂ©an restauration des habitats des petits fonds cĂ´tiers, solutions innovantes pour rendre l’aquaculture durable sans gĂ©nĂ©rer de pression supplĂ©mentaire sur les stocks halieutiques, dĂ©tection de l’ADN environnemental pour une meilleure surveillance de la biodiversité… De la restauration des habitats cĂ´tiers au recyclage des plastiques D’autres intervenants, extĂ©rieurs, ont prĂ©sentĂ© diffĂ©rentes mesures de prĂ©servation par exemple, ChloĂ« Webster, jusqu’à peu responsable scientifique chez MedPAN et aujourd’hui consultante, est revenue sur l’importance de la mise en place d’Aires Marines ProtĂ©gĂ©es, en insistant sur le fait que l’important n’est pas tant de multiplier les AMP, mais plutĂ´t de les doter d’outils, et de financements, qui leur permettent vraiment de protĂ©ger leur territoire ; Christian Decugis, entre autres fonctions prĂ©sident de l’APAM Association pour la PĂŞche et les ActivitĂ©s Maritimes, a lui insistĂ© sur le rĂ´le de sentinelles de la mer » que remplissent les pĂŞcheurs, et a rappelĂ© que l’important pour prĂ©server la ressource, est la bonne utilisation des outils de pĂŞche, mĂŞme pour de tous petits bateaux ». Il a Ă©galement rappelĂ© que la prĂ©servation fonctionne, comme en tĂ©moigne le thon rouge, dont la biomasse est revenue au niveau des annĂ©es 50, grâce Ă des mesures d’interdiction de prĂ©lèvement pendant des annĂ©es. » Marine Fidelle, d’EcocĂ©an, a prĂ©sentĂ© les techniques d’élevage de post-larves de poissons et la mise en place de biohuts qui permettent d’augmenter le taux de survie des juvĂ©niles. Simon Bernard, de Plastic Odyssey, a rappelĂ© que nous ne pourrons pas nettoyer les ocĂ©ans », mais que nous pouvons rĂ©duire notre utilisation des plastiques et apprendre Ă les valoriser en les recyclant. Damien Leloup, a Ă©voquĂ© une mission menĂ©e par la Walter Munk Foundation for the Oceans dans l’Altaussee, un lac autrichien lui aussi concernĂ© par la pollution. Enfin, CĂ©cile Devillers, spĂ©cialiste de la RSE chez Ricard, a expliquĂ© qu’une rĂ©elle prise de conscience se fait au sein des entreprises, du choix des matières premières Ă la fin de vie des objets produits, mais que l’on manque souvent encore de connaissances sur les solutions les plus judicieuses. Peter Thomson, garant de la mise en Ĺ“uvre de l’ODD 14 Autant d’interventions qui s’inscrivent directement dans le domaine de compĂ©tence de Peter Thomson. Son rĂ´le, rappelons-le, est d’appuyer la mise en Ĺ“uvre de l’ODD14, objectif de dĂ©veloppement durable N°14, vie aquatique », en travaillant avec tous les acteurs concernĂ©s la sociĂ©tĂ© civile, les milieux scientifiques, le secteur privĂ© et les autres parties prenantes. Le but est notamment de continuer Ă faire vivre les quelque 1 400 engagements volontaires pris lors de la ConfĂ©rence sur les ocĂ©ans, et de veiller Ă leur mise en Ĺ“uvre. Ancien reprĂ©sentant permanent des Ă®les Fidji auprès des Nations unies, le diplomate met aujourd’hui toute sa compĂ©tence et son Ă©nergie au service de la cause des ocĂ©ans. Une respiration sur deux, dĂ©clarait-il il y a quelques mois, provient d’oxygène produit par l’0cĂ©an. Alors il est temps pour nous de faire des changements radicaux ». Ph. C. F-B Les 23 et 24 juin, le Sommet des deux Rives rĂ©unissait Ă Marseille les reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile du pourtour mĂ©diterranĂ©en, et les ministres des Affaires Ă©trangères du 5+5 France, Portugal, Espagne, Italie, Malte, Mauritanie, Maroc, AlgĂ©rie, Tunisie, Libye. Au terme du Sommet, des Engagements pour une nouvelle ambition en MĂ©diterranĂ©e » ont Ă©tĂ© signĂ©s. On a toujours dit que la MĂ©diterranĂ©e est un berceau des civilisations, et lĂ je pense que nous pourrions donner naissance Ă une belle civilisation de rĂ©conciliation et de rĂ©silience. Ce sommet, a insistĂ© Patricia Ricard, prĂ©sidente de l’Institut et cheffe de file de la dĂ©lĂ©gation française, permettra de crĂ©er une gĂ©nĂ©ration solidaire face aux enjeux de la rĂ©gion. » Une mobilisation inĂ©dite de la sociĂ©tĂ© civile mĂ©diterranĂ©enne Cent personnalitĂ©s issues de la sociĂ©tĂ© civile de la MĂ©diterranĂ©e occidentale, rappelons le, constituaient le comitĂ© de pilotage du Sommet, prĂ©sidĂ© par Wided Bouchamaoui, Nobel de la Paix 2015. Elles ont Ă©tĂ© choisies Ă part Ă©gale par les dix États concernĂ©s, et un chef de file a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour chaque pays. Patricia Ricard, prĂ©sidente de l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard, est ainsi Ă la tĂŞte de la dĂ©lĂ©gation française. Les 11 et 12 juin, ils se rĂ©unissaient Ă Tunis pour un exercice de synthèse appelĂ© l’AssemblĂ©e des Cent » au cours duquel ils ont appelĂ© les chefs d’État et de gouvernement du Dialogue du 5+5 Ă prendre en compte leurs propositions d’actions concrètes. Car c’est bien le coeur du sommet sĂ©lectionner et accompagner la rĂ©alisation de projets concrets, dans l’un des cinq domaines prioritaires identifiĂ©s lors des forums prĂ©paratoires. Le rĂ©sultat des cinq forums prĂ©paratoires Ces cinq forums, en amont du Sommet de Marseille, ont eu lieu entre avril et juin, autour de plusieurs thèmes de travail Énergies » organisĂ© par l’AlgĂ©rie ; Jeunesse, Ă©ducation, mobilitĂ© », organisĂ© par Malte ; Économie et compĂ©titivitĂ© », organisĂ© par le Maroc ; Culture, mĂ©dias, tourisme », organisĂ© par la France Forum Environnement et dĂ©veloppement durable », organisĂ© par l’Italie. Ce sommet des deux rives, a Ă©galement dĂ©clarĂ© Patricia Ricard, est une opportunitĂ© exceptionnelle pour faire de la MĂ©diterranĂ©e un laboratoire. » 8 engagements pour l’avenir 1. Engagements pour une MĂ©diterranĂ©e de la connaissance et de la mobilitĂ© 2. Engagements pour une MĂ©diterranĂ©e durable 3. Engagements pour une MĂ©diterranĂ©e pluriculturelle 4. Engagements pour une MĂ©diterranĂ©e innovante, numĂ©rique et entrepreneuriale 5. Engagements pour une MĂ©diterranĂ©e des villes et ancrĂ©e dans ses territoires 6. Nous sommes convaincus que les actions que nous suggĂ©rons de mener renforceront la paix et le dĂ©veloppement dans notre rĂ©gion. 7. Engagement politique en faveur de l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e et de la Fondation Anna Lindh, qui demeurent des plateformes centrales pour renforcer le partenariat entre l’Union europĂ©enne et tous les pays du pourtour de la MĂ©diterranĂ©e. 8. Nous sommes enfin convaincus qu’une communautĂ© mĂ©diterranĂ©enne solidaire, conviviale et mutuellement profitable est possible. Elle favorisera les apports rĂ©ciproques. Elle nourrira les apports de la MĂ©diterranĂ©e au monde. Texte complet des engagements Image France Diplomatie Retrouvez les confĂ©rences estivales proposĂ©es par l’Institut tout l’étĂ©, sur des thèmes variĂ©s, directement liĂ©s aux programmes de recherche ou Ă la protection de notre environnement marin. Programme 17 juillet AurĂ©lie VION, Institut ocĂ©anographique Paul Ricard La biodiversitĂ© mĂ©diterranĂ©enne » 24 juillet Dr RĂ©my Simide, Institut ocĂ©anographique Paul Ricard Aquaculture durable » 31 juillet Charlie Hourcau, ArchĂ©ologue sous-marin Quand l’archipel des Embiez Ă©tait phocĂ©en… » 7 aoĂ»t Dr Robert BUNET, Institut ocĂ©anographique Paul Ricard Quand la science s’inspire de la nature » 14 AoĂ»t Patrick LONGUEVILLE, Directeur du Port des Embiez Gestion environnementale des ports de plaisance » 21 aoĂ»t Pr Nardo VICENTE, DĂ©lĂ©guĂ© GĂ©nĂ©ral, Responsable Scientifique de l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard Sauvegarde d’un gĂ©ant de la mer la grande nacre » 28 AoĂ»t Philippe Aublanc, Institut ocĂ©anographique Paul Ricard L’hippocampe, un Ă©trange poisson » A 16h, au Fort Saint-Pierre 5€/Adulte, 2,50€/Enfant jusqu’à 11 ans, visite du musĂ©e aquarium comprise PrĂ©voir d’arriver 30 mn avant la confĂ©rence Le Sommet des deux rives, Forum de la MĂ©diterranĂ©e, se tiendra Ă Marseille, le 24 juin prochain. Son ambition est de relancer la dynamique de coopĂ©ration en MĂ©diterranĂ©e occidentale, en s’appuyant sur la sociĂ©tĂ© civile. Patricia Ricard, prĂ©sidente de l’Institut, a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e comme chef de file de la dĂ©lĂ©gation française. LancĂ© Ă l’initiative du prĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron, le Sommet des deux rives se dĂ©finit comme une mobilisation inĂ©dite de la sociĂ©tĂ© civile mĂ©diterranĂ©enne. » Il rĂ©unit 10 États , 5 de la rive nord et 5 de la rive sud pour le sud, la Mauritanie, le Maroc, l’AlgĂ©rie, la Tunisie et la Libye ; pour le nord, le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie et Malte. L’Union europĂ©enne, l’Allemagne, mais aussi les organisations pan-mĂ©diterranĂ©ennes et les principales organisations Ă©conomiques internationales prĂ©sentes dans la rĂ©gion sont Ă©galement associĂ©es. Faire Ă©merger des solutions concrètes Le but est de faire Ă©merger des solutions concrètes pour le dĂ©veloppement durable de la rĂ©gion, sur le plan humain et Ă©conomique. L’ensemble de ces rĂ©flexions et propositions d’initiatives sera partagĂ© avec les chefs d’État et de gouvernement lors du Sommet Ă Marseille pour dĂ©terminer celles qui seront mises en Ĺ“uvre de façon prioritaire. Ces initiatives peuvent ĂŞtre totalement nouvelles, au stade de l’élaboration technique, ou dĂ©jĂ existantes mais mĂ©ritant d’être relancĂ©es. Elles peuvent prendre la forme d’actions collectives, de projets concrets, de suggestions de politiques publiques communes, de concepts communs, d’institutions Ă crĂ©er, d’appellations mĂ©diterranĂ©ennes, de rĂ©gulations, etc. Seul impĂ©ratif, elles doivent avoir un caractère rĂ©gional ou multilatĂ©ral. Les Cent » Cent personnalitĂ©s issues de la sociĂ©tĂ© civile de la MĂ©diterranĂ©e occidentale constituent le comitĂ© de pilotage du Sommet. Elles ont Ă©tĂ© choisies Ă part Ă©gale par les dix États concernĂ©s, et un chef de file a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour chaque pays. Patricia Ricard, prĂ©sidente de l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard, est ainsi Ă la tĂŞte de la dĂ©lĂ©gation française. Tous se rĂ©uniront les 11 et 12 juin Ă Tunis pour un exercice de synthèse appelĂ© l’AssemblĂ©e des Cent » au cours duquel ils appelleront les chefs d’État et de gouvernement du Dialogue du 5+5 Ă prendre en compte leurs propositions d’actions concrètes. Cinq forums prĂ©paratoires En amont du Sommet de Marseille, cinq forums prĂ©paratoires ont lieu entre avril et juin forum Énergies » organisĂ© par l’AlgĂ©rie Alger, 8 avril 2019, Vers un partenariat renforcĂ© au service d’une transition Ă©nergĂ©tique durable » ; forum Jeunesse, Ă©ducation, mobilitĂ© », organisĂ© par Malte La Valette, 24 et 25 avril 2019, The Mediterranean Generation Malta’s Contribution to the Summit of the Two Shores »; forum Économie et compĂ©titivitĂ© », organisĂ© par le Maroc Rabat, 29 avril 2019, Une meilleure intĂ©gration Ă©conomique entre les deux rives, vers un espace partenarial de croissance et d’innovation partagĂ©es » ; forum Culture, mĂ©dias, tourisme », organisĂ© par la France Montpellier, 2 et 3 mai 2019, Impulser une nouvelle dynamique culturelle en MĂ©diterranĂ©e occidentale » ; Forum Environnement et dĂ©veloppement durable », organisĂ© par l’Italie Palerme, 15 et 16 mai 2019, Économie bleue, Ă©conomie verte, Ă©conomie circulaire propositions de partenariats pour un dĂ©veloppement urbain cĂ´tier durable en MĂ©diterranĂ©e occidentale » Source France Diplomatie Les Entretiens de l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard prĂ©sentent des expertises, un Ă©clairage averti sur les grands enjeux actuels qui intĂ©ressent les acteurs environnementaux et chacun d’entre nous. Ils prennent la mesure du changement global en cours. Le premier entretien — en lien avec le dossier de la Lettre d’information de l’Institut parue en 2018 —, est consacrĂ© Ă la gouvernance de l’OcĂ©an. Serge SĂ©gura, ambassadeur de France chargĂ© des ocĂ©ans, revient sur les failles actuelles de cette gouvernance. Un laboratoire d’idĂ©es pour rĂ©pondre aux dĂ©fis du changement climatique. La semaine dernière, Patricia Ricard participait au One Planet Summit de Nairobi, en tant que membre du laboratoire d’idĂ©es One Planet Lab ». Le but de ces rencontres est d’accĂ©lĂ©rer la transition mondiale vers une Ă©conomie bas-carbone. Le One Planet Summit Les coalitions du One Planet Summit se rĂ©unissaient le 14 mars 2019 Ă Nairobi, au KĂ©nya, pour la troisième Ă©dition de la manifestation. La rencontre Ă©tait centrĂ©e cette fois sur les initiatives en faveur de la protection de l’environnement et la transition sur le continent africain. En effet, alors que l’Afrique n’est responsable que de 4% des Ă©missions mondiales de gaz Ă effet de serre, 65% de la population africaine est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant directement touchĂ©e par le changement climatique. Le Sommet rassemblait des dirigeants, des chefs d’entreprise et des personnalitĂ©s de la jeunesse et de la sociĂ©tĂ© civile, venus prĂ©senter des rĂ©alisations concrètes et des initiatives novatrices, et susciter de nouveaux engagements. Le One Planet Lab, un laboratoire d’idĂ©es Le One Planet Lab a Ă©tĂ© officiellement créé le 26 septembre 2018, Ă New York, Ă l’occasion du deuxième One Planet Summit, et suite Ă l’appel lancĂ© par Emmanuel Macron. ComposĂ© de 31 personnalitĂ©s issues d’entreprises et d’institutions, il a pour mission d’alimenter les futures Ă©ditions du One Planet Summit ». VĂ©ritable laboratoire d’idĂ©es, il rĂ©unit des personnalitĂ©s influentes des mondes universitaire, associatif, des affaires ou encore des institutions financières internationales, reconnus pour leur expertise et leur dĂ©termination Ă agir en faveur de l’environnement. Des actions concrètes Le but de chaque One Planet Summit est en effet de rĂ©unir et de porter Ă grande Ă©chelle des actions concrètes pour rĂ©pondre aux dĂ©fis mondiaux liĂ©s au changement climatique, Ă la perte de biodiversitĂ© et au bien-ĂŞtre des sociĂ©tĂ©s. Un an après la première Ă©dition, une trentaine d’actions ont Ă©tĂ© lancĂ©es autour de 4 piliers le climat, la mobilisation des financements, auxquels se sont ajoutĂ©s la protection des ocĂ©ans et de la biodiversitĂ©. Source La saison redĂ©marre Ă l’aquarium du fort Saint-Pierre jusqu’au 30 avril, vous pourrez retrouver nos pensionnaires du dimanche au vendredi de 10h Ă 12h30 et de 13h30 Ă 17h30, ainsi que le samedi de 13h30 Ă 17h30. En juillet et en aoĂ»t, l’aquarium sera ouvert tous les jours de 10h Ă 12h30 et de 13h30 Ă y a un an Ă peine, la rĂ©serve marine de Scandola abritait une population exceptionnelle de Pinna nobilis. La semaine dernière, le Pr Nardo Vicente n’a pu que constater la mort de toutes les nacres. Il fait un point sur la situation. La situation est alarmante. Nous rentrons d’une mission scientifique Ă la rĂ©serve naturelle de Scandola en Corse qui recĂ©lait, il y a seulement un an, une des plus fortes densitĂ©s de ce magnifique coquillage bivalve, en MĂ©diterranĂ©e occidentale. Aujourd’hui tout est mort ! Une population que nous suivions depuis les annĂ©es 1980 ! Partout les fonds sont jonchĂ©s de nacres mortes. Et la parasitose arrive sur les cĂ´tes provençales. Au mois de septembre les agents du Parc national des calanques on trouvĂ© une nacre moribonde dans l’Anse du Mugel Ă La Ciotat. L’analyse s’est avĂ©rĂ©e positive Ă l’Haplosporidium. D’autres individus malades ont Ă©tĂ© observĂ©s en divers point du littoral provençal. A Scandola, en plein mois d’octobre la tempĂ©rature de l’eau Ă©tait encore de 22°C Ă 40 m de profondeur. Il en est de mĂŞme sur l’ensemble des cĂ´tes provençales. Il est Ă craindre que l’épizootie touche progressivement toutes les cĂ´tes mĂ©diterranĂ©ennes puisque des individus parasitĂ©s sont signalĂ©s en divers points Ă Monaco, en Italie, Ă Malte, en Tunisie et en Grèce. LES EAUX TROP CHAUDES FAVORISENT L’ACTIVITE DU PARASITE L’activitĂ© du parasite responsable de la mort des coquillages est en effet exacerbĂ©e lorsque la tempĂ©rature s’élève. Or les eaux de la MĂ©diterranĂ©e se maintiennent Ă de hautes tempĂ©ratures depuis le dĂ©but de l’étĂ©. De la sorte on peut penser que le changement climatique global est en grande partie responsable de l’apparition de cette Ă©pidĂ©mie qui affecte le plus grand bivalve de MĂ©diterranĂ©e. Et il est probable que l’accĂ©lĂ©ration du processus de rĂ©chauffement des eaux de la MĂ©diterranĂ©e affectera dans un avenir proche d’autres espèces. Des signaux se manifestent d’ailleurs dans ce sens depuis de nombreuses annĂ©es les opĂ©rations de captage larvaire que nous rĂ©alisons depuis les annĂ©es 1990 dans les Aires marines protĂ©gĂ©es Port-Cros, Scandola, Parc marin de la CĂ´te Bleue et autour de l’Archipel des Embiez, ont permis d’étudier la biodiversitĂ© marine de ces divers sites. Grâce Ă ces captages, avec les jeunes nacres, de nombreuses autres espèces de divers groupes zoologiques mollusques, crustacĂ©s, Ă©chinodermes, ascidies, poissons se retrouvent dans les collecteurs larvaires. Et de 1996 Ă 2013 nous avons pu observer une Ă©rosion de la biodiversitĂ© des espèces de mollusques captĂ©es de 30%, et 70% de petites espèces d’invertĂ©brĂ©s ont disparu. Le phĂ©nomène ira en s’accĂ©lĂ©rant dans les annĂ©es Ă venir si rien n’est fait pour ralentir le rĂ©chauffement de la planète. Depuis l’hiver dernier, de nombreux laboratoires du pourtour mĂ©diterranĂ©en exercent une veille constante sur les populations, et plusieurs centaines d’individus en bonne santĂ© ont Ă©tĂ© prĂ©levĂ©s et mis Ă l’abri, notamment en Espagne. La survie de l’espèce en dĂ©pendra peut-ĂŞtre. A cela s’ajoutent des accidents maritimes comme celui que l’on vient de connaĂ®tre au cap Corse, dont les consĂ©quences pour le milieu vivant sont catastrophiques, de mĂŞme que pour l’économie. A cause de navigateurs incompĂ©tents on en revient aux annĂ©es 70 avec les accidents de tankers devenus tristement cĂ©lèbres. Et cependant, la pollution par hydrocarbures, c’est l’arbre qui cache la forĂŞt… Nardo VICENTE Participaient Ă la mission Sylvain Couvray, RĂ©my Simide, AurĂ©lie Vion et Nardo Vicente. Dans le cadre du programme d’échange scientifique menĂ© avec la Korean Maritime and Ocean University de Busan en CorĂ©e, deux Ă©tudiantes ont Ă©tĂ© accueillies cet hiver sur l’île des Embiez encadrĂ©es par le Dr Robert Bunet, So Im Cheon et Eunha Kim se sont consacrĂ©es Ă des aspects de la gĂ©nĂ©tique d’organismes marins. Pour la troisième annĂ©e consĂ©cutive, le laboratoire de recherche de l’Institut ouvrait ses portes Ă des Ă©tudiants de la prestigieuse KMOU, Korean Maritime and Ocean University. Le but de ces Ă©changes, entamĂ©s en 2016 Ă l’initiative de Patricia Ricard Ă travers le programme Take Ocean For Future, est notamment de crĂ©er une dynamique commune autour des grands enjeux Ă relever pour notre » MĂ©diterranĂ©e et tous les ocĂ©ans du monde. Face au rĂ©chauffement climatique et aux menaces qui pèsent sur notre environnement, rappelle Patricia Ricard, la science et la recherche doivent aujourd’hui repousser leurs frontières disciplinaires, nationales et culturelles. » De l’antifouling Ă l’aquaculture En 2017, le Dr Jin-Woo Lee a fait rĂ©sidence aux Embiez quelques semaines. Il a travaillĂ© en collaboration avec le docteur Robert Bunet dans le cadre de la recherche sur les propriĂ©tĂ©s antifouling des organismes marins. Ensemble, ils ont testĂ© diffĂ©rentes molĂ©cules antifouling afin de trouver une alternative aux peintures antisalissures des bateaux, qui sont pour le moment très polluantes et nocives pour l’environnement. En 2018, le programme Take OFF a permis d’accueillir Bok Il Jang, jeune ingĂ©nieur en nutrition des animaux aquatiques. Au cours de son sĂ©jour il a travaillĂ© sur l’alimentation des espèces en aquaculture, et sur des alternatives Ă l’utilisation des farines de poissons sauvages qui accentuent la surpĂŞche farines d’insectes, …. Ces Ă©changes ont vocation Ă se poursuivre et se renforcer, en incluant d’autres universitĂ©s.,notamment dès que la nouvelle plateforme de recherche de l’Institut sera opĂ©rationnelle. Des nĂ©gociations sur la conservation et l’utilisation durable de la diversitĂ© biologique en haute mer ont lieu actuellement, au Siège de l’ONU Ă New York. A cette occasion, la Lettre de l’Institut dresse un Ă©tat des lieux de la gouvernance de l’OcĂ©an et de ses enjeux. L’objectif des nĂ©gociations est primordial il s’agit de mettre en place un texte juridiquement contraignant pour prĂ©server la biodiversitĂ© en haute mer. MalgrĂ© une multitude de conventions, la vie marine n’a jamais Ă©tĂ© aussi menacĂ©e pollution, effondrement des stocks halieutiques, changement climatique, sont autant de dangers qui pèsent sur la planète bleue. La gouvernance de l’OcĂ©an doit aujourd’hui absolument permettre de concilier activitĂ© Ă©conomique et prĂ©servation des Ă©cosystèmes et de la biodiversitĂ©. Nous avons demandĂ© Ă trois personnalitĂ©s particulièrement impliquĂ©es dans la mise en place de cette gouvernance de nous apporter leur Ă©clairage Le Prince Albert II de Monaco, souverain qui depuis toujours apporte son soutien Ă la cause des ocĂ©ans, Serge SĂ©gura, Ambassadeur de France chargĂ© des ocĂ©ans ; et Julien Rochette, Directeur du Programme OcĂ©ans et Zones CĂ´tières de l’Institut pour le DĂ©veloppement Durable et les Relations Internationales IDDRI. De la haute mer aux aires marines protĂ©gĂ©es Le Prince Albert II a reçu Patricia Ricard, notre prĂ©sidente, au Palais Ă Monaco. Chef d’État engagĂ©, il a notamment mis en valeur l’importance de la multiplication des aires marines protĂ©gĂ©es, l’un des moyens les plus efficaces pour garantir la survie des ocĂ©ans. Serge SĂ©gura nous a reçus au ministère de l’Europe et des Affaires Ă©trangères, Ă Paris il a redĂ©fini avec nous les accords existants, les Ă©lĂ©ments qu’il faudra parvenir Ă complĂ©ter, et a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© d’adapter le cadre actuel. Julien Rochette, de son cĂ´tĂ©, nous a apportĂ© son expertise technique et juridique sur l’assistance Ă apporter aux dĂ©cideurs, que ce soit Ă l’échelle rĂ©gionale ou internationale, pour mettre en place cette gouvernance. Il a Ă©galement dĂ©fini la place et le rĂ´le des nouveaux acteurs de cette gouvernance. Etat des lieux et perspectives Et au-delĂ des Ă©clairages apportĂ©s par nos interlocuteurs, nous avons Ă©galement voulu enrichir la rĂ©flexion sur la gouvernance comment la dĂ©finir, Ă quoi sert-elle, et quels sont ses enjeux Ă©conomiques, sociaux et environnementaux ? Bonne lecture ! *La première session de la ConfĂ©rence intergouvernementale sur un instrument international juridiquement contraignant au titre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer UNCLOS sur la conservation et l’utilisation durable de la diversitĂ© biologique marine des zones situĂ©es au-delĂ des juridictions nationales BBNJ se tient du 4 au 17 septembre 2018 au siège des Nations unies Ă New York. Il s’agit avant tout de mettre en place le processus d’élaboration du projet de texte. Bouton tĂ©lĂ©chargement pdf Du 15 septembre au 9 novembre, la Galerie des fresques de Paris Gare de Lyon accueille Ă son tour l’exposition photographique d’Alexis Rosenfeld consacrĂ©e aux rĂ©cifs coralliens. L’Institut est partenaire de la manifestation. 2018, annĂ©e internationale des rĂ©cifs coralliens L’annĂ©e internationale des rĂ©cifs coralliens doit attirer l’attention de tous sur les menaces qui pèsent aujourd’hui sur ces Ă©cosystèmes exceptionnels on estime que la moitiĂ© d’entre eux se trouvent aujourd’hui en situation critique, mis en danger par la pollution, la surpĂŞche, les changements climatiques…alors qu’ils abritent 30% des espèces animales et vĂ©gĂ©tales des ocĂ©ans. Voir les rĂ©cifs comme vous ne les avez jamais vus Le photographe Alexis Rosenfeld, pour rĂ©aliser ces clichĂ©s, a utilisĂ© une technique particulière qui donne vraiment l’impression de se trouver au coeur du paysage sous-marin, dans toute sa beautĂ© et son foisonnement de vie. Il nous emmène plonger sur des sites exceptionnels, en Mer Rouge, et dans les ocĂ©ans Indien, Pacifique et Atlantique. Mais l’exposition, rĂ©alisĂ©e Ă quatre mains avec la journaliste Alexie Valois, ne se contente pas d’immerger le visiteur dans la beautĂ© du monde corallien. Images et immersion interactive Au delĂ des photographies prĂ©sentĂ©es, l’exposition permet Ă©galement d’en apprendre davantage sur des Ă©cosystèmes menacĂ©s et indispensables Ă la survie de nos ocĂ©ans et de notre planète en scandant des QR codes avec son Smartphone, le visiteur a accès Ă des textes et des interviews filmĂ©es, des reportages et des photos 360°… Ce phĂ©nomène rarement observĂ© en pleine eau a Ă©tĂ© vu et photographiĂ© par un plongeur de Villefranche-sur-Mer une ponte massive sortant des valves entr’ouvertes du coquillage. Le 30 aoĂ»t dernier, Jean-François Murtin, plongeur, a eu la chance d’assister Ă la ponte d’une grande nacre et de pouvoir photographier la scène, rarement observĂ©e. Sur les conseils du Dr Jean de Vaugelas du Laboratoire ECOMERS de l’UniversitĂ© de Nice qui intervient avec l’Institut dans le RĂ©seau de veille Ă©cologique de la grande nacre, il nous a communiquĂ© ses clichĂ©s exceptionnels. On peut y observer une ponte massive sortant des valves entr’ouvertes du bivalve. De couleur rouge orangĂ©e, elle est constituĂ©e par l’enroulement d’un ruban gĂ©latineux contenant les Ĺ“ufs photo 1. Ce ruban va progressivement se dĂ©sagrĂ©ger Ă son arrivĂ©e dans l’eau, libĂ©rant ainsi les Ĺ“ufs photo 2. Ce phĂ©nomène avait Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© par Sergio Trigos au cours de son travail de thèse Ă l’IOPR, en milieu contrĂ´lĂ© sous le hall d’aquaculture de l’Institut. Obtenant Ă©galement l’émission du sperme par un autre individu, il procĂ©dait Ă la fĂ©condation des Ĺ“uf, et en obtenait le dĂ©veloppement. C’est un des chapitres clefs de sa thèse soutenue au mois de Mars 2017 Ă l’UniversitĂ© catholique de Valencia. Un bivalve hermaphrodite Pour que la grande nacre de MĂ©diterranĂ©e Ă©mette sa ponte, il faut qu’elle soit stimulĂ©e, soit par l’émission des spermatozoĂŻde par un congĂ©nère en phase mâle Ă proximitĂ© de celui en phase femelle rappelons que Pinna nobilis est un bivalve hermaphrodite, soit par chocs thermiques en milieu contrĂ´lĂ©. C’est probablement ce qui s’est produit dans le cas de l’observation de Mr Murtin, qui s’est trouvĂ© au bon endroit et au bon moment, avec une tempĂ©rature assez Ă©levĂ©e en cette fin du mois d’AoĂ»t induisant la ponte. Ne dit-on pas que le hasard fait bien les choses » ? Mais il favorise les esprits prĂ©parĂ©s ! Pr Nardo Vicente, responsable scientifique de l’Institut ocĂ©anographique Paul Ricard